lundi 29 janvier 2018

Your name T.3

Titre : Your name T.3
Auteur : Makoto Shinkai et Kotone Ranmaru
Édition : Pika
Pages : 180
Note : 4 / 5


Il faut sauver Itomori ! Afin que Mitsuha et tous les habitants échappent à la chute de la comète Tiamat, Taki met en œuvre le plan d'évacuation de la ville avec Tessie et Sayaka. Il est prêt à tout pour la protéger. Mais pourra-t-il enfin la retrouver ?






Avis de Cyrlight



Ce troisième et dernier tome de Your name commence directement dans le feu de l'action avec Taki, de retour à Itomori dans le corps de Mitsuha, et les amis de celle-ci, qui s'emploient à sauver la ville du sort funeste qui la guette. Si eux acceptent de croire sa mise en garde à propos de la comète, c'est loin d'être le cas des autres.

Tout comme les deux précédents, ce manga est magnifique. Pour la première fois, les deux protagonistes que l'on voyait jusqu'ici en parallèle se retrouvent face à face, notamment au travers d'une scène de crépuscule poignante.

Le suspens est bien mené, puisqu'on ne sait pas immédiatement si l'entreprise de Taki/Mitsuha a porté ses fruits et si les habitants d'Itomori ont pu être sauvés. Pour ceux qui préfèrent garder le mystère, ne lisez pas les paragraphes suivants.

L'évacuation de la ville a finalement eu lieu et, des années plus tard, Mitsuha a fait sa vie à Tokyo, où elle a poursuivi ses études. Un bon point à mettre au crédit du livre, car si le dénouement du film se concentre presque uniquement sur Taki, ils ont un épilogue à peu près équivalent dans le manga, où l'on voit également plus en détail Sayaka et Tessie.

La conclusion est superbe, celles de deux êtres qui se sont oubliés, et qui n'ont pourtant jamais cessé de se chercher, sans même en avoir conscience. Je ne peux que recommander ce manga, même si je vous conseille de voir le film au préalable, afin d'en faciliter la compréhension.

vendredi 26 janvier 2018

Arena 13 T.1

Titre : Arena 13 T.1
Auteur : Joseph Delaney
Édition : Bayard
Pages : 379
Note : 3 / 5
Les temps sont funestes pour l’humanité, qui a presque disparu de la Terre, vaincue par des machines douées de conscience. Les derniers humains vivent confinés dans le pays de Midgard, entouré par une infranchissable barrière de brouillard. Au-delà, personne ne sait ce qu’est devenu le monde. Dans les arènes de Gindeen, la seule ville du pays, des combats se succèdent toute la journée. Dans l’Arène 13, on mise sur celui qui, le premier, fera couler le sang, on parie sur celui qui trouvera la mort... Un jour, un jeune garçon, Leif, arrive à Gindeen... Son ambition ? Combattre dans l’Arène 13 et défier Hob qui terrorise les habitants et vole leurs âmes. Il veut prendre sa revanche sur l’infâme créature qui a détruit sa famille, devrait-il y laisser la vie.



Avis de Cyrlight




Arena 13 est le premier tome d'une nouvelle saga écrite par Joseph Delaney, principalement connu pour être l'auteur de L'Épouvanteur. Pas de Thomas Ward ou de John Gregory, cette fois-ci, mais un nouveau héros répondant au nom de Leif et de nouvelles créatures, les Djinns.

C'est dans un univers mi-médiéval mi-dystopique que nous entraîne cette aventure. Les humains, après avoir été vaincus par des machines devenues autonomes, ont été confinés dans Midgard, une infime portion du monde qui était autrefois le leur.

La couverture, sombre et sanglante, et le premier chapitre donnent le ton. C'est assurément à une histoire d'horreur que nous avons à faire, et pourtant... Je crois que je n'ai jamais été aussi frustrée par l'une de mes lectures que par celle-ci. Je m'attendais à beaucoup plus d'horreur, de frisson et de sang, mais j'ai été déçue.

Déjà, les combats dans l'Arène 13 ne sont pas aussi terribles qu'on pourrait l'imaginer. Il y a bien quelques duels à mort, mais ils sont assez rares, et les affrontements ne se font finalement presque jamais d'humain à humain, puisque ce sont les lacres, des robots-guerriers, qui mènent l'essentiel du combat.

