vendredi 30 mars 2018

Sherlock T.1 : Une étude en rose

Titre : Sherlock T.1 : Une étude en rose
Auteur : Mark Gatiss / Steven Moffat / Jay
Édition : Kurokawa
Pages : 212
Note : 3.5 / 5
Rapatrié d'Afghanistan à cause d'une blessure et de troubles psychologiques, le Dr. Watson retrouve un vieil ami de l'époque de la faculté de médecine qui lui présente son futur colocataire. D'un seul coup d'oeil, cette personne devine qu'il s'agit d'un médecin militaire de retour du Moyen-Orient, qu'un de ses proches est victime d'alcoolisme ou encore qu'il est suivi par un thérapeute. Le nom de ce colocataire ? Sherlock Holmes.



Avis de Cyrlight



Une étude en rose est l'adaptation manga du premier épisode de la série de la BBC, Sherlock, une version modernisée du célèbre personnage de Conan Doyle. L'histoire est celle de la rencontre de Holmes et de Watson, mais évidemment aussi d'une enquête à élucider, celle de mystérieux suicides.

Si vous avez déjà vu la série, ne vous attendez à aucune surprise, car le manga la reprend fidèlement. Si vous ne l'avez pas encore vu, rien ne vous empêche de lire cette œuvre, car elle est assez complète pour vous permettre de suivre aisément l'histoire.

Les dessins sont très beaux, très ressemblants par rapport aux acteurs, et les décors n'ont rien à leur envier. Le scénario est lui aussi fidèle et le seul point négatif qu'on pourrait reprocher à ce manga est de ne pas reprendre les dialogues à la lettre (ce qui est assez frustrant quand on connaît plus ou moins par cœur le matériau d'origine)

L'histoire en elle-même, pour ceux qui n'auraient pas vu l'épisode au préalable, est très plaisante, avec des touches d'humour agréables, du suspens et beaucoup de rebondissements, même si elle sert en priorité à introduire les personnages principaux (Sherlock, Watson, Lestrade, Mycroft, Mrs Hudson...) et l'intrigue générale (avec l'évocation finale du plus grand ennemi de Sherlock Holmes, dont l'ombre plane déjà).

On ne va pas se mentir, ce manga est un produit marketing destiné essentiellement aux fans de la série. Ce n'en est pas moins une réussite, car le travail réalisé dessus a été soigné et permet de se (re)plonger avec joie dans l'univers de Sherlock. Pas indispensable, mais sympathique.

mercredi 28 mars 2018

Les Nombrils T.5 : Un couple d'enfer

Titre : Les Nombrils T.5 : Un couple d'enfer
Auteur : Delaf et Dubuc
Édition : Dupuis
Pages : 52
Note : 4 / 5
Marre d'être gentille et de se faire avoir par tout le monde ! Karine a pris une grande décision : elle allait CHANGER.
Et d'abord de look : le pantalon rose et les barrettes dans les cheveux font place au look gothique et au noir hyper classe.
Ensuite de caractère : Karine décide d'apprendre à dire non. Il y aura évidemment des rechutes mais elle peut compter sur Albin, son nouveau petit ami, pour l'aider à tenir ses bonnes résolutions et à prendre confiance en elle.
À l'école, tout le monde trouve la nouvelle Karine, sexy et sûre d'elle, beaucoup mieux que l'ancienne. Tout le monde sauf trois personnes : Dan, son ex, qui ne reconnaît par la fille qu'il a aimée ; Jenny et Vicky, ses deux meilleures amies qui craignent, à raison, de voir leur esclave et faire-valoir favori se détacher d'elles.
Jenny, Vicky et Dan vont donc enquêter sur Albin, persuadé qu'il n'est pas un petit ami recommandable pour Karine et qu'il cache des secrets inavouables. Leurs découvertes vont leur glacer le sang !
Mais qui ment, qui prétend être ce qu'il n'est pas et qui veut vraiment le bien de Karine ?
La réponse vous attend (peut-être) au bout de cet épisode haletant rempli de coups de théâtre.


Avis de Cyrlight



Karine apparaît métamorphosée dans Les Nombrils : Un couple d'enfer. Toute de noir vêtue, elle se prend en main, s'émancipe et s'éloigne de ses anciennes relations qu'elle considère désormais comme toxiques pour mieux filer le parfait amour avec son nouveau petit ami, Albin.

