dimanche 29 avril 2018

Star Wars : Le Réveil de la Force

Titre : Star Wars : Le Réveil de la Force
Auteur : Alan Dean Foster
Édition : Pocket
Pages : 320
Note : 3.5 / 5
Il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine...
Luke Skywalker a disparu. En son absence, le sinistre Premier Ordre est né des cendres de l'Empire et cherche à éliminer Luke Skywalker, le dernier Jedi.
Avec le soutien de la République, la générale Leia Organa mène la Résistance et tente désespérément de retrouver son frère, Luke, afin d'obtenir son aide pour ramener la paix et la justice dans la galaxie. 
Leia a envoyé secrètement son pilote le plus audacieux en mission secrète sur Jakku, où un vieil allié détient un indice permettant de localiser Luke...


Avis de Cyrlight



Star Wars : Le Réveil de la Force est la novélisation du film éponyme, écrite par Alan Dean Foster. Plusieurs décennies après la chute de l'Empire, la galaxie doit faire face à la menace que représente le Premier Ordre. La Résistance, menée par la générale Leia Organa, recherche Luke, pendant qu'une nouvelle génération de héros fait son apparition.

Aucune surprise au niveau du scénario, puisqu'il reprend fidèlement celui du film, et a même le mérite de nous offrir quelques scènes en plus, notamment une avec Poe Dameron à la suite du crash sur Jakku et une autre avec Kylo Ren à bord du Faucon Millénium.

L'action m'a semblé parfois un peu confuse, mais le fait d'avoir vu le film au préalable aide à s'y retrouver. Quant aux personnages, ils gagnent en profondeur sous la plume d'Alan Dean Foster, en particulier l'antagoniste Kylo Ren, qui paraît encore plus complexe et ambigu qu'à l'écran.

Des détails complètent agréablement la version cinématographique, offrant un petit plus au livre, ce qui vaut d'autant plus la peine de le lire. Il plaira sûrement aux fans.

lundi 23 avril 2018

Secret sweetheart T.2

Titre : Secret sweetheart T.2
Auteur : Kotomi Aoki
Édition : Soleil
Pages : 192
Note : 3 / 5

La relation secrète et taboue qui s’est installée entre Iku et Yori ne tarde pas à connaître les troubles d’une tempête sentimentale. Lorsqu’Iku apprend la relation que son frère a eue autrefois avec sa meilleure amie (Yûka), elle ne peut s’empêcher de se sentir meurtrie au plus profond d’elle-même. Entre déception, jalousie et rage d’apprendre que son frère jumeau avait des choses à lui cacher, elle décide de se venger en lui annonçant une relation avec le beau Nakamura, son premier amour d’enfant...




Avis de Cyrlight



Dans ce second tome de Secret sweetheart, Iku et Yori forment désormais un couple, en dépit du fait qu'ils soient jumeaux, mais les choses se gâtent quand Iku découvre l'étendue de la relation que son frère a entretenue avec sa meilleure amie.

Les personnages gagnent en profondeur dans ce tome. Iku, qui a fini par partager les sentiments de Yori, n'apprécie pas d'apprendre qu'il a eu une liaison avec Yûka. Jusqu'à présent naïve et soumise, elle s'affirme un peu en tentant de le rendre jaloux et de le blesser tout autant qu'elle souffre en prétendant sortir avec son premier amour, Nakamura.

Quant à Yori, s'il est toujours aussi égoïste, voire agressif que dans le premier tome, on le comprend un peu mieux grâce au flashback qui dévoile l'évolution de ses sentiments pour sa sœur et ses efforts pour tenter de les refouler. À défaut de le rendre sympathique, on éprouve tout de même de l'empathie pour lui.

J'ai tout de même un gros bémol à noter, au niveau de l'édition. Au milieu du manga, il y a une page qui n'a rien à voir avec le reste de l'histoire (il est question de tablier et de cours de cuisine). Au début, ça m'a déstabilisée, avant que je comprenne qu'il s'agissait probablement d'une erreur d'impression.

Cette suite est sensiblement meilleure que le premier tome, sans être non plus transcendante. Pour le moment, tout est assez convenu, il n'y pas de gros rebondissements, ni de réel suspens. Attention à ne pas mettre ce livre entre les mains les plus jeunes, à cause des nombreuses scènes à caractère érotique.

mercredi 18 avril 2018

Divergente raconté par Quatre

Titre : Divergente raconté par Quatre
Auteur : Veronica Roth
Édition : Nathan
Pages : 259
Note : 3 / 5

L'histoire de Quatre avant sa rencontre avec Tris.

