vendredi 28 décembre 2018

Le Ranch des trois collines

Titre : Le Ranch des trois collines
Auteur : Leila Meacham
Édition : Charleston
Pages : 510
Note : 3 / 5
Printemps 1900. Séparés à leur naissance, des jumeaux, Nathan et Samantha, fêtent leur vingtième anniversaire, dans des comtés éloignés de l’État du Texas, sans se connaître ni soupçonner l’existence de l’autre… À la ferme de Barrows, Nathan reçoit une visite inattendue qui va bouleverser son existence. Trevor Waverling, un titan des premières heures du forage pétrolier, vient lui proposer un pacte des plus étranges… À Fort Worth, à trois jours de chevauchée au sud, Samantha décide que son destin se trouve sur les terres de Las Les Lomas, le ranch des Trois Collines, l’un des plus grands du Texas. La jeune fille entend aider son père adoptif à réaliser son rêve : devenir un titan de l’élevage texan. Mais malgré les secrets bien gardés, les routes de Nathan et Samantha sont appelées à se croiser… La vie réunira-telle les jumeaux séparés ?


Avis de Cyrlight



Le Ranch des trois collines raconte l’histoire de deux jumeaux, Samantha et Nathan, séparés à la naissance. La jeune fille a été adoptée par des parents aimants, tandis que le garçon est resté avec sa mère qui lui préfère ses autres enfants, jusqu’au jour où son père biologique apparaît.

En dépit d’un résumé accrocheur, je n’ai pas particulièrement aimé ce roman. Non pas qu’il soit mauvais, pourtant. Il est bien écrit et ne souffre d’aucun défaut majeur, mais l’histoire est de celles qui n’ont pas réussi à me séduire, ne serait-ce qu’un peu.

Peut-être est-ce parce qu’elle est beaucoup trop manichéenne. Tous les personnages ou presque ont bon fond, et ceux pour qui ce n’est pas le cas finissent par en payer le prix, tandis que tous les autres vivent heureux, comme dans un conte de fée.

Qui plus est, les non-dits, les secrets et les manigances s’accumulent tout au long du texte, mais au bout d’un moment, il y en a trop. Il est clair depuis le début que tous les points convergent dans la même direction, et chaque fois que l’on s’attend à voir la vérité éclater, le fil rouge s’étire encore et encore. Cela m’a un peu rappelé les œuvres de Sarah Lark, où l’on sait dès le début que les personnages vont se retrouver en dépit des épreuves et que l’histoire va se terminer en happy end.

J’ai tout de même eu une préférence pour l’intrigue de Nathan, sûrement parce qu’elle est plus sombre et plus poignante. Le personnage de Rebecca est l’un des seuls à m’avoir vraiment touchée (avec peut-être Léon), et son sort m’a émue. Quant à l’intrigue tournant autour du frère de Trevor, elle est aussi bien menée. Le problème, c’est que si le début s’équilibre alternativement entre Nathan et Samantha, la suite se concentre davantage sur cette dernière et son entourage immédiat, le laissant en retrait.

Le charme du Ranch des trois collines n’a donc pas opéré sur moi. Je ne le déconseille pas, car il peut sûrement être apprécié, mais ce sera par quelqu’un d’autre que moi.

jeudi 20 décembre 2018

Cesare T.7

Titre : Cesare T.7
Auteur : Fuyumi Soryo
Édition : Ki-oon
Pages : 194
Note : 4.5 / 5
Naïf et studieux, Angelo da Canossa n’est guère armé pour la vie d’étudiant à l’université de Pise, lieu d’intrigues et de tensions dans l’Italie de la Renaissance. Son innocence résistera-t-elle à sa rencontre avec Cesare Borgia, rejeton d’une famille à la réputation sulfureuse, dont le père est sur le point d’accéder au Saint-Siège ?
Rivalités entre les différentes factions de l’université, machinations politiques et luttes fratricides, Angelo va partager les années de formation d’un jeune homme en passe de devenir l’un des personnages les plus fascinants de l’Histoire. À ses côtés, il croisera le chemin de certains de ses contemporains les plus célèbres, de Christophe Colomb à Machiavel en passant par Léonard de Vinci…
Fuyumi Soryo lève le voile sur le destin hors du commun de l’énigmatique Cesare Borgia dans un manga d’une richesse historique rare, tout simplement passionnant.



Avis de Cyrlight



L’histoire fait une pause dans ce septième tome de Cesare, et l’Histoire reprend ses droits, puisqu’une grande partie du manga se concentre sur le récit d’évènements passés, notamment avec Dante et l’empereur Henri VII, mais aussi sur la question de l’équilibre des pouvoirs.

Je ne sais pas vraiment quoi penser de ce tome. Il est très riche en faits historiques, peut-être même un peu trop. Il n’y a cette fois aucune touche d’humour ou de légèreté, qui auraient pourtant été les bienvenues pour ponctuer un récit d’une telle densité. Les personnages principaux sont quasiment inexistants (Miguel n’apparaît que dans quelques cases, Angelo encore moins, et Cesare ne sert finalement qu’à introduire les récits parallèles).

C’est donc un peu frustrant de ne pas retrouver ces visages familiers, surtout après un sixième tome particulièrement touchant, où les liens semblaient avoir évolué entre les protagonistes. En dépit de cela, on ne peut qu’une fois de plus louer l’application et le travail de l’auteur, ainsi que la pertinence de son œuvre.

Qui plus est, même si cela ne paraît pas de prime abord, tout ce qui est raconté dans ce tome aura probablement son importance pour la suite, car les réflexions de Cesare, ainsi que son intérêt pour les figures historiques dépeintes entre ces pages, donnent un avant goût de l’homme, ou plutôt du « Prince », comme Machiavel tendra à le qualifier, qu’il sera dans le futur. On note sa position ambiguë à l’égard de l’Église, sa fascination pour le pouvoir... Cela contribue à éclairer la psychologie parfois complexe du personnage.

En conclusion, c’est un bon tome, très instructif et très dense, qui contraste beaucoup avec ces prédécesseurs. Je suis seulement déçue du fait que les protagonistes manquent un peu, mais c’est plus un ressenti personnel qu’un défaut à part entière.


Coup de ♥ 

jeudi 13 décembre 2018

Mansfield Park

Titre : Mansfield Park
Auteur : Jane Austen
Édition : Archipoche
Pages : 562
Note : 1.5 / 5
Fanny Price est issue d'une famille pauvre qu'elle quitte à l'âge de dix ans pour vivre avec son oncle et sa tante, Sir Thomas et Lady Bertram, à Mansfield Park. Sir Thomas désire en effet aider Mrs. Price, la mère de Fanny et la sœur de Lady Bertram, en prenant en charge l'éducation de Fanny.
Celle-ci est donc élevée avec ses cousins, légèrement plus âgés qu'elle, Tom, Edmund, Maria et Julia, mais il lui est presque constamment rappelé qu'elle leur est inférieure. Seul Edmund fait preuve de gentillesse à son égard; Maria et Julia la méprisent, Tom ne lui prête pas attention. Fanny maintient une correspondance régulière avec son frère William, officier de la Royal Navy. Elle acquiert en grandissant, notamment au contact d'Edmond, un sens moral qui lui sert de guide pour toute chose. La gratitude et l'affection qu'elle éprouve à l'égard de son cousin se transforment au fil des ans en un amour qu'elle garde secret.
Les jours passent calmement à Mansfield Park, jusqu'au jour où Lord Bertram part aux Caraïbes et que de nouveaux jeunes gens font leur arrivée dans les environs : Mr. et Miss Crawford, frère et sœur de la femme du nouveau pasteur. Leur arrivée bouleverse la vie austère de Mansfield Park, sous les yeux de Fanny...