Les changements sont nombreux dans ce cinquième tome, et pas seulement au niveau de Karine. Jenny, pour demeurer son amie, décide de tourner le dos à Vicky et d'adopter un look ténébreux similaire, tandis que la jolie métisse en arrive étonnamment à se liguer avec Dan contre Albin.

Si ces retournements de situation sont assez surprenants et relativement cocasses, je n'ai pas apprécié la nouvelle « Karine ». Son évolution dans le tome précédent était prometteuse, mais elle m'a finalement déçue. Loin d'être devenue indépendante, elle se révèle tout simplement odieuse, et en dépit de ce qu'elle prétend, toujours aussi crédule, puisqu'elle se laisse influencer par Albin.

Albin qui, contrairement à ce que son apparence laisse paraître, est loin d'être tout blanc. Changement donc au niveau des personnages, mais aussi de l'intrigue, car avec ce nouveau venu, le scénario qui avait déjà beaucoup évolué prend désormais des allures de thriller.

Je n'ai pas pris autant de plaisir à la lecture de ce tome que du précédent, à cause de mon manque d'engouement pour la nouvelle personnalité de Karine, mais il y a tout de même de bons points à relever, comme le fait que son côté sombre fasse ressortir le meilleur de Jenny et de Vicky (qui tiennent sincèrement à elle, en dépit de ce qu'elles prétendent) et le tournant pris par l'intrigue. La révélation finale donne assurément envie de se ruer sur la suite.

samedi 24 mars 2018

Insaisissable T.2 : Ne m'échappe pas

Titre : Insaisissable T.2 : Ne m'échappe pas
Auteur : Tahereh Mafi
Édition : Michel Lafon
Pages : 453
Note : 1.5 / 5
Réchappée des griffes du terrible Warner, Juliette trouve pour la première fois la force de se battre et de rêver à un avenir avec Adam, celui qu’elle croyait avoir perdu pour toujours. Mais Warner n’a pas l’intention d’abandonner sa proie.
De retour à la base, tout en se remettant de sa blessure presque fatale, le fils du dictateur, Warner, doit contrôler ses soldats et réprimer toute forme de rébellion dans le secteur qu’il dirige. Toujours aussi obsédé par la fuite de Juliette, il veut avant tout la retrouver, quoi qu’il lui en coûte. Il n’a pas non plus oublié ceux qui ont permis l’évasion de la jeune fille, Adam et Kenji, à qui il compte bien faire payer cher leur trahison.
Mais quand le Commandant Suprême, le père de Warner, arrive pour corriger les erreurs de son fils, il est clair que le sort de Juliette ne lui tient pas tant à cœur. Warner ne peut pourtant pas courir le risque de perdre celle qu’il considère comme la clef de voûte de son plan de victoire secret…



Avis de Cyrlight




Après Ne me touche pas, on retrouve les personnages d'Insaisissable là où on les avait laissés à la fin du premier tome. Malicia... Pardon, Juliette a intégré l'école du Professeur X... Je veux dire le Point Oméga et apprend à maîtriser ses nouveaux pouvoirs.

Enfin, apprendre, c'est un bien grand mot. Si je devais résumer correctement l'histoire, je dirais surtout qu'elle pleure, qu'elle geint, qu'elle se lamente, puis qu'elle repleure en se lamentant sur son sort de malheureuse petite fille égoïste.

Car oui, dans ce roman, cette pauvre Juliette a le cœur brisé. Il s'avère que, finalement, Adam ne peut pas la toucher (non, l'histoire ne tourne pas en carré, du tout...) Pour sa propre sécurité, elle décide de le quitter et de mettre de la distance entre eux, parce qu'elle est gentille et qu'elle ne veut pas faire souffrir les gens.

En revanche, et ce malgré les nombreuses réprimandes de Kenji et de Castle, elle se préoccupe peu de ce qui se passe dans le monde et des populations qui souffrent sous le joug cruel du Rétablissement, préférant continuer à se morfondre sur ses états d'âme plutôt que de s'entraîner afin de prendre part à la guerre destinée à renverser l'oppresseur.

Pardon, je devais faire un résumé, mais il s'avère que j'ai raconté les trois quarts du livre, parce qu'il ne se passe quasiment rien d'autre. Juliette est agaçante au possible, Adam ne sert à rien d'autre qu'à lui offrir des occasions de pleurnicher davantage... jusqu'à la réapparition de Warner, la seule autre personne capable de toucher Juliette.