La majeure partie de ce tome se concentre sur la formation de Leif en vue du Tournoi des Apprentis et l'action n'est pas au rendez-vous. Même lorsque quelque chose semble se présager, la tension retombe très vite (je pense notamment à la capture de Leif et Kwin et aux secours qui surgissent pour les sauver avant de disparaître aussi vite qu'ils sont apparus).

La fin marque tout de même un tournant à ce niveau et est plus à la hauteur de mes attentes, avec l'horrible trépas de l'un des personnages et la présence de Hob. J'espère que le tome 2 poursuivra dans cette voie plus sombre et qu'elle nous dévoilera des informations sur les éléments les plus intrigants de l'histoire, comme les lacres ou la Barrière.

Les personnages, quant à eux, m'ont laissé un sentiment mitigé. J'ai beaucoup apprécié Tyron, malgré sa attitude parfois bourrue, la prévenance de sa fille Tina et de son époux Kern, et même Palm, en dépit de son caractère méprisable, ne m'a pas déplu. S'il a des airs d'enfant pourri-gâté, ce n'est rien à côté de la capricieuse, égoïste et manipulatrice Kwin.

À cause d'elle, j'ai également eu du mal à adhérer à Leif, parce qu'il m'a agacée à se laisser entraîner dans toutes ces histoires qui lui ont valu un tas d'ennuis par la faute de Kwin, qui ne s'intéresse finalement à lui que lorsque ça l'arrange, et qui l'oublie ensuite en présence de son petit ami.

Je ne cacherai pas que cette lecture a été pour moi une déception. En tant que fan de L'Épouvanteur, je m'attendais à plus de la part de la nouvelle œuvre de Joseph Delaney, et j'espère que la suite d'Arena 13 saura me faire oublier ce sentiment que m'inspire le premier tome.

mardi 23 janvier 2018

Pokémon : La grande aventure T.1

Titre : Pokémon : La grande aventure T.1
Auteur : Hidenori Kusaka
Édition : Kurokawa
Pages : 512
Note : 4 / 5
Rouge est un jeune garçon plein d'ambition et de fougue. Sa plus grande fierté: être considéré comme le meilleur Dresseur de Pokémon des environs de Bourg Palette ! Le Professeur Chen va le convaincre de partir à la découverte de nouveaux Pokémon pour compléter l'encyclopédie les répertoriant: le fameux Pokédex !
Rejoignez Rouge dans sa quête et découvrez la grande aventure par laquelle tout a commencé !




Avis de Cyrlight



Pokémon : La grande aventure est le premier tome d'une série de mangas basés sur l'univers Pokémon, qu'on ne présente plus. On y suit Rouge, un jeune dresseur natif du Bourg-Palette, qui part sur les routes de Kanto en quête de nouvelles créatures à découvrir.

Plus sombre et plus mature que le dessin animé, et même que le jeu vidéo, cette œuvre en est d'autant plus appréciable, car elle permet à Pokémon de se démarquer de cette étiquette enfantine à laquelle il est souvent associé, et par conséquent de séduire un public plus adulte.

Le héros, Rouge, est un jeune adolescent un peu prétentieux, fermement convaincu d'être le dresseur le plus fort de Bourg-Palette et ses environs. En dépit de ce qu'il croit, son niveau est assez limité et ses connaissances sont plutôt restreintes, ce dont il va prendre conscience après sa rencontre avec le professeur Chen.

Si Rouge est un personnage sympathique, les autres ne sont pas en reste. Bleu, son rival dont le talent n'a d'égal que le caractère hautain, est très charismatique, ce qui est également le cas de la plupart des antagonistes (Giovanni, Morgane...). Verte est plus insupportable et mériterait quelques claques par moments, mais arrive tout de même à se montrer attachante.

Si je devais faire un reproche à ce manga, je dirais que les combats sont parfois assez fouillis et qu'il est difficile de comprendre ce qui se passe, à moins d'être vraiment attentif et de prendre le temps d'étudier tous les dessins. En dépit de cela, l'œuvre est pensée de manière à ce que le lecteur de ne se perde pas, avec des récapitulatifs ponctuels du chemin parcouru par Rouge, des affrontements qu'il a menés et des Pokémon qu'il a rencontrés/capturés.