Avis de Cyrlight



Mansfield Park est une œuvre écrite par la célèbre romancière anglaise Jane Austen. Ce livre met en scène une jeune héroïne du nom de Fanny, adoptée alors qu’elle a une dizaine d’années par son oncle et sa tante, afin de soulager financièrement sa famille qui a beaucoup trop d’enfants. Elle est donc élevée auprès de ses cousins et évoluent dans leur univers.

Ayant adoré Orgueil et préjugés, que je considère comme l’une de mes histoires préférées, c’est sans crainte que je me suis orientée vers un autre roman de Jane Austen. Grand mal m’en a pris, car je me suis ennuyée ferme tout au long de ma lecture, au point de devoir l’entrecouper avec d’autres livres pour tenter de la rendre plus digeste.

Peut-être qu’avec un nombre de pages moins conséquents, ce roman aurait été plus appréciable, au lieu de quoi il est tout bonnement interminable. Le scénario n’avance pas, il se traîne à n’en plus finir. La pièce de théâtre, par exemple, c’est à se demander quand on en verra enfin le bout. De surcroît, tout est long pour rien. On ne voit pas les personnages évoluer, leurs personnalités ont déjà été cernées sans qu’il soit utile de s’attarder indéfiniment dessus... Cette lenteur n’apporte absolument rien au texte, et risque seulement de décourager le lecteur, comme ce fut mon cas.

Pire encore, cela semble également avoir été celui de l’auteur, car après s’être éternisée, l’histoire est complètement bâclée dans les derniers chapitres. Parvenu à quelques dizaines de pages de la fin, on ne voit toujours pas venir la conclusion, et pour cause, puisqu’on a le droit à un bref résumé expéditif du devenir des personnages.

Parlons d’eux, d’ailleurs... Aucun ou presque n’est attachant. Fanny est complètement terne et effacé, si bien qu’on pourrait presque la prendre pour un élément du décor. Les sœurs Bertram (en particulier Maria) sont capricieuses à souhait. Lady Bertram apparaît tel un paresseux toujours vautré sur son canapé... Comme j’ai pu le constater avec Orgueil et préjugés, Jane Austen aime caricaturer ses personnages, ce qui n’est pas un mal en soit, mais le problème, c’est qu’il n’y a ici personne susceptible d’attirer la sympathie. Mary est un peu plus pétillante que les autres, mais puisqu’elle est perçue à travers les yeux de Fanny qui la jalouse et qui se concentre sur ses défauts, il est presque impossible de l’estimer.

La seule qui se démarque du lot est Mme Norris. Oui, elle est insupportable, haïssable, même, mais au moins, elle inspire une émotion au lecteur (qu’il s’agisse de colère ou d’une pointe d’amusement tant elle est ridicule dans ses discours) et apporte des touches de vivacité au récit, qui demeure monotone le reste du temps.

Je ne peux recommander ce livre, hormis peut-être pour tenter de résoudre un problème d’insomnie. Si vous souhaitez lire du Jane Austen, je vous conseillerai plutôt de commencer par Orgueil et préjugés ou n’importe quelle autre œuvre, mais certainement pas Mansfield Park.

lundi 10 décembre 2018

Au service de sa Majesté la Mort T.1 : L'ordre des Revenants

Titre : Au service de sa Majesté la Mort T.1 : L'ordre des Revenants
Auteur : Julien Hervieux
Édition : Castelmore
Pages : 320
Note : 4 / 5
Londres, 1887. Prise dans le carcan de la société victorienne, Elizabeth, jeune journaliste indépendante, n’a d’autre choix pour exercer son métier que de passer un accord avec un journaliste qui lui sert de nom de plume. Un accord funeste : quand ce dernier est assassiné sous ses yeux, Elizabeth, devenue gênante, est sommairement abattue…
… pour se réveiller dans sa propre tombe.
Commence alors pour elle une toute nouvelle « existence ». Sous la surveillance d’un étrange chaperon, Elizabeth rejoint, à son corps défendant, les rangs des Revenants, des morts-vivants chargés de traquer ceux qui tentent de repousser la venue de leur dernière heure.
Elle œuvre désormais pour le compte de Sa Majesté la Mort elle-même, une activité bien loin du repos éternel…


Avis de Cyrlight



Au service de sa Majesté la Mort : L’ordre des Revenants est le premier tome d’une saga ayant pour héroïne la jeune Elizabeth, une journaliste prometteuse, mais handicapée par son statut de femme dans l’Angleterre du XIXème siècle. Elle a donc conclu un pacte avec un homme qui lui sert de prête-nom, mais le jour où ce dernier est assassiné sous les yeux d’Elizabeth, elle devient à son tour une cible à abattre.

Si l’histoire est à première vue orientée jeunesse, elle pourra très certainement convenir à tous les âges. Elle n’est pas naïve, comme le sont parfois les romans destinés à un jeune public, parfois un peu dure (avec la mort comme thème principal, difficile de faire autrement), mais jamais trop sombre ou trop effrayante. J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à lire ce livre, et je remercie d’ailleurs Babelio et les éditions Castelmore pour cet exemplaire.

L’écriture est très fluide et le scénario très addictif, ce qui fait que les pages s’avalent très facilement et qu’on ne les voit même pas passer. Le rythme est dosé à la perfection, l’univers se pose progressivement, sans pour autant négliger l’action, présente du début à la fin.

Les personnages sont attachants dans l’ensemble. Elizabeth est sympathique, Hank est touchant, Yseult est excellente dans son rôle de petite chef autoritaire et tyrannique, et j’ai eu un véritable coup de cœur pour Duncan. Seule Beatrix ne se démarque pas vraiment, mais elle est tout de même agréable.

Le seul avec qui j’ai eu du mal à accrocher, c’est James Hamilton. À côté des autres, il est insipide, et tombe comme le cliché du séduisant garçon dont on sait, dès l’instant où il apparaît, qu’il va se développer une histoire entre l’héroïne et lui. C’est presque un coup de foudre instantané, dont la mièvrerie contraste avec le reste de l’histoire. Bon, je manque peut-être d’objectivité parce que j’adore la relation ambiguë d’Elizabeth et Duncan, et je n’aimerais pas la voir faire le mauvais choix, ou pire, que cela évolue vers un triangle amoureux par la suite.

C’est d’ailleurs avec joie que je la lirai lorsqu’elle sortira, car c’est un début de saga qui m’a vraiment beaucoup emballée. J’ai hâte de découvrir les prochaines aventures des Revenants, d’autant que j’ai de nombreuses théories en tête concernant W, sans parler de Venise qui m’intrigue beaucoup...

samedi 8 décembre 2018

Destins parallèles (elle) T.1

Titre : Destins parallèles (elle) T.1
Auteur : Daisuke Imai
Édition : Komikku
Pages : 192
Note : 3.5 / 5



Destins Parallèles suit la romance entre deux personnes ressentie selon deux points de vue différents : celui de l'homme et celui de la femme. Celui-ci se concentre sur la vision de Chihiro.







Avis de Cyrlight



On retrouve l’univers et l’histoire de Destins parallèles, mais cette fois sous un autre point de vue, celui de Chihiro, une jeune fille timide et réservée, dont la grand-mère vend le miroir à un garçon bien particulier, sans avoir conscience des répercussions que cela va avoir sur la vie des personnages.

Avoir commencé ma lecture par le tome centré sur Yukichi m’a permis de comprendre tous les tenants et aboutissants de ses actes, et de ne pas le méjuger pour son attitude envers Chihiro.

J’ai néanmoins préféré ce manga raconté du point de vue de la jeune fille, que je trouve plus douce et attachante que Yukichi, qui ne m’avait guère séduite en tant que personnage.