Vous savez, cet homme qu'elle déteste, qui est complètement fou et bipolaire, et qu'elle rêve de voir mort ? Bah en fait, elle ne le déteste pas, elle se rend compte qu'il y a du bon en lui et elle veut qu'il survive (non, l'histoire ne tourne toujours pas en carré...)

Et puis, c'est assez pratique, dans le fond. Son petit ami ne peut plus la toucher, et voilà qu'arrive un autre homme, plutôt beau gosse et finalement pas si haïssable, qui en a le pouvoir. Vous sentez venir le triangle amoureux ? Heureusement qu'ils ne sont pas cinquante à être immunisés contre son toucher mortel, sinon qu'est-ce que ce serait !

Quant à Warner, parlons-en... Il est méchant, mais pas tant que ça, mais peut-être que si, mais ce n'est pas sa faute... Histoire de rajouter du pathos (comme si Juliette n'en fournissait pas assez à elle seule), il a le droit à son background de petit garçon traumatisé par son père et qui aime profondément sa mère malade. Oui, vous comprenez, pour que Juliette tombe amoureuse de lui, il ne faut pas que ce soit un méchant méchant, sinon ce serait complètement amoral. Un méchant avec des excuses, ça passe mieux.

Pour ce qui est de l'action, il faut attendre la toute fin du livre, une fois que Juliette a (presque) fini avec ses caprices de midinette. À ce moment-là, elle se transforme en héroïne trop forte, trop belle, trop géniale (trop Mary-Sue) et s'implique enfin dans la guerre menée par le Point Oméga.

Le problème, c'est qu'on ne sait que le strict minimum des tenants et aboutissants d'un tel conflit. Même à présent que Juliette n'est plus confinée dans une cellule, on ignore encore quasiment tout du monde, de comment il en est arrivé là et de ce qui s'y passe réellement. L'auteur se concentre tellement sur les apitoiements de sa protagoniste qu'elle semble en avoir oublié de développer l'univers dans lequel elle évolue (ou pas).

On ne va pas se mentir, ce tome est une calamité. Lourd, ennuyeux, inutile, et tout du long duquel on n'a qu'une envie : le jeter à la tête de Juliette. Seul Kenji remonte le niveau, car il est à peu près censé, rationnel et logique, ce qui fait défaut aux autres personnages, mais c'est loin de suffire pour rendre cette lecture supportable.

Si vous avez été moyennement convaincu par Ne me touche pas ou par le style très spécial de l'auteur, ne soyez pas aussi masochiste que moi et épargnez-vous la suite. Mon plus gros regret est d'avoir le dernier tome en ma possession, ce qui fait que je me sentirai tôt ou tard obligée de le lire.

jeudi 22 mars 2018

Les Nombrils T.4 : Duel de belles

Titre : Les Nombrils T.4 : Duel de belles
Auteur : Delaf et Dubuc
Édition : Dupuis
Pages : 45
Note : 4.5 / 5
Karine est désespérée : Dan l'a quittée pour suivre Mélanie en Afrique. Et Jenny et Vicky sont inconsolables depuis la disparition de John John (et surtout de sa merveilleuse moto). Mais leurs épreuves ne sont pas terminées car Mélanie est de retour et n'a pas fini de les faire souffrir. Après avoir volé le mec de Karine, elle s'attaque à ce que Jenny et Vicky ont de plus précieux : leur sacro-sainte popularité auprès de la gent masculine !
Bref, cette fille trop parfaite aux manigances vicieuses va se faire trois ennemies acharnées... et que la meilleure gagne !
Jenny, Vicky et Karine reviennent et, cette fois, elles en ont marre d'être gentilles !



Avis de Cyrlight



La guerre est déclarée dans Duel de belles. Karine est effondrée après le départ de Dan pour l'Afrique avec Mélanie, une fille aussi jolie que vicieuse. Si Jenny et Vicky, égoïstes notoires, ne se soucient d'abord pas de ses problèmes, ils deviennent également les leurs quand Mélanie commence à projeter sur elles son ombre grandissante.

Ce quatrième tome poursuit ce qui s'était mis en place dans le troisième, c'est-à-dire un scénario relativement creusé et développé. Il y a toujours des gags d'une page, mais cette évolution dans le style permet à l'histoire, tout comme aux personnages, de gagner en profondeur.