Lors de sa cérémonie du choix, un jeune altruiste se dresse contre sa famille et sa faction : il rejoint les audacieux. Il choisit un nouveau destin, et devient Quatre. Mais ce qu'il découvre alors met en péril son avenir, et celui de la société tout entière.

Va-t-il devoir se dresser contre sa nouvelle faction ?





Avis de Cyrlight




Divergente raconté par Quatre est une préquelle à la célèbre trilogie dystopique de Veronica Roth, où le narrateur est cette fois-ci non plus Tris, mais son petit ami, Tobias Eaton. Les évènements narrés dans ce hors-série débutent deux ans avant le premier tome et relatent son arrivée chez les Audacieux, où il s'intègre sous le surnom de « Quatre ».

Il est plaisant de retrouver une bonne partie des personnages secondaires de l'univers de Divergente, et surtout d'en apprendre plus à leur sujet. Zeke, Shauna, Tori... Ils sont presque tous au rendez-vous, y compris Éric, même si j'aurais préféré qu'il occupe une place plus importante, en tant qu'éternel rival et ennemi de Quatre.

Pour ce qui est de l'histoire, on se replonge avec joie dans tout ce qui faisait le sel du premier tome (les factions, l'initiation...). Dommage que l'auteur ne se soit pas davantage étendue là-dessus, car il s'agissait des éléments que j'avais le plus appréciés dans Divergente (les seuls, aussi, il faut bien le reconnaître, puisque je n'ai aimé le premier roman).

C'est donc une lecture sympathique, mais dans le fond, elle n'apporte pas grand-chose. On en sait un peu plus sur les relations qu'entretenait Quatre avec les autres audacieux avant l'arrivée de Tris, et surtout sur ses liens avec sa mère, mais ce hors-série est relativement limité. Sa taille (très courte) ne fait que le prouver, d'autant que les dernières pages sont une simple réécriture de certaines scènes de Divergente, transposées du point de vue de Quatre. Rien de nouveau sous le soleil, donc.

Pour conclure, je dirais que ce tome est une sorte de bonus, un complément à la trilogie, mais qu'il n'est en aucun cas indispensable. S'il n'est pas désagréable à lire, il n'en sera pas moins vite oublié. Si, comme moi, vous avez la chance de le trouver en solde, profitez-en, sinon... À vous de voir.

samedi 14 avril 2018

Secret sweetheart T.1


Titre : Secret sweetheart T.1
Auteur : Kotomi Aoki
Édition : Soleil
Pages : 180
Note : 3 / 5

Yori et sa sœur jumelle ont grandi ensemble en étant très proches. Mais avec l’adolescence, le jeune homme devient de plus en plus froid avec Iku. Il cache en lui un lourd secret qui le tenaille et le ronge de l’intérieur. Il aime et désire sa propre soeur.
Iku ne sait comment réagir face à un tel sentiment. Sera-t-elle prête à franchir un tel interdit pour assouvir une passion ?




Avis de Cyrlight



Secret sweetheart est un manga mettant en scène la relation amoureuse de deux jumeaux, Yori et Iku. Dans ce premier tome, Yori, incapable de réfréner plus longtemps ses sentiments pour sa sœur, les lui révèle et lui pose un ultimatum.

Le thème (l'inceste) m'a séduite d'emblée, mais l'histoire commence un peu trop vite, ce qui altère quelque peu le côté tabou de la relation. On n'apprend pas à connaître Yori et Iku en tant que frère et sœur, si bien qu'ils pourraient être de simples connaissances que cela ne ferait guère de différence au niveau du ressenti. Le fait que, pour des jumeaux, ils ne se ressemblent pas beaucoup (pour ne pas dire du tout), accentue cette impression.

Yori apparaît comme un personnage égoïste et antipathique. Ayant pris de la distance vis-à-vis de sa sœur pour dissimuler ce qu'il éprouve, il se montre d'abord très froid, et loin de s'arranger lorsque ses sentiments sont dévoilés, il se révèle odieux. Il manipule Iku en se servant de son attachement pour lui afin qu'elle cède à ses désirs.

Iku est une adolescente naïve qui tient profondément à son frère, au point de lui céder totalement. Elle agit par amour, mais pas le même que Yori. Elle refuse de perdre son frère, son jumeau qu'elle aime infiniment, ce qui se produira (comme il l'en menace) si elle n'accepte pas ses avances.