La qualité des dessins me plaît toujours très moyennement, mais je suppose que je finirai par m’y habituer. Du moins, quand je lirai la suite, car si j’ai mieux aimé l’histoire de Chihiro que celle de Yukichi (malgré leur parallèle), c’est loin d’être un coup de cœur. Je ne précipiterai pas sur le tome suivant, j’attendrai plutôt qu’il me tombe entre les mains, d’une façon ou d’une autre.

dimanche 2 décembre 2018

Century T.3 : La ville du vent

Titre : Century T.3 : La ville du vent
Auteur : Pierdomenico Baccalario
Édition : Bayard Jeunesse
Pages : 370
Note : 3.5 / 5
L'aventure continue à Paris, la ville du vent. 19 juin. Harvey, Sheng, Elettra et Mistral se retrouvent cette fois-ci au coeur de Paris, la ville du vent, à la recherche du mystérieux Voile d'Isis. Pour la troisième fois réunis, nos héros lancent les toupies pour affronter un nouveau défi. Ils commencent à comprendre qu'ils ont été choisis pour renouer le pacte entre l'Homme et la Nature. Désormais ils ont face à eux des ennemis redoutables et coriaces. Jacob Mahler, le perfide émissaire d'Heremit Devil, n'est pas mort. Et une certaine Mlle Cybel, une énorme matrone qui habite un appartement transformé en véritable jungle, les suit à la trace.



Avis de Cyrlight



Troisième tome de Century, La ville du vent se déroule à Paris, et c’est bien évidemment Mistral qui se trouve cette fois sur le devant de la scène, même si ses amis ne sont pas en reste non plus. De nouveaux alliés et ennemis font également leur apparition.

Un peu déçue par L’Étoile de pierre, j’ai trouvé ce roman un ton au-dessus du précédent. L’action est toujours un peu saccadée, mais dans l’ensemble, je ne me suis pas sentie perdue à ma lecture, comme cela avait été le cas pour le second tome.

Là où celui-ci était plutôt orienté vers le drame, notamment en raison du deuil d’Harvey, La ville du vent est plus riche en humour. Ermete ne manque jamais une occasion de faire rire, que ce soit par ses maladresses ou la relation comique qu’il entretient avec sa mère, mais il n’est plus le seul. Le père d’Elettra est tout simplement hilarant dans son obsession à écrire un roman policier alors qu’il est en est incapable.

J’ai trouvé très appréciable que les parents prennent une part plus importante dans ce tome, au point d’être complètement mêlés aux aventures des enfants, même si l’on peut souligner le fait qu’ils acceptent peut-être un peu trop facilement la situation pour que cela soit parfaitement crédible.

Les antagonistes sont également plus nombreux et plus importants que jamais, mais heureusement, le quatuor peut compter sur un allié inattendu, en la personne de Jacob Mahler. Déterminé à se venger de son ancien employeur, il est prêt à tout, y compris à aider d’anciens ennemis.

Le voile commence à se lever progressivement sur certains points de l’intrigue, en particulier grâce à une mystérieuse rencontre au musée du Louvre, mais bon nombre de questions subsistent encore, dont les réponses seront certainement apportées dans le quatrième et dernier tome.

Lecture plaisante donc, et saga palpitante à suivre dans son ensemble. J’ai vraiment hâte de connaître le dénouement de cette histoire. Pour cela, rendez-vous à Shangai.

jeudi 29 novembre 2018

Les chroniques de St Mary T.2 : D'écho en échos

Titre : Les chroniques de St Mary T.2 : D'écho en échos
Auteur : Jody Taylor
Édition : HC
Pages : 332
Note : 3 / 5
Les visites dans le passé reprennent à l'institut de recherche historique de St Mary.
Maxwell et ses excentriques confrères historiens partent pour de nouvelles aventures à travers le temps. Promue directrice du département d'Histoire, Maxwell va contrer, à l'aide de son équipe, les plans de leurs ennemis qu'ils croyaient neutralisés. C'est l'Histoire tout entière qui est menacée par ces fantômes du passé.
Au bord du burn out, l'historienne utilise ses dernières forces pour maintenir l'équilibre dans l'Histoire et dans sa vie privée. Non sans rudesse, elle doit faire face à l'attaque de Jack l'Éventreur, à un St Mary du futur quelque peu différent, un séjour improvisé à Ninive, ou encore à la mort étrange d'Élizabeth Ière d'Angleterre.


Avis de Cyrlight



D’écho en échos est le second tome des Chroniques de St Mary. On retrouve à l’institut Max, désormais chef de sa propre équipe, ainsi que Farrell, Peterson, Guthrie et d’autres visages familiers qui vont enchaîner les péripéties, notamment en Écosse, sous le règne de Marie Stuart.

Alors... Par où commencer ? Il y a tellement à dire que c’est difficile de trouver un point de départ. Peut-être celui-ci, justement : il se passe énormément de choses, dans ce roman, et certaines sont parfois si confuses qu’il faut attendre une explication ultérieure pour leur donner un sens.

La « dispute » entre Max et le chef Farrell, notamment. J’ai relu la scène deux fois, sans la comprendre davantage. J’avais l’impression qu’il manquait quelque chose, je ne saisissais pas comment un simple phrase avait pu rendre Maxwell à ce point hystérique, et même une fois ce pan de l’intrigue résolu, je le trouve relativement mal amené.

À cause de ce rythme très soutenu, où l’on bondit d’une péripétie à l’autre, on n’a pas le temps de s’attacher aux nouveaux personnages. S’ils étaient déjà très nombreux dans le premier tome, on finissait par s’habituer à eux, à leur caractère et à les différencier. Ici, ce n’est pas le cas. Hormis David et Pinkie dans le futur, aucun ne se démarque vraiment. Ils sont pour la majeure partie des noms qui surviennent à un moment ou à un autre de l’histoire.

L’humour loufoque est toujours au rendez-vous, peut-être même un peu trop, car j’ai eu un sentiment de démesure qui n’était pas présent lors de la lecture d’Un monde après l’autre. Tout est exagéré, et même si j’ai conscience qu’il s’agit de la patte de la saga, cela m’a semblé aller trop loin, par moments.

Le fil rouge, lancé dès la fin du tome précédent (à savoir pourquoi la mauvaise reine a été exécutée dans la pièce de Shakespeare), se traîne un peu. Au lieu de se concentrer dessus, alors que cela semble être une interrogation capitale, l’histoire s’éparpille. Alors certes, elle se ressert ensuite autour de ce même point, mais la résolution de l’énigme tarde à survenir, comme s’il fallait vraiment laisser le temps à tout le reste de se dérouler. (Par exemple, personne n’a eu l’idée de chercher l’évènement divergent entre l’Histoire et la pièce pendant le séjour de Maxwell dans le futur ?)

En conclusion, je dirais que j’ai moins apprécié ce second tome que le premier. Là où Un monde après l’autre n’était pas toujours très cohérent, D’écho en échos suit un rythme effréné parfois difficile à suivre, où tous les éléments de l’intrigue s’enchaînent trop vite. Il y a toujours du bon, notamment l’originalité de la saga qu’on ne peut que louer, mais elle serait nettement meilleure sans les défauts qui l’entachent.

vendredi 23 novembre 2018

L'Épouvanteur T.15 : La résurrection de l'Épouvanteur

Titre : L'Épouvanteur T.15 : La résurrection de l'Épouvanteur
Auteur : Joseph Delaney
Édition : Bayard Jeunesse
Pages : 368
Note : 3.5 / 5
Thomas Ward, le nouvel Épouvanteur, combattait l'obscur dans le Comté avec son apprentie quand il a été appelé loin de chez lui pour une nouvelle bataille : diriger la lutte contre une armée de créatures bestiales qui s'apprêtent à condamner la Terre à un éternel hiver. Les humains n'avaient jamais affronté d'aussi terrifiants guerriers. Mais Tom gît à présent, raide et froid, dans sa tombe. Et ceux qui avaient mis tous leurs espoirs en lui se désespèrent. Qui prendra la tête des troupes, avant que l'armée noire ne les submerge et ne répande la guerre jusque dans le Comté ?