Karine, après avoir touché le fond, se réveille enfin. Mélanie a eu tort de la pousser à bout et de la sous-estimer, car elle perd progressivement sa naïveté au profit d'un côté plus sombre, qui l'incite à suivre le chemin de la vengeance. Chemin sur lequel, bien évidemment, Vicky et Jenny vont l'accompagner. Pour soutenir leur amie ? Non, simplement pour écarter leur rivale au profit de qui tous les garçons se sont détournés d'elles. M'enfin, l'objectif reste le même...

Les manigances s'enchaînent avec une parfaite maîtrise dans ce tome et les personnages doivent tous redoubler de roublardise. Vicky et Jenny paraissent moins pestes que dans les œuvres précédentes, plus humaines, ou peut-être est-ce surtout parce que nous sommes trop occupés à détester Mélanie, qui le mérite largement plus.

Au fil des pages, on sent grandir un profond sentiment d'indignation et d'injustice, qui heureusement disparaît en même temps que la situation se démêle. Karine peut reprendre sa vie en mains et surtout « arrêter de tendre l'autre joue », comme le suggère un énigmatique nouveau personnage qui aura probablement un grand rôle à jouer par la suite.

Les Nombrils se bonifient de tome en tome, à mesure que l'intrigue et les personnages se creusent. Même s'il y a toujours une vocation humoristique, l'histoire s'assombrit dans son ensemble, lui donnant un caractère plus mature et moins superficiel très appréciable. À dévorer avec plaisir !


Coup de ♥

mardi 20 mars 2018

Arena 13 T.2 : La proie

Titre : Arena 13 T.2 : La proie
Auteur : Joseph Delaney
Édition : Bayard
Pages : 440
Note : 4 / 5
Après la première année de son apprentissage en tant que combattant de l'arène 13, Leif cherche des informations auprès du peuple de son défunt père. Là il en apprend plus sur l'homme, qui était le plus grand combattant de l'arène jamais vu. L'homme qui était si près de détruire le démon Hob, mais qui en a payé le prix terrible de sa vie.
Leif revient au combat avec une faim renouvelée de vengeance. Mais peut-il rester concentré sur sa formation malgré sa passion pour la fille de son maître, Kwin? Son maître l'aidera ou l'empêchera-t-il dans sa mission personnelle de vaincre Hob dans une lutte à mort ?



Avis de Cyrlight




Dans ce second tome d'Arena 13, on retrouve Leif qui, après avoir passé quelque temps parmi les Genthai, le peuple de son père, est de retour à Gindeen pour reprendre l'entraînement auprès de Tyron. De grands combats se préparent à Midgard, et pas seulement dans l'Arène 13...

Si j'avais été moyennement convaincue par le premier tome, celui-ci a réussi à me séduire. Beaucoup plus sombre et violent, il a su me faire oublier ma frustration à la lecture de son prédécesseur, qui manquait de frisson à mon goût. La proie ne déçoit pas à ce niveau, bien au contraire.

En plus d'être riche en action et en effroi, ce tome l'est également en révélations avec l'arrivée d'un personnage des plus fascinants, Ada, une programmatrice de « l'ancien monde » dont l'âme a été préservée artificiellement pendant des siècles.

Assez intelligente pour avoir les moyens de détruire le terrifiant Djinn Hob, elle se fait rapidement une petite place auprès de l'écurie de Tyron, même si elle est liée avec l'un de ses concurrents, un nouveau venu du nom de Tallus. Ada dévoile non seulement un génie incroyable, mais aussi de nombreuses informations sur la Terre telle qu'elle était avant la défaite de l'espèce humaine et l'avènement des Djinns.

On retrouve évidemment aussi les personnages du premier tome, et si je doute que quiconque déplore le rôle mineur auquel est réduit Palm, il est très agréable de voir Deinon un peu plus au centre de l'intrigue. Quant à Kwin, elle m'a parue plus supportable.

En revanche, Leif continue à m'agacer. Dans le premier tome, c'était à cause de l'influence que la fille de Tyron avait sur lui, mais il apparaît désormais clairement qu'il n'a pas besoin d'elle pour que ses réactions frôlent la stupidité. Le fait qu'il accepte d'être tatoué au visage sans réfléchir aux conséquences que cela pourrait impliquer, lorsqu'il révèle brusquement (et sans raison aucune) ses origines qu'il devait pourtant garder secrètes... Et malgré cela, il déclare lui-même vouloir prouver qu'il n'est pas un tas de muscles sans cervelle. Mouais... Un peu paradoxal, à la vue de ses actes.