C'est donc une lecture très agréable qui enchantera les fans de cet univers, et qui réussira peut-être même à séduire ceux qui le sont moins. Oubliez tout ce que vous croyiez savoir de Pokémon et repartez sur de nouvelles bases avec cette histoire palpitante. À lire absolument !

lundi 22 janvier 2018

Jacquou le Croquant

Titre : Jacquou le Croquant
Auteur : Eugène Le Roy
Édition : Le Livre de Poche
Pages : 416
Note : 3 / 5


Périgord, 1815, Jacquou n'a que huit ans lorsque son père est jeté au bagne, où il meurt au bout de quelques mois. Jacquou jure de se venger du comte de Nansac, un noble, arrogant propriétaire terrien, responsable de l'arrestation de son père. Quand, devenu adulte, Jacquou peut enfin mettre en oeuvre sa vengeance, il devient en même temps le justicier du peuple paysan.





Avis de Cyrlight



Jacquou le Croquant narre l'histoire d'un jeune garçon qui, après avoir perdu son père au bagne et sa mère de maladie, grandit en nourrissant sa haine pour le Comte de Nansac, l'homme à l'origine de tous ses maux, dont il a juré de se venger.

Le livre se lit facilement, mais le langage d'époque risque d'en rebuter plus d'un, tout comme la lenteur à laquelle se déroule l'histoire. Si le début est agréable, l'histoire m'a paru prendre un tournant plus ennuyeux après la mort des parents de Jacquou.

Il n'y a que peu d'action, hormis l'assaut lancé contre le château. L'auteur se concentre essentiellement sur la vie à la campagne à l'époque de la Restauration et sur les conditions de vie misérables des pauvres gens avec lesquels on compatit, même si tout cela devient redondant, au bout d'un moment.

Je déplore également le manichéisme qui transparaît dans cette histoire. Les personnages sont soit bons, sans mauvais. La seule à se démarquer un peu est la Galiote, mais son personnage est sous-développé. Le fait d'avoir vu le film au préalable a sans doute influencé ma déception à ce niveau.

Malgré cela, Jacquou le Croquant est un livre qui se laisse lire et qui nous transporte dans la campagne du Périgord au XIXème siècle. Il ne faut simplement pas en attendre davantage, au risque de déchanter.

samedi 20 janvier 2018

Les ombres de Malévie T.1 : Le renégat

Titre : Les ombres de Malévie T.1 : Le renégat
Auteur : Mary Elise
Édition : Auto-édition (numérique)
Pages : 372
Note : -
Katerina est une jeune Malévienne de dix-sept ans, orpheline de père. Sa mère et elle survivent comme elles peuvent au régime dictatorial de la Vojska, qui fait régner sur le pays terreur et pauvreté, tandis que se tapit dans l'ombre un ennemi plus dangereux encore, Sergei Grekov.
Devenue sa proie après une rencontre hasardeuse, Katerina doit fuir pour sauver sa vie. Elle n'a aucun endroit où aller et une seule personne peut lui apporter de l'aide, un inconnu dont elle ne connaît que le prénom. Nikolaï.


Mot de Cyrlight



Voici un article un peu spécial, puisque pour une fois, je ne vais pas chroniquer une lecture, mais vous parler d'écriture, et plus précisément de mon nouveau roman.

Le renégat est le premier tome d'une duologie intitulée Les ombres de Malévie. L'histoire se déroule dans un pays inventé d'Europe de l'Est, où la population est soumise à la dictature du général Sezlak et de son armée, la redoutable Vojska.

La principale protagoniste, Katerina Masaryk, est une lycéenne plutôt brillante, qui vit seule avec sa mère. À cause de l'arrestation injustifiée de son père, qui a eu pour conséquence sa mort, elle voue une haine farouche à la Vojska.

Celle-ci est occupée à traquer Sergei Grekov, un dangereux criminel, mais c'est Katerina qui, plus ou moins par hasard, se retrouve confrontée à lui. Sa vie bascule alors, car elle devient sa proie, et au fil de ses ennuis, elle va faire la connaissance de deux autres personnages.