Avis de Cyrlight




Comme le titre le laisse présager, Tom Ward est de retour dans La résurrection de l’Épouvanteur. Toujours accompagné de Jenny et de Grimalkin, il continue sa route vers les terres Kobalos, mais sa mort l’a affaibli et rien ne se passe comme prévu au-delà de la rivière Shanna.

J’avais été moyennement emballée par le précédent tome de cette saga que j’adore pourtant, et si j’ai un peu plus apprécié celui-ci, je ne le classerais pas pour autant parmi mes préférés, car il souffre de la continuité de certains défauts.

La question de la mort de Tom, aussi riche en suspens que celle de Jon Snow dans Game of Thrones, est rapidement résolue dans les premières pages, même s’il en ressentira les conséquences pendant une grande partie du roman. Cet épisode l’incite à douter et à se remettre en question, une introspection intéressante à suivre.

À cause de cela, Grimalkin a plus de mal à le mener à la baguette que précédemment, et doit user de procédés encore moins louables pour le soumettre à sa volonté. Autrefois mon personnage préféré, je n’aime pas ce qu’elle est devenue dans ce nouvel arc. Où est passée la talentueuse guerrière capable de mettre tout le monde à genoux, et qui a déjà semé la terreur parmi les Kobalos dans Le pacte de Sliter ? Ici, elle enchaîne les erreurs, les mauvais jugements et échoue dans plus ou moins tout ce qu’elle entreprend.

Jenny suit toujours son apprentissage auprès de Tom, mais se démarque par son inutilité chronique. J’ai beau essayé de m’habituer à elle, je n’accroche pas du tout à son personnage, si insolent et si condescendant, notamment dans sa façon de traiter les sorcières.

Voilà en ce qui concerne les principaux protagonistes, mais ce tome est surtout celui des come back. Alice fait son grand retour, et même si cela fait plaisir de la retrouver, sa réconciliation avec Tom est trop rapide. Seul point positif, la romance qui débute (enfin) entre eux n’empiète pas trop sur le reste de l’histoire.

J’attendais aussi avec impatience de revoir Sliter... et j’ai été déçue. Il n’apparaît que durant quelques pages, surgit presque comme un cheveu sur la soupe et repart aussitôt. Et Meg... Évidemment, l’auteur a su toucher la corde nostalgique en nous ramenant dans l’atmosphère du Secret de l’Épouvanteur, avec Anglezarke et le grand amour de John Gregory, mais c’est une réapparition qui est très mal gérée. Certes, la boucle de leur histoire est bouclée, mais l’intérêt de la faire revenir pour deux-trois chapitres, où elle passe son absence sous silence et ne sert finalement pas à grand-chose, est excessivement limité.

L’histoire en elle-même est sombre et plaisante à suivre, et l’étendue de la menace Kobalos, qui font des ravages parmi les rangs adverses, pousse à se demander comment les humains vont pouvoir triompher d’eux. Le suspens est, à ce niveau, au rendez-vous. La fin, en revanche, est plutôt expéditive, et l’une des morts en particulier aurait mérité d’être plus dignement traitée, au lieu de quoi elle perd presque tout son impact.

Somme toute, ce tome est un brin meilleur que Thomas Ward l’Épouvanteur, mais demeure tout de même très moyen. La gestion des personnages est devenue la principale faiblesse de cette histoire, que ce soit dans leur emploi ou leur attitude. J’espère sincèrement que la suite rectifiera le tir, même s’il est hélas trop tard pour certains.

mardi 20 novembre 2018

Les chroniques de St Mary T.1 : Un monde après l'autre

Titre : Les chroniques de St Mary T.1 : Un monde après l'autre
Auteur : Jody Taylor
Édition : HC
Pages : 350
Note : 3.5 / 5
À l'institut St Mary de recherche historique, les historiens n'étudient pas seulement le passé, ils le visitent.
Derrière l'innocente façade de St Mary, le secret du voyage dans le temps a été découvert et reste bien gardé. Les chercheurs en Histoire ont ainsi une méthode de travail tout à fait particulière : ils "étudient 'en temps réel' les événements majeurs de l'Histoire". En se faisant passer pour d'inoffensifs excentriques, ils tentent de répondre à certaines questions qui n'ont jamais été résolues, sans jamais toucher au cours de l'Histoire... au risque d'en mourir. 
Madeleine Maxwell, une jeune et brillante historienne est contactée par son ancien professeur afin de rejoindre l'équipe de l'Institut St Mary. Au cours de son étrange entretien d'embauche, Maxwell comprend vite les possibilités qui s'offrent à elle...
De la disparition de Pompéi aux tranchées de la Première Guerre mondiale, du grand incendie de Londres à la destruction de la bibliothèque d'Alexandrie, la jeune historienne va revivre d'extraordinaires événements. Alors qu'au sein de l'institut naissent des enjeux de pouvoir...


Avis de Cyrlight



Ce premier tome des Chroniques de St-Mary, Un monde après l’autre, met en scène une héroïne du nom de Maxwell, qui se familiarise progressivement avec cet étrange établissement où de dangereux voyages dans le temps constituent le quotidien des historiens dont elle fait elle-même partie.

Je remercie les éditions HC pour m’avoir offert les deux premiers tomes de cette intrigante saga, ainsi que Babelio pour avoir permis ce partenariat. C’est avec curiosité que je me suis plongée dans ce roman, et on peut dire que je n’ai pas été déçue.

L’univers est très burlesque et présente des situations toutes plus saugrenues les unes que les autres. Si elles ne sont pas forcément très réalistes, elles prêtent toujours à sourire, et l’humour si particulier de cette œuvre est assurément son point fort.

Les personnages sont également très sympathiques, quoiqu’un poil manichéens. Au début, on se perd un peu parmi ce joyeux petit monde, et il faut régulièrement se référer à la page de présentation, mais au bout d’un moment, on finit par se familiariser avec presque tout le monde.

La vie des employés de St-Mary est particulièrement agréable à suivre, mais, parce qu’il y a un mais, les voyages dans le temps sont moins réussis dans l’ensemble, alors qu’ils sont présentés comme l’élément principal de l’histoire. Amateurs de cohérence, autant vous le dire, passez votre chemin.

D’entrée de jeu, on nous présente une Histoire personnifiée, qui se corrige d’elle-même en n’hésitant pas pour cela à éliminer tous les grains de sable (comprendre les historiens) qui parasitent ses rouages. Max en fait d’ailleurs le frais, échappant de peu à une mort certaine lors de sa première aventure dans le passé, mais cela ne se répète pas par la suite.

Lors de l’épisode de l’hôpital en feu, Kal et elle secourent les blessés, les aident à se mettre à l’abri... N’est-ce pas modifier le cours du temps que de sauver des gens qui seraient peut-être morts autrement ? Ou sauver des parchemins des flammes qui dévorent la bibliothèque d’Alexandrie et permettre leur découverte dans le futur, alors qu’ils auraient dû être détruits ?

Quant à Max, elle reconnaît certes elle-même qu’elle n’est pas très maligne, mais même quand quelque chose lui paraît suspect, elle ne cherche pas plus loin et laisse les évènements suivre leur cours, alors que c’est parfois gros comme le nez au milieu de la figure.

Quand la situation et la direction se renversent à St-Mary, pourquoi est-ce que personne ou presque ne fait rien ? Pourquoi la sécurité se soumet-elle aux ordres de la personne la plus détestée de l’établissement, alors qu’il aurait suffi d’un rien pour l’évincer ?

Enfin, dernier petit bémol : le temps. En milieu de livre, on apprend que cinq années se sont écoulées, mais on ne les a absolument pas vues passer, ni même ressenties. À la vue de la vitesse à laquelle les incidents et les accidents s’enchaînent à St-Mary, c’est à se demander comment il a pu s’écouler une demi-décennie sans qu’il ne se passe rien susceptible d’être évoqué.