Malgré cela, ce tome n'en demeure pas moins excellent et, grâce à lui, j'ai enfin complètement accroché à la saga. J'attends avec impatience de lire la suite, en espérant qu'elle soit encore meilleure, si tant est que cela soit possible.

samedi 17 mars 2018

Les Nombrils T.3 : Les liens de l'amitié

Titre : Les Nombrils T.3 : Les liens de l'amitié
Auteur : Delaf et Dubuc
Édition : Dupuis
Pages : 48
Note : 4 / 5

Jeunes, belles ... et vaches !
Jenny, Vicky (les deux pestes top canons) et Karine (la gentille grande bringue) sont de retour ! Au menu de ce troisième album : des coups bas, quelques beaux gars, de la trahison en veux-tu en voilà, bref de l'amour haine et tout le tralala, des oh et des ah et puis aussi un scoop final à en rester baba ! Pas de doute, avec les Nombrils, on ne s'ennuie pas !




Avis de Cyrlight



Le troisième tome des Nombrils commence avec des dissensions dans le trio composé de Karine, Jenny et Vicky, puisque cette dernière est furieuse (et surtout jalouse) depuis qu'elle considère que sa meilleure amie lui a volé John John, pendant que Karine tente comme elle peut de filer le parfait amour avec Dan.

L'humour est toujours le même que dans les BD précédentes, mais les personnages sont un peu moins caricaturaux. Certes, Jenny est toujours aussi stupide, Vicki ne s'est pas départie de son tempérament manipulateur et Karine fait encore montre de trop de naïveté, mais j'ai trouvé que leur caractère avait gagné en épaisseur.

Il en va de même pour le scénario. Jusqu'ici, les gags étaient dans l'ensemble assez indépendants les uns des autres, alors que l'histoire suit désormais un fil conducteur plus solide. L'apparition d'un « nouveau » personnage, Mélanie (déjà aperçue en fin du second tome), change la donne.

D'abord gentille et bienveillante, Dan voit en elle l'amie parfaite pour Karine, mais c'est surtout le jeune homme qui intéresse en réalité Mélanie, comme ne manquent pas de le soupçonner Jenny et Vicky, que la candeur de Karine empêche de prendre au sérieux.

Mélanie est un personnage intéressant, car elle joue sur l'ambiguïté. Là où Vicky est ouvertement peste, calculatrice et malfaisante, Mélanie se donne des airs angéliques, alors qu'elle est finalement (et de loin) la plus fourbe des deux, puisqu'elle finit par atteindre son objectif en usant de stratagèmes peu louables.

On note donc une évolution très appréciable au niveau du scénario et des protagonistes dans Les liens de l'amitié. L'histoire s'étoffe, ce qui ne la rend que plus intéressante, sans qu'elle soit moins drôle pour autant, et la fin « dramatique » donne envie de savoir comment le trio va réagir. Un excellent tome !

mercredi 14 mars 2018

La jeune fille à la perle

Titre : La jeune fille à la perle
Auteur : Tracy Chevalier
Édition : Folio
Pages : 315
Note : 4 / 5
La jeune et ravissante Griet est engagée comme servante dans la maison du peintre Vermeer. Nous sommes à Delft, au dix-septième siècle, l'âge d'or de la peinture hollandaise. Griet s'occupe du ménage et des six enfants de Vermeer en s'efforçant d'amadouer l'épouse, la belle-mère et la gouvernante, chacune très jalouse de ses prérogatives.
Au fil du temps, la douceur, la sensibilité et la vivacité de la jeune fille émeuvent le maître qui l'introduit dans son univers. A mesure que s'affirme leur intimité, le scandale se propage dans la ville...
Un roman envoûtant sur la corruption de l'innocence, l'histoire d'un coeur simple sacrifié au bûcher du génie.



Avis de Cyrlight




La jeune fille à la perle narre l'histoire (fictive) d'un tableau, mais surtout de Griet, une jeune servante entrée au service du peintre Vermeer, qui travaille dur pour aider financièrement sa famille et qui va peu à peu démontrer une connaissance intuitive pour la peinture.