Ce premier tome nous introduit donc (trop) directement au cœur du thème central de ce manga, la relation incestueuse entre les jumeaux, et pose les bases de leur histoire. Pour le moment, tout est très limité, mais il s'agit surtout d'une introduction, et la suite sera sûrement plus développée.

C'est un bon shojo avec des dessins typiques du genre, plutôt agréable à l'œil, et un personnage qui inspire la compassion à travers son trouble (Iku), au contraire de Yori qu'il est difficile d'apprécier. Il est cependant dur de se faire une idée générale avec seulement un tome, et j'attendrai par conséquent les suivants pour me prononcer plus avant sur ce manga.

mercredi 11 avril 2018

Les Nombrils T.7 : Un bonheur presque parfait

Titre : Les Nombrils T.7 : Un bonheur presque parfait
Auteur : Delaf et Dubuc
Édition : Dupuis
Pages : 52
Note : 5 / 5
Pour Vicky, le bonheur est total : ses parents la préfèrent enfin (!) à son insupportable grande sœur Rebecca, elle sort avec James, beau jeune homme promis au plus bel avenir, et le barbecue familial de fin d'été lui permet d'afficher son insolente réussite à la face de tous les voisins. Quant à Jenny, elle connaît un double bonheur : avec le musculeux Jean-Franky, elle a les tablettes de chocolat ; avec le gentil Hugo, elle a les attentions de chaque instant. Karine, elle, a une nouvelle passion et ce n'est pas un garçon : son groupe de musique vient d'être signé par un gros producteur, et son seul léger souci est de remonter le moral à Albin, leader de la formation, qui est en pleine dépression depuis les événements tragiques de l'été (et du tome 6). Mais la vie est cruelle et le bonheur fragile, surtout quand on triche avec ses propres sentiments. Heureusement qu'il reste l'amitié...


Avis de Cyrlight



Comme l'indique le titre de ce septième tome des Nombrils, Un bonheur presque parfait, tout semble aller pour le mieux. Karine s'épanouit avec le groupe des Albinos, Jenny a trouvé son alter-égo masculin en la personne de Jean-Franky, aussi beau que stupide, et Vicky a supplanté sa sœur dans le cœur de ses parents depuis qu'elle fréquente James, le fils des voisins.

Pourquoi « presque », dans ce cas ? Parce qu'en réalité, tout n'est qu'illusion. Albin sombre dans une profonde dépression et néglige son groupe depuis les événements survenus avec Vinko, et lorsqu'il se reprend en main, c'est Karine qui est bouleversée par l'horrible vérité qu'elle découvre au sujet de leur relation, au point de ne plus savoir ce qu'elle désire réellement.

Jenny mène une double-vie et dissimule derrière le couple qu'elle forme avec Jean-Franky sa relation avec Hugo, un adolescent en surpoids dont elle n'estime pas le physique a plus de 2/10, mais dont elle apprécie la gentillesse, la sollicitude et la sincérité.

Vicky, quant à elle, a ce dont elle a toujours rêvé : la reconnaissance de ses parents et l'ascendant sur son aînée Rebecca. James est l'homme parfait aux yeux de sa famille... mais pas aux siens. Après lui avoir fait croire qu'elle partageait ses goûts, elle est obligée de les subir, tout en luttant contre son attirance pour Mégane, la sœur de James.

Même si les thèmes abordés dans ce tome ne sont pas aussi noirs que ceux du précédent (en même temps, difficile de faire pire qu'un serial killer), ils n'en demeurent pas moins très durs : l'homophobie, l'alcoolisme, la pression sociale... Le tout traité avec beaucoup de pédagogie et un sérieux qui réussit l'exploit de cohabiter brillamment avec l'humour.

Les Nombrils ne sont plus la BD caricaturale et hilarante de leurs débuts. Elles sont toujours drôles, certes, mais le drame, qui s'est immiscé petit à petit dans la vie du trio, est désormais omniprésent. La peine se joint aux rires, et Jenny et Vicky, loin des soupirs exaspérés qu'elles arrachaient au début, inspirent maintenant la compassion.

Que dire de plus si ce n'est que cette série est vraiment une pépite ? Je déplore vraiment de voir que des gens abandonnent la lecture après les deux-trois premiers tomes, alors que la suite recèle un véritable trésor de profondeur et d'émotions. Merci à Delaf et Dubuc pour leur chef-d'œuvre.