Nikolaï est un jeune homme rude et secret, qui se considère comme l'ennemi juré de Grekov. Quand Katerina voit ses chances de survie diminuer considérablement, c'est vers lui qu'elle décide de se tourner, afin de lui demander de l'aide.

Quant à Mira, il s'agit d'une petite fille de neuf ans, internée dans un hôpital psychiatrique à cause des facultés dont elle dispose. En plus de posséder une intelligence et une maturité remarquables pour son jeune âge, elle est capable de percevoir l'esprit des gens et lit dans celui de Katerina comme dans un livre ouvert. Elle va lui être d'une aide précieuse pour échapper à la Vojska et tenter de démêler l'histoire dans laquelle elle se retrouve malgré elle impliquée.

Le renégat est une œuvre très sombre, où la violence et la mort sont omniprésentes, et où des ennemis peuvent surgir à tout moment. Par conséquent, j'imagine qu'il est de mon devoir de le déconseiller aux âmes sensibles.

J'espère de tout cœur que ce roman vous plaira, et si vous le lisez, n'hésitez pas à donner votre avis. Dans tous les cas, merci d'être passé par là !

mercredi 17 janvier 2018

Assassin's Creed T.1 : Renaissance

Titre : Assassin's Creed T.1 : Renaissance
Auteur : Olivier Bowden
Édition : Milady
Pages : 475
Note : 2.5 / 5
Trahi par les familles dirigeantes d'Italie, un jeune homme se lance dans une épique quête de vengeance. Afin d'éliminer la corruption et de rétablir l'honneur des siens, il deviendra un assassin. Il fera appel à la sagesse de Léonard de Vinci ou Nicolas Machiavel, car il sait que sa survie dépend des dons qu'il doit développer. Aux yeux de ses alliés, il représente le changement car il combat pour la liberté et la justice. Mais ses ennemis le considèrent comme la pire des menaces car il a voué son existence à la destruction des tyrans qui oppriment le peuple d'Italie. Ainsi commence une histoire de pouvoir, de vengeance et de conspiration.



Avis de Cyrlight



Assassin's Creed : Renaissance est l'adaptation romanesque du célèbre jeu Assassin's Creed II. Le roman ne tient pas compte des événements se déroulant dans le présent et se concentre uniquement sur les aventures d'Ezio Auditore dans l'Italie de la fin du XVème siècle.

Tout d'abord, je tiens à indiquer que je n'ai pas joué au jeu dont ce livre est adapté, seulement à Brotherhood, donc pour ce qui est de la fidélité, je peux seulement affirmer que la fin ne correspond pas tout à fait, puisque la mort de l'un des personnages n'est censée survenir que dans l'opus suivant.

En revanche, les mécanismes du jeu sont très bien respectés. Un peu trop, même... Les quêtes, les cibles à éliminer, les courses sur les toits... C'est plaisant quand on joue, mais ça devient très vite redondant quand on lit. Le schéma narratif est constitué d'une boucle qui se répète sans cesse, et sans aucun suspens.

L'écriture n'aide pas à prendre goût au livre. Elle est souvent répétitive, parfois maladroite, et les termes en italien qui surviennent fréquemment ne facilitent pas la lecture. Si les plus évidents se passent de traduction, certains, plus complexes, nécessitent de se référer au lexique de fin de livre, ce qui est lassant, au bout d'un moment.

Un autre point négatif de cet ouvrage : la temporalité. Elle est très mal représentée. On a parfois l'impression que quelques semaines à peine se sont écoulées, alors qu'en réalité, il s'est passé plusieurs années, et on en arrive à se demander ce qu'Ezio a fait pendant ce temps, puisqu'il reprend brutalement sa quête comme s'il l'avait suspendue la veille.

Venons-en d'ailleurs à lui. Assez sympathique, il possède une aura agréable, mélange de courage et d'assurance, même si tout semble trop facile pour lui (il ne rencontre presque aucune difficulté dans l'accomplissement de ses missions). Le personnage le plus fascinant est probablement Léonardo Da Vinci, au contraire des antagonistes qui manquent cruellement de charisme, le redoutable Rodrigo Borgia lui-même ne faisant pas exception.