L'immersion est totale dans ce roman qui nous transporte dans la Hollande du XVIIème siècle. On y découvre les mœurs, les conditions de vie parfois difficiles de l'époque, le clivage entre les catholiques et les protestants... Tout ce qu'il faut savoir pour se faire une idée sur cette période et le cadre de vie de Griet.

En plus de l'écriture soignée de Tracy Chevalier, on ne peut que louer son imagination pour avoir donné un tel passé à ce célèbrissime tableau qu'est La jeune fille à la perle. Même si l'histoire a été inventée, elle est si bien construite et si cohérente qu'on a envie de croire qu'il s'agit de la réalité.

Griet, jalousée par sa maîtresse Catharina, persécutée par sa fille Cornélia et subissant sans cesse les sautes d'humeur de l'autre domestique Tanneke, s'introduit progressivement dans l'univers du peintre Vermeer, grâce à la compréhension dont elle fait montre pour son travail et pour son art.

Au fil des pages, une relation ambiguë s'installe entre eux, un mélange de respect, de fascination et probablement d'attirance, que les conventions morales et surtout sociales de l'époque empêchent d'aller plus loin, mais qui trouble le lecteur jusqu'à la dernière page.

C'est une lecture que je recommande vivement, même à ceux qui ne se passionnent pas pour l'art. C'est vraiment une très belle histoire, rédigée par une très belle plume, qui mérite d'être lue. Je vous conseille également de faire un détour par l'adaptation cinématographique éponyme, sensiblement fidèle au roman.

samedi 10 mars 2018

Les enfants loups : Ame & Yuki T.3

Titre : Les enfants loups : Ame & Yuki T.3
Auteur : Mamoru Hosoda
Édition : Kazé
Pages : 205
Note : 4.5 / 5
Yuki n'a finalement pu tenir la promesse faite à sa mère. Acculée par Sôhei, elle s'est instinctivement métamorphosée en louve avant de blesser le jeune garçon au visage...
Ame, quant à lui, aspire de plus en plus à vivre dans les montagnes. Un soir, son désir de grands espaces le pousse à fuir la maison familiale malgré la pluie battante.
Folle d'inquiétude, Hana se lance à sa recherche alors même qu'une tempête se lève...



Avis de Cyrlight



Ce troisième tome des Enfants loups conclut la magnifique histoire d'Ame et Yuki. L'heure des choix est arrivée, puisqu'ils sont confrontés à celui de leur vie : loup ou humain ?

Ce dernier tome est vraiment sublime, et la tension dramatique s'intensifie au fil des pages. Ame et Yuki prennent conscience de l'endroit où se trouve leur place, tandis qu'Hana cherche celle qu'elle doit occuper auprès de ses enfants, entre Ame qui passe de plus en plus de temps dans la forêt et Yuki qui trahit le secret de ses origines après avoir perdu accidentellement le contrôle.

On a en quelque sorte un reflet inversé du premier tome, où Yuki était une petite louve pleine de vivacité et Ame un garçon renfermé. Désormais, lui développe son instinct animal, en communion avec la nature, tandis que sa sœur tente de s'intégrer dans le monde des humains, au point de vouloir renier son côté loup.

Le seul petit point sombre que je pourrais relever dans ce merveilleux manga est l'âge des enfants. Ils n'ont que dix ans, pourtant ils ressemblent plus à des adolescents qu'à des enfants, que ce soit physiquement ou moralement (je pense notamment au passage où Ame porte sa mère). Certes, Hana ne manque pas de préciser qu'à cet âge, un loup est adulte, ceci expliquant peut-être cela.

Les enfants loups sont vraiment une œuvre superbe, poétique et émouvante, qui ne verse pas dans un pathétisme inutile. C'est une ode à la nature, à la vie animale, mais aussi un questionnement sur l'identité. Une petite pépite que je recommande fortement.

mardi 6 mars 2018

Le porte-bonheur

Titre : Le porte-bonheur
Auteur : Nicholas Sparks
Édition : Michel Lafon
Pages : 380
Note : 3.5 / 5
Quand Logan, soldat en Irak, trouve par terre la photographie d'une femme, son premier réflexe est de la jeter. Il la garde pourtant, poussé par un curieux pressentiment. Dès lors, l'image de cette inconnue l'accompagne partout et étrangement Logan connaît une succession de chances incroyables. Des tables de poker aux champs de bataille, où il survit à un combat alors que ses meilleurs amis périssent, il semble protégé. La photo serait-elle son porte-bonheur ? À son retour dans le Colorado, il ne pense plus qu'à cette femme et à son mystère. Persuadé que la retrouver fait partie de son destin, il entreprend un périple à travers le pays. Et si le secret qu'elle détenait pouvait changer sa vie ?