Comme dit plus haut, j’ai beaucoup apprécié ma lecture, les idées sont très sympathiques et l’originalité est au rendez-vous, mais la cohérence globale est vraiment le gros point faible de cette histoire, et nuit considérablement à sa qualité. Dommage.

samedi 17 novembre 2018

Moriarty T.1

Titre : Moriarty T.1
Auteur : Ryôsuke Takeuchi / Hikaru Miyoshi
Édition : Kana
Pages : 212
Note : 4 / 5
Deux frères orphelins sont accueillis dans la famille Moriarty, grâce aux ambitions cachées du fils aîné Moriarty, Albert. Ce dernier abhorre l'aristocratie à laquelle il appartient et le système social qui régit la société britannique. Albert a vu en l'aîné l'intelligence et le charisme dont il avait besoin pour accomplir son rêve de nettoyer la société de ces "êtres inutiles et sales". Albert propose de leur offrir sa richesse et son influence à condition que les garçons mettent leur intelligence au service de son rêve. 13 ans plus tard, à côté de leurs activités officielles, les frères Moriarty sont devenus des "conseillers privés". Avec William à leur tête, ils aident les gens du peuple, victimes d'injustices, à se venger des riches qui les ont fait souffrir.



Avis de Cyrlight



Moriarty, premier tome d’une série de manga, met en scène le personnage éponyme créé par Arthur Conan Doyle pour servir d’ennemi juré au célèbre détective Sherlock Holmes. D’abord enfant au début de l’histoire, on suit l’ascension d’un véritable génie du crime.

Les adaptations dérivées de Sherlock Holmes sont légion, pourtant toutes ont leur part d’originalité et celle-ci ne fait pas exception. D’ailleurs, plus qu’à l’œuvre originale, si je devais la comparer à une histoire, ce serait à celle d’un autre manga : Death Note. Pourquoi ? Tout simplement parce que le Moriarty dépeint entre ces pages n’est pas sans rappeler un certain Light Yagami...

Le futur grand ennemi de Sherlock est lui aussi un garçon brillant, pour ne pas dire un pur génie, et n’hésite pas à commettre des crimes dans le but de bâtir un monde meilleur, à l’instar de Kira. Il met en scène des plans d’une virtuosité incroyable, tous plus intelligents les uns que les autres, qui sont un réel plaisir à suivre.

Certes, Moriarty est un criminel, ou plutôt un criminel consultant, comme il se plaît à se présenter, mais a également des airs de Robin des Bois, puisqu’il œuvre dans l’intérêt des pauvres et est déterminé à réduire l’écart entre les classes dominantes et ceux qu’ils écrasent.

Dès le début, quoique très jeunes, les personnages impressionnent par leur froideur presque cruelle et leurs ambitions. C’est si glaçant qu’on ne peut qu’être intimidé par eux à la vue de ce dont ils sont capables, mais aussi fasciné par leur charisme et leur pragmatisme.

Bien qu’il ne s’agisse que d’un premier tome, on se laisse déjà entièrement happé par l’univers et les desseins plus ou moins obscurs de ces trois « frères ». Un coup de cœur qui incite assurément à découvrir la suite dans les plus brefs délais !


Coup de ♥ 

jeudi 15 novembre 2018

Cesare T.6

Titre : Cesare T.6
Auteur : Fuyumi Soryo
Édition : Ki-oon
Pages : 194
Note : 5 / 5
Naïf et studieux, Angelo da Canossa n’est guère armé pour la vie d’étudiant à l’université de Pise, lieu d’intrigues et de tensions dans l’Italie de la Renaissance. Son innocence résistera-t-elle à sa rencontre avec Cesare Borgia, rejeton d’une famille à la réputation sulfureuse, dont le père est sur le point d’accéder au Saint-Siège ?
Rivalités entre les différentes factions de l’université, machinations politiques et luttes fratricides, Angelo va partager les années de formation d’un jeune homme en passe de devenir l’un des personnages les plus fascinants de l’Histoire. À ses côtés, il croisera le chemin de certains de ses contemporains les plus célèbres, de Christophe Colomb à Machiavel en passant par Léonard de Vinci…
Fuyumi Soryo lève le voile sur le destin hors du commun de l’énigmatique Cesare Borgia dans un manga d’une richesse historique rare, tout simplement passionnant.




Avis de Cyrlight



Les masques tombent dans ce sixième tome de Cesare. Grâce à son intelligence hors du commun et à l’assistance d’Angelo, le jeune Borgia fait enfin tomber les responsables de l’incendie de la manufacture, mais ce n’est pas sans péril.

Je ressors de cette lecture avec des étoiles dans les yeux, car il s’agit probablement du meilleur tome depuis le début de la saga. L’action est au rendez-vous, puis laisse place à des moments plus touchants, où les personnages se dévoilent pleinement.

Cesare démontre une fois de plus son génie en piégeant brillamment ses ennemis, une stratégie qui manque néanmoins de lui coûter cher, puisqu’il aurait pu la payer de sa vie sans les interventions successives d’Angelo et de Miguel. Le naïf garçon n’hésite pas à essuyer un coup de poignard à sa place, obligeant le bras droit de Cesare à abattre le traître qu’il avait pourtant ordre de capturer vivant.

L’attachement que Miguel porte à Angelo se démarque de façon encore plus nette dans ce tome, car il semble réellement s’inquiéter pour lui, au point de blâmer Cesare pour la tournure dramatique qu’aurait pu prendre la situation. Celui-ci, malgré sa froideur apparente, semble également s’intéresser de plus en plus sincèrement à Angelo, qui ne manque jamais une occasion de le désarçonner par son attitude.

Cela ponctue d’ailleurs l’histoire de petites touches d’humour appréciables, notamment avec la sous-intrigue concernant la récompense que Cesare veut lui offrir pour son acte. La capacité de l’auteur à alterner entre l’Histoire, l’action, le drame et des passages plus légers est toujours aussi excellente.

Vous l’aurez compris, le niveau de ce manga ne faiblit pas, je dirais même qu’il se rapproche de plus en plus de la perfection (s’il ne l’a pas déjà atteinte), et à cette allure, je risque vite d’être à court de compliments, à moins de me répéter. Un coup de cœur, comme d’habitude.


Coup de ♥ 

lundi 12 novembre 2018

Les Nombrils T.8 : Ex, drague et rock'n'roll !

Titre : Les Nombrils T.8 : Ex, drague et rock'n'roll !
Auteur : Delaf et Dubuc
Édition : Dupuis
Pages : 48
Note : 4 / 5
Célébrité, foules en délire, studios d'enregistrement... c'est ça maintenant, la vie quotidienne de Karine. Il est loin le temps où tout le monde la considérait comme une victime ! Mais devenir une vedette ne vient pas sans son lot de difficultés...
Jenny et Vicky, de leur côté, vivent des moments plus tumultueux. La famille de Vicky a explosé, et son père a emmenagé avec... la mère de Jenny ! Les ex-amies devenues ennemies vont donc devoir partager la même chambre. Vicky en veut à Jenny qu'elle tient pour responsable de la situation, alors que Jenny a la tête ailleurs : elle est secrètement amoureuse d'Hugo. Une reine de beauté comme elle, amoureuse d'un gros moche, c'est impensable !


Avis de Cyrlight



Dans ce tant attendu huitième tome des Nombrils, Ex, drague et rock’n’roll !, on retrouve Karine, Vicky et Jenny plus ou moins là où on les avait laissées. Karine enregistre son premier album avec Albin et les albinos, Vicky se nourrit de sa colère et Jenny tente de reconquérir Hugo, mais rien ne se passe comme prévu.

Je ne pensais pas dire cela un jour, mais j’ai ressenti de la déception en lisant cette BD. Après trois longues années d’attente et le tome 7 qui est indubitablement le meilleur de la série, je m’attendais à beaucoup mieux. Sans doute est-ce la raison de mon dépit, j’avais probablement fixé la barre trop haute.