Le scénario dans l'ensemble est très mal dosé. En plus de présenter les redondances du jeu vidéo, comme dit plus haut, il souffre de nombreuses longueurs, au contraire des scènes d'action qui sont parfois expédiées en quelques paragraphes.

Vous l'aurez compris, ce livre est une déception. Il calque trop les mécanismes du jeu, souffre de nombreuses faiblesses et l'écriture n'est pas assez bonne pour remonter le niveau. Si vous voulez découvrir l'univers Assassin's Creed, lancez-vous plutôt dans une partie, vous passerez un meilleur moment.

mardi 16 janvier 2018

Ulysse Moore T.4 : L'île aux masques

Titre : Ulysse Moore T.4 : L'île aux masques
Auteur : Pierdomenico Baccalario
Édition : Bayard Jeunesse
Pages : 319
Note : 4.5 / 5
Jason, Julia et Rick embarquent pour de nouvelles aventures... Direction : la Venise du XVIIIe siècle ! ils sont à la recherche de Peter Dedalus, l'horloger de Kilmore Cove. Lui seul connaît le moyen de contrôler toutes les portes du temps. L'inventeur a franchi la porte de la Maison aux miroirs et se cache quelque part dans la Cité des Doges. Les trois enfants doivent faire vite : l'impitoyable Olivia Newton est déjà sur ses traces... Avant toute chose, il leur faudra découvrir la véritable identité du mystérieux Gondolier Noir, dont personne ne semble avoir entendu parler...



Avis de Cyrlight



C'est cette fois-ci pour Venise que nous embarque ce quatrième tome d'Ulysse Moore. On y découvre l'Italie du XVIIIème siècle, mais rien ne se passe comme prévu, puisque Jason doit retourner à Kilmore Cove pour rattraper deux mendiants qui ont franchi la Porte du Temps dans l'autre sens, condamnant Rick et Julia à rester sur place.

Ce tome est palpitant, probablement le meilleur d'entre tous. Les révélations sont nombreuses et on en apprend beaucoup sur les personnages secondaires. À Kilmore Cove, Jason fait la connaissance de l'intimidant gardien de phare, Léonard Minaxo. Avec Nestor, ils doivent capturer les deux mendiants échappés de Venise pour les ramener sur place à bord du Metis, et ainsi rouvrir la porte pour permettre à Rick et Julia de rentrer.

Ces derniers ne sont pas en reste. En Italie, c'est une course contre la montre qui est lancée, ou plutôt une course contre Olivia, pour savoir qui retrouvera Peter Dedalus en premier. L'ambitieuse jeune femme s'est alliée avec un homme mystérieux du nom de Comte des Cendres, tandis que les adolescents ont rencontré les Caller, un couple qui réside dans l'ancienne demeure de la famille Sauri... La famille de Pénélope !

Premier coup de théâtre de ce tome, puisque nous apprenons que la défunte épouse d'Ulysse Moore est née dans la Venise du XVIIIème siècle. Quant au mystérieux ancien propriétaire de la villa Argo, les soupçons concernant sa prétendue mort se multiplient, et les indices (peu subtils) semés tout au long du livre portent à croire qu'en plus d'être bien vivant, il s'agit d'un personnage qui commence à devenir familier.

Hélas pour ces dames de Kilmore Cove qui nous livrent des intermèdes cocasses de commères en pensant avoir retrouvé la trace d'Ulysse Moore. Cela permet néanmoins de se familiariser avec le village et ses habitants, et aussi de voir à quel point les rumeurs se propagent vite dans un endroit aussi petit que celui-ci.

La suite promet de nous en apprendre encore davantage, car nul doute que les Covenant et Rick chercheront le fin mot de l'histoire, en espérant que le voile qui entoure le passé de la villa Argo se lève pour de bon. Le suspense n'a jamais été aussi intense !