Avis de Cyrlight




Le porte-bonheur, une romance signé Nicholas Sparks, met en scène un personnage du nom de Logan Thibault qui, en compagnie de son chien Zeus, traverse les États-Unis à la recherche d'une femme, celle-là même qui est représentée sur une photo qu'il a trouvée en Irak et qui est devenu son porte-bonheur.

Comme dans chacune de ses œuvres, la plume de Nicholas Sparks est fluide, simple et agréable, ce qui fait que ses histoires se lisent vite et bien, sans prise de tête. J'ai trouvé celle-ci un ton au-dessus de celles que j'ai déjà eu l'occasion de lire, à savoir La dernière chanson et Un choix.

Cette fois, l'histoire d'amour prend vraiment le temps de se mettre en place. Les personnages apprennent à se connaître et le lecteur les découvre au fil des pages, les prenant en sympathie. Logan, le soldat revenu d'Irak, Beth, la mère célibataire, Nana, la grand-mère qui ne manque pas de mordant, Ben et Zeus, qui nous offrent une belle amitié entre un humain et un animal... Ils ont tous ce petit truc qui fait qu'on s'attache à eux.

Le seul à faire exception est Keith Clayton, père de Ben et ex-mari de Beth. Jaloux, possessif, brutal, pervers... Il est très vite présenté comme l'antagoniste du roman et ses passages narratifs deviennent assez redondants, au bout d'un moment, puisqu'ils servent essentiellement à démontrer quel odieux personnage il est, ce qu'il est vite facile de deviner.

La fin est tout de même une surprise, puisqu'elle rompt avec cette vision manichéenne des bons confrontés au méchant Clayton, qui révèle un fond meilleur que celui qu'il présente tout au long du livre.

C'est donc une lecture agréable, avec une histoire bien développée et une conclusion touchante. S'il y a une lecture de Nicholas Sparks que je dois recommander, ce sera celle-là.

dimanche 4 mars 2018

Les Nombrils T.2 : Sale temps pour les moches

Titre : Les Nombrils T.2 : Sale temps pour les moches
Auteur : Delaf et Dubuc
Édition : Dupuis
Pages : 46
Note : 3.5 / 5
Elles sont jeunes, belles... et vaches !
Jenny et Vicky sont les pires chipies que la Terre ait portées. Avec leurs vêtements sexy et leur maquillage provocateur, elles se prennent pour le nombril du monde et sont prêtes à tout pour être le centre d’attraction.
Quand elles apprennent que leur amie Karine, gentille mais peu gâtée par la nature, s’apprête à sortir avec le beau Dan, elles décident de réagir et vont faire preuve d’une imagination débordante pour saboter l’idylle naissante. Non pas parce qu’elles ne supportent pas la concurrence (Karine est trop moche pour leur faire de l’ombre, voyons !) mais pour sauver leur belle amitié.



Avis de Cyrlight



Dans ce second tome des Nombrils, on retrouve le trio d'amies composé de Karine, Vicki et Jenny, avec une nouveauté au tableau. Karine a désormais un petit ami, Dan, ce qui ne plaît pas beaucoup aux deux pestes, bien décidées à les séparer coûte que coûte.

Tout ce qui a fait le sel du premier tome est encore au rendez-vous : des personnages aussi drôles que caricaturaux, des gags à hurler de rire (à condition de les prendre au second degré), toujours plus de vacheries...

Point positif, la BD se conclut cette fois-ci sur une véritable morale puisque, si l'épilogue précédent se contentait de nous offrir une happy end pour Karine, qui le méritait bien, cela va désormais plus loin. Vicki est enfin « punie » pour ses actes. Après vu clair dans sa roublardise et ses manipulations, la pourtant crédule Jenny a fini par lui tourner le dos, ce qui vaut à Vicki de conclure l'histoire seule sur un lit d'hôpital.

Ce tome se place donc dans la lignée du premier, avec sensiblement la même recette, à ceci près que tous les personnages ne s'en tirent pas à aussi bon compte, ce qui n'est pas plus mal d'un point de vue éthique. À lire pour passer un bon moment et multiplier les fous rires.