Qu’est-ce qui m’a déplu dans cette histoire ? Je dirais la tournure prise par le scénario. Les trente premières pages m’ont semblé assez plates, avec l’impression que tout traîne en longueur (l’album des Albinos, la vengeance de Vicky, la déchéance de Jenny...) La fin remonte néanmoins le niveau de l’ouvrage, dommage qu’il faille l’attendre pour retrouver tout ce qui fait le charme et la force de cette BD.

Je n’ai pas non plus apprécié le caractère de Vicky, qui est pourtant devenue mon personnage préféré depuis quelques tomes. Le final du septième donnait l’impression qu’à défaut de se dévoiler, elle avait au moins cessé de se mentir à elle-même, mais c’est tout le contraire qui se produit.

Je pensais que le fait d’avoir tout perdu (James, la fortune de ses parents, le luxe, sa meilleure amie...) la pousserait à reconsidérer sa relation avec Mégane, mais pas du tout. Déjà, on ne sent finalement pas tant que cela la cassure avec le mode de vie qu’elle avait jusque-là. Sa pauvreté nouvelle est brièvement évoquée, après quoi elle reprend son existence telle qu’elle l’a toujours menée, avec une nouvelle amie, la volonté de mettre tous les garçons à ses pieds et son égoïsme notoire. Là où elle semblait avoir fini par considérer Karine comme une égale, elle passe son temps à lui souhaiter du mal, et repousse odieusement Mégane, ce qui est bien loin de la scène où elle a enfin admis ses sentiments pour elle.

Karine, qui avait baissé dans mon estime lors de sa métamorphose, avant de remonter un peu, est finalement redevenue celle qui m’insupporte le plus. Qu’elle refuse désormais d’être une victime, c’est une chose, mais adieu la gentille fille qui avait des principes et faisait preuve de droiture. Son ambition et sa quête de gloire surpassent celles de Jenny et Vicky, et ses manipulations n’ont plus rien à envier à celles d’Albin. L’univers dans lequel elle évolue désormais est néanmoins un triste et réaliste reflet de la société actuelle, où le buzz l’emporte sur le talent.

Finalement, seule Jenny est vraiment attachante dans ce tome. Cible principale de Vicky qui est déterminée à lui faire payer les évènements de son anniversaire, elle voit sa beauté, ses amis et ses admirateurs lui échapper, jusqu’à se retrouver toute seule, car ses tentatives pour reconquérir Hugo échouent piteusement. Son discours final est touchant, quoique peut-être un poil trop intelligent pour elle, et confirme ce qu’il était possible de soupçonner depuis le début : sous ses airs stupide et superficiel, Jenny a un bon fond.

Je déplorerai seulement que la transformation psychologique des personnages soit toujours obligée de s’accompagner d’une métamorphose physique (d’abord Karine, maintenant Jenny, et bientôt Vicky, comme la dernière case incite à le supposer). En revanche, j’ai apprécié le clin d’œil au troisième tome, quand Vicky se lance à la recherche de Mégane.

Avis en demi-teinte, donc, pour ce huitième tome des Nombrils. C’est toujours très bon, indéniablement, et la déception est probablement plus proportionnelle à l’attente qu’à la qualité de la BD, mais tout de même, j’espérais mieux de la part des personnages, en particulier de Vicky. La suite s’annonce néanmoins riche en émotions, en espérant qu’il ne faille pas patienter trois ans de plus...

vendredi 9 novembre 2018

Destins parallèles (lui) T.1

Titre : Destins parallèles (lui) T.1
Auteur : Daisuke Imai
Édition : Komikku
Pages : 192
Note : 3 / 5




Destins Parallèles suit la romance entre deux personnes ressentie selon deux points de vue différents : celui de l'homme et celui de la femme. Celui-ci se concentre sur la vision de Yukichi.






Avis de Cyrlight



Destins parallèles est un manga dont les tomes sont divisés en deux, l’un narré du point de vue de Chihiro, l’autre de Yukichi. Celui-ci est un garçon intelligent, plutôt timide, et surtout fou amoureux de la belle et non moins fourbe Hinata. Pour elle, il a été jusqu’à renoncer à une université prestigieuse, mais le mérite-t-elle seulement ?

La première chose qui m’a frappée dans ce manga a été la qualité des dessins, qui m’ont paru assez médiocres, notamment au niveau des visages. Les bouches tordues et inesthétiques des personnages m’ont en particulier dérangée, enlevant tout le charme qu’il est possible de leur trouver.

L’histoire en elle-même est à la fois simple et intéressante. Yukichi est amoureux d’une belle jeune fille à l’attitude ambiguë, qui finit par dévoiler son véritable caractère et qu’on ne peut alors que haïr (si ce n’était pas déjà le cas avant, puisqu’elle apparaît vite comme une pimbêche entouré de sa cour d’admirateurs).

L’évolution de Yukichi est plaisante à suivre, même si par moments, on ne sait pas s’il est véritablement décidé à se venger d’Hinata ou s’il peine à ne plus céder à ses sentiments pour elle.

Ce n’est pas le meilleur manga qu’il m’ait été donné de lire, mais le personnage de Chihiro m’intrigue, et je vais enchaîner avec son tome afin d’en apprendre plus à son sujet, notamment au niveau de ses rapports avec Yukichi qui paraissent peut-être un peu précipités quand on découvre l’histoire de son point de vue à lui.

mardi 6 novembre 2018

To Your Eternity T.2

Titre : To Your Eternity T.2
Auteur : Yoshitoki Oima
Édition : Pika
Pages : 184
Note : 3 / 5




Le "jeune garçon" a repris sa forme de loup pour sauver March. La petite fille lui apprend à s’exprimer et à bien se tenir pendant qu’ils sont conduits à Yanome avec Palona.






Avis de Cyrlight



To Your Eternity se poursuit avec ce second tome, et Imm continue sa route auprès de March et Palona, toutes deux incarcérées à Yanome, mais bien déterminées à s’échapper.

Si le premier tome m’avait laissée perplexe, mon avis n’est pas plus arrêté après la lecture de la suite. Il y a de bons éléments, d’autres déroutants, et certains qui rendent dubitatifs. C’est sensiblement avec cet état d’esprit que j’ai refermé le deuxième manga, toujours sans savoir à quoi m’en tenir.

Les personnages sont touchants, qu’il s’agisse de Palona, de March ou d’Imm, même si je déplore son évolution devenue trop rapide dans les dernières pages, où il acquière la parole en quelques cases, sans que cela soit développé, alors qu’il s’agit tout de même d’une étape importante.

Là où le manga débutait de façon assez lente, j’ai trouvé ce tome précipité, et parfois même assez confus, notamment au niveau des scènes d’action. Le final, s’il apporte son lot de questions et de mystères, survient presque comme un cheveu sur la soupe, même s’il y aura probablement des explications futures à son sujet.

Enfin, je trouve regrettable que les personnages disparaissent dès que l’on commence à s’habituer à eux, poussant ainsi Imm à suivre une voie complètement différente de celle sur laquelle il semblait engagé. Chaque fois que l’on croit distinguer un fil conducteur, l’auteur le brise aussitôt.

Ce n’est pas un mauvais manga, il est simplement très spécial, et il faut accrocher. Il ne m’a pas déplu, pas séduite non plus, et je pense que je lirai les tomes suivants, mais pas dans l’immédiat.

dimanche 28 octobre 2018

Machiavel et Savonarole : La glace et le feu

Titre : Machiavel et Savonarole : La glace et le feu
Auteur : Max Gallo
Édition : Pocket
Pages : 368
Note : 3 / 5
À la fin du XVe siècle, Florence, enviée pour sa prospérité, ses splendeurs mais aussi ses intrigues, exerce une fascination sur le monde.
Deux hommes que tout oppose cherchent à s’imposer dans la ville et dominer les consciences. Le premier, Jérôme Savonarole, a un tempérament de feu. Prédicateur exalté, il prétend recevoir des messages de Dieu, remplit les églises, et finit par provoquer la fuite des Médicis jusqu’à son excommunication. Il finit torturé, pendu, brûlé.
À l’inverse, Nicolas Machiavel, est la glace, la prudence, le calcul. Après l’exécution de son rival, il essaye de s’approcher du cercle enchanté du pouvoir. Il dispose pour cela d’une arme redoutable : sa plume. Machiavel dédie son essai, Le Prince, à Laurent le Magnifique.
Le machiavélisme est né, ou l’art de conquérir et de conserver le pouvoir par la « ruse du renard » et la « force du lion ».