Coup de ♥

dimanche 14 janvier 2018

Hamburger Games

Titre : Hamburger Games
Auteur : The Harvard Lampoon
Édition : Castelmore
Pages : 176
Note : 3 / 5
Le jour où Capriss Kidordine remplace sa soeur pour participer aux Hamburger Games l'émission la plus regardée après Les Maçons du coeur elle ne sait pas dans quoi elle vient de mettre les pieds. Élevée dans le district du télémarketing, Capriss est mal préparée au combat à mort qui l'attend dans l'arène. Sa survie dépend d'un choix crucial : s'allier à un loser à croquer, Pita Mellagomme, ou rester fidèle à un tombeur super sexy, Herpès Bogosse.
Armée de son arc, la jeune fille lutte pour être la dernière concurrente sur le champ de bataille. Et c'est pas ce fichu couteau planté dans son front qui l'en empêchera !


Avis de Cyrlight



Hamburger Games, comme le titre le laisse soupçonner, est une parodie du roman Hunger Games (Suzanne Collins). Capriss Kidordine, peu futée et terriblement crédule, doit participer aux jeux de la faim où, comme dans l'œuvre originale, les personnages sont destinés à s'entretuer.

J'ai moins apprécié cette parodie qu'Imitation, des mêmes auteurs, peut-être parce que ma préférence va à Twilight plutôt que Hunger Games. Toujours est-il qu'il m'a semblé y avoir plus de lourdeurs dans ce roman. J'ai éclaté de rire à plusieurs reprises, mais beaucoup moins qu'à la lecture d'Imitation, si mes souvenirs sont bons.

Quelques scènes ou situations sont hilarantes, indubitablement. Capriss qui espère que tous les concurrents quitteront bons amis l'arène dans laquelle ils doivent s'entretuer, Heymec qui parie sur tout et n'importe quoi, Cour Forestcour qui est une adversaire à ne pas sous-estimer, du haut de ses six mois...

D'autres passages, en revanche, sont longuets, inintéressants ou lourds. Je pense notamment à l'accent d'Essi, qui rend la lecture pénible, à certains passages peu ragoûtants, qui déplairont à des estomacs aussi sensibles que le mien, et à d'autres qui ne sont hélas pas drôles du tout.

Évidemment, dès le départ, on ne s'attend pas à de la haute littérature, mais l'écriture n'est pas mauvaise pour autant. Elle est fluide et permet à l'histoire de s'avaler très vite. Même si vous ne l'appréciez pas, vous n'aurez pas le regret d'avoir perdu du temps dessus.

Si vous aimez les parodies, ne passez pas à côté de celle-ci. Elle contient du bon comme du mauvais, mais certains passages valent vraiment la peine d'être lus. Et à côté de ça, je vous recommande l'excellente parodie cinématographique de Hunger Games, The Starving Games.

jeudi 11 janvier 2018

Your name T.2

Titre : Your name T.2
Auteur : Makoto Shinkai et Kotone Ranmaru
Édition : Pika
Pages : 180
Note : 3.5 / 5


L’échange des corps s’est arrêté. Taki, désemparé, cherche un moyen de joindre Mitsuha. À l’aide des photos qu’il a vues à l’exposition Nostalgie, il essaie de retrouver l’endroit où Mitsuha pourrait vivre dans l’espoir de partir la retrouver…






Avis de Cyrlight



Après un premier tome de Your name assez entraînant où l'on assistait aux échanges de corps ponctuels de Taki et Mitsuha, on découvre une suite plus mélancolique où Taki, parti à la recherche de son homologue, découvre qu'elle a en réalité péri trois ans plus tôt, lorsque la comète Diamat a percuté la Terre.

Presque tout l'ouvrage se concentre sur Taki, bien décidé à retrouver Mitsuha après l'arrêt de l'échange des corps. Contrairement au premier tome, assez humoristique, celui-ci est beaucoup plus émouvant. Difficile de ne pas compatir à la mort de tant de personnes, dans un accident aussi imprévisible que le crash d'une météorite, et à la vue dévastée de l'endroit où se dressait auparavant le village d'Itomori.

Quelques incohérences parsèment le récit, sans le gâcher pour autant. Par exemple, Taki est capable de reproduire de mémoire les paysages du village et de ses environs à la perfection, mais il ignore son nom. Comment Mitsuha et lui ont-ils fait, au cours de leurs échanges, pour ne pas remarquer qu'ils ne se trouvaient pas à la même époque (l'année a bien dû apparaître quelque part, à la télévision, sur leur téléphone, à l'école...). Enfin, pourquoi les notes de Mitsuha disparaissent-elles subitement du portable de Taki ? Un peu plus de logique à ce niveau-là aurait été la bienvenue.