Avis de Cyrlight




Machiavel et Savonarole : La glace et le feu est un roman historique qui présente deux figures emblématiques de la fin du XVème siècle et du début du XVIème à Florence : le frère dominicain Jérôme Savonarole et Nicolas Machiavel, auteur du célèbre Prince.

Contrairement à ce que le titre laisse présager, et ce fut à mon goût une déception, l’œuvre ne nous livre non pas un face à face entre le religieux et le penseur, mais deux récits de vie séparés et totalement différents, dans leur style aussi bien que dans leur contenu.

La première partie, sur un Savonarole raconté à la troisième personne, est longue et répétitive. Au fil des pages, les mêmes idées reviennent, et à force de lire qu’il veut débarrasser la chrétienté des hérétiques et des sodomites, ou que le pape menace de l’excommunier s’il continue à prêcher, ce qu’il fait quand même, c’est quelque peu lassant. Les chapitres se suivent et se ressemblent, jusqu’à la chute de Savonarole.

La seconde partie, consacrée à Machiavel, est plus intéressante. En immersion totale grâce à la narration interne, on suit le parcours d’un homme incroyablement intelligent, et surtout dévoué corps et âme à la ville de Florence, pour laquelle il n’y a rien qu’il ne serait en mesure de subir ou d’entreprendre.

On découvre ainsi le portrait d’un homme prudent, réfléchi et calculateur, celui qui aura côtoyé les plus grands noms de l’époque, de Cesare Borgia et Lorenzo de Medicis à la cour du roi de France. Il est fascinant de suivre ses observations, qui donneront par la suite naissance à l’œuvre de sa vie, Le Prince, ainsi que ses gloires et ses déboires.

La plume est simple à lire, fluide et sobre, ce qui permet de se concentrer aisément sur le côté historique du roman. J’en ressors néanmoins avec un avis très partagé, à l’image même du livre. Si la moitié sur Machiavel est très bonne, pour ne pas dire excellente, celle sur Savonarole n’est pas à la hauteur. Dommage.

lundi 22 octobre 2018

To Your Eternity T.1

Titre : To Your Eternity T.1
Auteur : Yoshitoki Oima
Édition : Pika
Pages : 190
Note : 3 / 5



Un être immortel a été envoyé sur Terre. Il rencontre d’abord un loup puis un jeune garc?on vivant seul au milieu d’un paysage enneigé. Ainsi commence le voyage de l’Immortel, un voyage fait d’expériences et de rencontres dans un monde implacable...






Avis de Cyrlight



To Your Eternity est un manga mettant en scène une entité d’origine inconnue, immortelle, capable d’imitation et de régénération. Elle commence d’abord par prendre la forme d’une pierre, puis d’un loup, puis d’un garçon, après quoi elle décide de partir, sans savoir où son voyage va la mener.

Faire une critique de ce premier tome s’annonce extrêmement difficile, car je ne sais absolument pas quoi en penser, au point d’être incapable de dire si j’ai aimé ou non cette histoire. Si je devais la résumer en un seul mot, ce serait assurément « étrange ».

S’il y a quelque chose à mettre à son crédit, c’est sans doute l’originalité de son thème et de son scénario. En lisant le résumé, on ne s’attend pas à ce que l’on découvre au fil des pages. Il y a de très jolies scènes, poignantes, et d’autres qui laissent plus perplexe.

Par exemple, le jeune garçon du départ, et qui est aussi celui qui figure sur la couverture. On s’attache très vite à lui, on se pose des questions (pourquoi est-il tout seul ? Où sont partis les autres ?) et on pense qu’il va s’agir du personnage principal (avec, bien sûr, l’entité), mais finalement... Non. Son sort est bouleversant, mais laisse un goût d’incertitude et les interrogations précédemment soulevées en suspens, puisqu’on passe ensuite à autre chose.

On fait la connaissance de March, petite fille exubérante sur le point d’être offerte en sacrifice. Là, l’histoire prend un tournant différent, intéressant à suivre, mais finalement sans aucun lien avec le début (hormis l’entité, devenue plus familièrement Imm).

Les dessins ne sont pas particulièrement agréable à l’œil, si bien que je n’ai pas vraiment été surprise en découvrant que l’auteur était également celle du (très bon) A Silent Voice, manga pour lequel j’avais fait la même remarque.

Que conclure sur cette œuvre ? Honnêtement, je l’ignore. Lisez et faites-vous votre propre idée, c’est le seul conseil que je peux vous donner. Pour ma part, je poursuivrai avec le second tome, dans l’espoir de me faire une idée plus précise.

vendredi 19 octobre 2018

Love Mission T.2

Titre : Love Mission T.2
Auteur : Ema Tomaya
Édition : Pika
Pages : 160
Note : 4 / 5

Yukina n’est pas encore prête pour parler d’amour dans ses romans et sa popularité est en baisse. Loin de s’avouer vaincue, elle continue à jouer les tortionnaires avec Shigure afin qu’il lui en enseigne un peu plus sur les sentiments amoureux. La réalité dépasse vite la fiction et nos deux adolescents commencent à éprouver de curieuses sensations. Ce qui intrigue Akira, qui veille jalousement sur Yupina, et l’incite à vouloir entrer dans la ronde ! Un triangle amoureux semble être en train de se former...



Avis de Cyrlight



Dans ce second tome de Love Mission, Yukina perd son titre d’auteur nº1 et est fermement décidée à le reconquérir, mais pour cela, il lui faut plus de scènes d’amour, et par conséquent poursuivre son « apprentissage » auprès de Shigure. Une situation qui ne plaît pas du tout à Akira...

À présent que Shigure a percé à jour le point faible de Yukina, il espère se libérer du joug de celle-ci, mais la jeune fille est loin d’avoir dit son dernier mot. Elle continue à lui imposer des missions, cependant tout bascule lorsque l’adolescent décide d’improviser.

J’ai beaucoup apprécié le fait que Yukina, en dépit de ses efforts pour fabriquer un sentiment amoureux, prenne peu à peu conscience que cela ne se provoque pas, mais doit avant tout être ressenti. Elle s’ouvre progressivement aux émotions, tandis qu’un triangle se met en place.

En effet, Akira est épris de sa cousine et il est bien décidé à lui montrer ce qu’est l’amour, là où Shigure n’agit que sous la contrainte. Ce dernier gagne toutefois en ambiguïté au fil du tome, et ne semble plus aussi indifférent ou mesquin qu’il l’a paru de prime abord.

L’histoire se poursuit, toujours relativement simple, mais non moins agréable à lire. Peut-être ce jeu de chat et de souris finira-t-il par lasser au bout de quelques tomes, mais en attendant, il est plaisant à suivre.

mardi 16 octobre 2018

Arlo Finch T.1 : Le mystère des Longs Bois

Titre : Le mystère des Longs Bois
Auteur : John August
Édition : Milan
Pages : 398
Note : 3.5 / 5
« Je protège la nature
Je défends les plus faibles,
J'éclaire les sentiers,
Et cherche la droiture.
Esprits de la forêt, entendez-moi
Prononcer mon Serment du ranger »

Quand Arlo rejoint les Rangers de Pine Mountain, il n'imagine pas que, dans les mystérieux Longs Bois qui entourent la ville, certaines pistes le mèneront à la magie... et d'autres au danger.