Malgré cela, il s'agit d'un tome poignant, plus facile à suivre que le précédent, mais aussi plus touchant. La suite promet d'être palpitante, et on espère que Taki pourra faire quelque chose pour sauver Mitsuha, ainsi que tous les habitants d'Itomori.

mardi 9 janvier 2018

Le bonhomme de neige

Titre : Le bonhomme de neige
Auteur : Jo Nesbø
Édition : Folio (Policier)
Pages : 592
Note : 3 / 5
Les premiers flocons ont quelque chose de féerique. Ils rapprochent les couples dans la chaleur des veillées, étouffent les bruits, étirent les ombres et masquent les traces. Dans le jardin familial des Becker, un bonhomme de neige fait irruption, comme sorti de nulle part, sorte de croquemitaine blanc, ses grands yeux noirs braqués sur les fenêtres du salon. Le lendemain matin, la mère a disparu, ne laissant qu'une écharpe rose entourée au cou du bonhomme de neige... Trop de femmes en Norvège, depuis des années, n'ont plus donné signe de vie dès la première neige. Harry Hole reçoit une lettre qui lui annonce d'autres victimes. D'une sobriété étonnante, l'inspecteur va se retrouver confronté, pour la première fois de sa carrière, à un tueur en série agissant sur son territoire. L'enquête le conduira jusqu'au gouffre de la folie.


Avis de Cyrlight



Le bonhomme de neige est le septième tome des enquêtes de l'inspecteur Harry Hole, une série de thrillers écrite par l'auteur norvégien Jo Nesbø. On y suit les investigations de Hole pour retrouver un tueur en série qui frappe tous les ans dès la première chute de neige.

L'écriture est... particulière, avec un style télégraphique très déplaisant, dû à l'absence récurrente de pronom principal dans les phrases. Le début est long, trop long pour accrocher. On met du temps à rentrer dans l'histoire, à s'habituer aux personnages qui sont fort nombreux et entre le point de vue desquels le récit s'alterne.

L'enquête est dans un premier temps très difficile à suivre, à cause de cette multitude. Tout le monde peut être coupable et dès que le suspect principal est innocenté, pour une raison ou une autre, on passe directement au suivant, que l'on sent venir à l'avance.

Les personnages sont assez froids, peu attachants. Les deux seuls à se démarquer sont Harry Hole et Katrina, probablement parce qu'ils sont au centre de l'histoire, et qu'on les voit par conséquent plus fréquemment que les autres.

Si, à la fin, la boucle est bouclée concernant le tueur, j'aurais apprécié qu'on s'étende davantage sur le reste, notamment sur cet énigmatique homme aux champignons (à moins que ce ne soit pour un prochain tome) et sur Katrina, que l'on ne revoit pas après l'arrestation du vrai coupable. Son devenir est simplement résumé en quelques lignes, trop peu pour un personnage qui a tenu un rôle majeur tout au long du roman.

En conclusion, Le bonhomme de neige souffre d'un démarrage trop lent, d'une écriture qui ne plaira pas à tout le monde et d'une certaine redondance dans ses rebondissements. Si le roman devient plus intéressant à mesure qu'on avance dans la lecture, on est tout de même loin d'un chef-d’œuvre.

dimanche 7 janvier 2018

Le Baron Rouge Sang

Titre : Le Baron Rouge Sang
Auteur : Kim Newman
Édition : Bragelonne
Pages : 606
Note : 4.5 / 5


1918. L'Europe est aux mains des vampires. Commandant en chef des armées allemandes, le comte Dracula a juré d'anéantir l'Angleterre, tandis qu'Edgar Poe rédige les mémoires du Baron Rouge. On croise aussi Mata Hari, Kafka et même un petit caporal au front barré d'une mèche brune, qui salue en tendant le bras...






Avis d'Eli



La suite du roman d'horreur Anno Dracula est dans la même veine que son prédécesseur, et se détache très nettement du Dracula de Bram Stoker. Sur fond de Première Guerre mondiale, le conflit opposant Lord Ruthven et Charles Beauregard au comte Dracula, maintenant tête pensante de l'Empire allemand, se poursuit, toujours aussi noir et sanglant.

Ce deuxième tome permet tout d'abord à l'auteur d'étoffer l'univers sombre qu'il présentait dans le livre précédent. On a toujours la présence d'un vocabulaire bien spécifique (sang-chaud, nosferatu, le Baiser des Ténèbres etc.), qui favorise clairement l'immersion dans l'histoire, et on sent bien la continuité par rapport au premier livre, notamment grâce à certaines têtes connues comme les personnages précédemment cités, ou encore Kate Reed et le sergent Dravot.

A propos des personnages, c'est probablement la plus grande réussite du livre en dehors de la fascination que suscite cet univers. On a une large galerie de protagonistes et de personnages plus secondaires, et personne ne sert vraiment « à rien » (à part peut-être l'apparition fugace d'Hitler, mais ça n'est pas dérangeant). Les nouveaux protagonistes sont vraiment agréables à suivre. J'ai beaucoup aimé suivre Edgar Poe et Ewers auprès de l'unité du Baron Rouge, l'auteur exploite vraiment bien des personnages historiques en les « vampirisant », c'est assez bluffant. L'apparition éclair de Kafka est un clin d'œil sympathique.

Du côté des Alliés, j'ai été très agréablement surpris par Edwin Winthrop. Au début, il semblait juste être là pour remplacer un Charles vieillissant, mais finalement il se détache rapidement de son chef et fait montre d'une personnalité très intéressante. Sa relation avec Kate est très bien amenée, mais se termine de façon un peu frustrante. C'est très appréciable de constater son évolution quand il est sous l'emprise d'Albert Ball et qu'il devient obsédé par le Baron Rouge, par ailleurs. On sent bien qu'il est en conflit avec lui-même, à la limite entre le vampire et le sang-chaud. Kim Newman détaille d'ailleurs très bien les deux conditions ; les vampires ne sont finalement pas plus heureux que les humains ordinaires et sont tout aussi vulnérables sous certaines conditions.

Tout un paquet de références littéraires ou cinématographiques sont incluses dans le roman. Si ça peut sembler inutile, ça peut faire plaisir à ceux qui connaissent, comme ç'a été mon cas. Retrouver, même très rapidement, certains personnages comme Gatsby le magnifique, le Dr. Mabuse des films de Fritz Lang, le Herbert West de Lovecraft, et même une allusion à Bram Stoker fait toujours sourire, et prouve l'aisance de l'auteur à mélanger réalité et fiction.

En parlant de réalité et de fiction, la façon dont les deux interagissent est très intelligente. Des faits réels comme l'offensive de printemps des Allemands se mélangent à de la fiction pure et dure ; la métamorphose du groupe d'aviateurs allemands, l'assaut de Dracula avec son dirigeable... Et ça marche ! Ça pourrait donner lieux à de grosses incohérences, mais ce n'est pas le cas. Tout est maîtrisé de telle façon que ça ne paraît pas aberrant, à l'exception du surnaturel, évidemment.

Ce qui m'a le plus embêté dans le tome précédent est toujours là ; les descriptions crues de certaines scènes parfaitement violentes sont assez écœurantes, notamment le passage où Charles et Winthrop se rendent au théâtre pour assister au spectacle de la vampire Isolde. C'est répugnant, mais ça exerce en même temps une sorte de fascination. On se rend pleinement compte des pouvoirs des vampires et ça ne les rend que plus terrifiants, même si certains sont vraiment sympathiques et qu'on a du mal à les assimiler à des monstres.

Au niveau du style d'écriture, c'est toujours très fluide, rien à signaler si ce n'est que c'est agréable à lire et que les dialogues sont vraiment bien menés.

Dans l'ensemble, j'ai beaucoup plus apprécié ce tome-là que le précédent ; sans doute car les personnages sont un peu plus creusés — j'avais par exemple eu du mal à cerner Geneviève dans Anno Dracula. La violence et les scènes qui mettent mal à l'aise sont toujours là, mais paraissent mieux servir l'intrigue et développer les personnages, du moins est-ce mon sentiment suite à cette lecture. Ça en fait donc un nouveau coup de cœur littéraire ; en espérant qu'il en sera de même pour le troisième tome !


Coup de ♥