Avis de Cyrlight




Le mystère des Longs Bois est le premier tome d’Arlo Finch, une saga orientée jeunesse. Le jeune Arlo, âgé de douze ans, emménage dans la ville perdue de Pine Mountain, en compagnie de sa mère et de sa sœur. Très vite, il intègre une troupe de Rangers et découvre un univers aussi magique que surprenant.

J’ai vu que d’aucuns comparaient cette histoire à Harry Potter, mais pour ma part, elle m’évoque davantage les œuvres de Pierdomenico Baccalario, en particulier La boutique Vif-Argent, où le merveilleux et le monde normal se côtoient, voire s’entrelacent, le tout avec des enfants pour personnages principaux.

Il m’a fallu un peu de temps pour entrer pleinement dans le roman et m’habituer à l’univers mis en place par l’auteur. On ne peut que souligner son originalité (les scarafées, les claques-lumière... il fallait y penser !), même si, paradoxalement, on n’échappe pas au traditionnel héros hors du commun (comme en attestent ses yeux vairons), qui représente une menace à éliminer pour une raison encore inconnue. Original donc, mais pas trop non plus.

Les personnages sont quant à eux assez attachants. J’ai beaucoup aimé Indra, ainsi que Connor, et les Rangers dans leur ensemble, à mi-chemin entre les scouts et les Castors Juniors. J’aurais tout de même apprécié que leur quotidien soit un peu plus développé, car l’essentiel de leurs activités tourne autour de la compétition à laquelle ils doivent prendre part.

Au fil des pages, on se laisse happer par le monde des Longs Bois et ses alentours, souhaitant en découvrir toujours davantage à propos de cet étrange et intriguant lieu magique. Le mystère entourant Katie/Trielle est intéressant à suivre, et les nombreuses questions laissées en suspens à la fin du tome donnent envie de connaître la suite.

Je remercie Babelio et les éditions Milan pour ce roman que j’ai pris plaisir à lire. Sans être exceptionnelle, l’histoire est agréable et permet de passer un bon moment. Je continuerai l’aventure avec Arlo Finch et ses amis.

lundi 15 octobre 2018

Century T.2 : L'Étoile de pierre

Titre : Century T.2 : L'Étoile de pierre
Auteur : Pierdomenico Baccalario
Édition : Bayard Jeunesse
Pages : 410
Note : 3 / 5



Tous les cent ans, l'humanité est mise à l'épreuve. Tous les cent ans quatre adolescents doivent relever le défi. Les nouveaux élus viennent d'être choisis. L'aventure continue à New York, la ville de la Terre.







Avis de Cyrlight



Second tome de Century, on retrouve dans L’Étoile de pierre le quatuor composé de Harvey, Elettra, Mistral et Sheng. Cette fois-ci, c’est à New York que l’histoire se déroule, où un nouvel ennemi, une nouvelle toupie et surtout de nouveaux mystères font leur apparition.

Je n’ai jamais caché mon admiration pour Pierdomenico Baccalario et ses histoires incroyables, pourtant je dois dire que j’ai été un peu déçue par ce roman. Bien qu’un trimestre à peine se soit écoulé entre ma lecture du premier tome et celle du second, je me suis vite sentie perdue.

Il faut dire que L’Anneau de feu était très riche en questions et en action, si bien que qu’un petit rappel au fur et à mesure n’aurait pas été du luxe. J’avais beau me souvenir de la majeure partie de l’histoire, les détails se brouillaient dans ma tête. Par exemple, je n’avais aucun souvenir du deuil de la famille Harvey (au point que j’en suis arrivée à me demander si cela avait été évoqué dans le premier tome), alors que c’est un élément essentiel de L’Étoile de pierre.

En effet, après Elettra, c’est autour du jeune homme d’être au centre de l’intrigue. Une fois encore, elle est chargée de mystères, même si elle nous apporte quelques éléments de réponses, notamment à propos du professeur, mais aussi en péripéties. Un peu trop, d’ailleurs, car j’ai vraiment eu du mal à suivre, par moments.

J’ai aussi été un peu dépitée par l’aspect que prennent les pouvoirs des adolescents. Je m’attendais à ce qu’ils finissent par développer des capacités en lien avec les éléments, mais finalement, leurs dons demeurent relativement limités.

Des binômes se démarquent au sein du quatuor, avec d’un côté Mistral et Sheng, et de l’autre Elettra et Harvey, une cassure accentuée par la romance (passablement inutile) qui débute entre eux. Les personnages sont assez fades et seul Ermette tire un peu son épingle du jeu, ne manquant jamais une occasion de faire sourire le lecteur à chacune de ses apparitions.

Petite déception donc que ce second tome de Century, mais comme l’histoire est tout de même haletante et qu’il reste encore de nombreuses questions en suspens, il ne fait aucun doute que je me lancerai prochainement dans la lecture de la suite.

mardi 9 octobre 2018

Cesare T.5

Titre : Cesare T.5
Auteur : Fuyumi Soryo
Édition : Ki-oon
Pages : 222
Note : 5 / 5

Bien décidé à démasquer ceux qui ont mis le feu à la manufacture, et malgré le peu d’indices en sa possession, Cesare se lance à leur recherche.

Il emprunte des vêtements à Angelo, fausse compagnie à sa garde et part se mêler à la foule de la cité en fête. Mais au milieu des badauds et des forains se cache aussi l’assassin qui en veut à la vie de l’héritier des Borgia…




Avis de Cyrlight



La saga Cesare se poursuit avec un cinquième tome riche en action. L’escapade que le jeune Borgia effectue en compagnie d’Angelo se conclut par une confrontation avec l’assassin envoyé pour le tuer. Il en réchappe en partie grâce à l’intervention de Miguel, et la vie reprend ensuite son cours à l’université de Pise, où les étudiants doivent se livrer à une simulation de bataille.

Si l’Histoire avec un grand H est quelque peu mise entre parenthèses dans ce tome, les personnages et les relations qu’ils entretiennent sont au cœur de l’intrigue. On retrouve bien évidemment le trio principal, composé d’Angelo, Cesare et Miguel, mais pas seulement, puisque les Français font également leur retour.

Le caractère d’Angelo évolue progressivement, ce qui est sans doute dû à l’influence de Miguel. Fini le garçon qui se confondait en excuses dès qu’il ouvrait la bouche dans les premiers chapitres. Il commence à prendre conscience des manipulations de Cesare, mais surtout, il ose s’opposer à lui. Il cesse peu à peu d’être un pion et s’incruste lentement dans le décor du cercle des Espagnols.

Pour la première fois aussi, on prend conscience de la pression qui repose sur les épaules de Miguel. En tant que bras droit de Cesare, il est de son devoir de le garder en vie, et serait le principal responsable s’il venait à mourir, alors que ce dernier ne lui simplifie pas la tâche.

Cesare dévoile néanmoins tous ses talents de stratège dans ce tome, que ce soit en tendant un piège à l’assassin ou sur le champ de bataille de l’université, face aux Français dont il est la cible. On le découvre à la fois séducteur et orgueilleux, mais surtout, on distingue l’immense chef de guerre qu’il deviendra par la suite. Il n’hésite pas à oser des stratégies complexes et de prime abord vouées à l’échec, alors qu’elles finissent par payer.

Les dessins sont peut-être un ton en dessous par rapport à d’habitude pour les scènes de combat à cheval, légèrement plus difficiles à suivre qu’à l’accoutumée, sans parler des personnages qui, coiffés d’un haume, ne se distinguent plus aussi aisément les uns des autres, mais le tout n’en demeure pas moins très beau et très agréable à l’œil.

Que dire de plus que je n’ai déjà évoqué à propos de Cesare ? C’est un manga sublime, avec un scénario prenant, des personnages grandioses... Je me répète sûrement d’une critique à l’autre, mais si vous ne vous êtes pas encore lancé dans la lecture, foncez !


Coup de ♥