Coup de ♥

samedi 7 avril 2018

Les Pâques du commissaire Ricciardi

Titre : Les Pâques du commissaire Ricciardi
Auteur : Maurizio De Giovanni
Édition : Rivages
Pages : 330
Note : 3.5 / 5
Une semaine avant Pâques, dans le Naples fasciste de 1932, une prostituée de luxe connue sous le nom de Vipera est assassinée dans un bordel de première classe, le Paradiso. Son dernier client jure qu’elle était bien vivante quand il l'a quittée, le suivant dit l'avoir retrouvé étouffée sous un oreiller. Alors que la ville s’apprête à célébrer en grande pompe la résurrection du Christ, le commissaire Ricciardi devra démêler un nœud d'avidité, de frustration, de jalousie et de rancune afin de résoudre l'énigme de la mort de Vipera.



Avis de Cyrlight




Vipera, la plus belle et la plus célèbre prostituée du Paradisio, a été retrouvée morte dans sa chambre. Dans un Naples partagé entre la liesse qu'inspire la célébration de Pâques et la crainte du régime fasciste de Mussolini, le commissaire Ricciardi et son partenaire, le brigadier Maione, mènent l'enquête.

J'ai été séduite par ce livre au premier coup d'œil, en raison de sa couverture basée sur l'une de mes peintures préférées. Je ne connaissais alors ni l'auteur ni son œuvre, ce qui m'a posé quelques soucis de compréhension au début, notamment à propos de la « Chose », qui m'a d'abord laissée perplexe, car je ne savais pas quel sens lui donner.

Quelques détails et descriptions supplémentaires auraient été les bienvenus, mais au bout de quelques dizaines de pages, j'ai fini par véritablement entrer dans l'histoire. À l'exception de Ricciardi qui m'a sensiblement laissée indifférente, j'ai apprécié la majorité des personnages (Maione, Modo... Et même Livia, qui ne m'a pourtant pas fait bonne impression à son apparition).

L'histoire peut se diviser en deux parties : l'enquête sur le meurtre de Vipera et les mésaventures du docteur Modo. Bien qu'il s'agisse avant tout d'un roman policier, j'ai préféré la seconde, car j'ai trouvé que les investigations du commissaire plafonnaient un peu.

C'est d'ailleurs le principal reproche que je ferais à ce livre. Pendant un long moment, tout le monde ou presque peut être coupable (d'ailleurs, les passages que je qualifierais d'introspectifs sèment sans cesse le doute), puis l'enquête est reléguée au second plan, avant qu'elle soit (trop) brusquement résolue. La solution de l'énigme tombe presque comme un cheveu sur la soupe, après que le scénario se soit concentré sur un autre pan de l'histoire.

L'écriture, en revanche, est le point fort de l'auteur : agréable, assez poétique, elle contraste (en bien) avec tous les autres romans policiers que j'ai pu lire jusqu'à présent. J'appréhendais de la vulgarité, à la vue du thème, mais cette crainte s'est avérée infondée, pour mon plus grand plaisir.

Je ne regrette pas d'avoir lu Les Pâques du commissaire Ricciardi, et je remercie d'ailleurs Babelio et les éditions Rivages de m'en avoir offert l'occasion, mais l'histoire ne m'a pas suffisamment emballée pour me donner envie de découvrir les autres tomes. Je conseillerai tout de même à ceux qui veulent se lancer dans l'aventure de commencer par le début, par souci de compréhension.

mercredi 4 avril 2018

Alien T.2 : La mer des chagrins

Titre : Alien T.2 : La mer des chagrins
Auteur : James A. Moore
Édition : Huginn & Muninn
Pages : 320
Note : 3.5 / 5
Lors de ce qu'il croit être une simple mission de routine, le sous-commissaire Ian Decker comprend que la planète New Galveston cache de bien sombres secrets au fond de sa mer de sable toxique. Quelque part dans ces longs tunes oubliés patientent en effet ce que la compagnie Weyland-Yutani convoite le plus : des Xénomorphes vivants. Car Decker n'a pas été choisi par hasard. Des centaines d'années plus tôt, son propre ancêtre a lutté la première contre cette terrible espèce, démarrant une vendetta sanglante qui n'a jamais trouvé sa fin. Les créatures ont alors juré vengeance contre le Destructeur... Ellen Ripley.



Avis de Cyrlight




La mer des chagrins fait suite au premier tome de la saga Alien, Hors des ombres. Des siècles se sont écoulés depuis la lutte de Ripley contre les xénomorphes et c'est cette fois son descendant, Alan Decker, qui est au centre de l'intrigue. Entouré par un groupe de mercenaires, il est chargé contre son gré par Weyland-Yutani de rapporter de la planète New Galveston tout ce qu'il pourra sur les aliens, et si possible un spécimen vivant.

Contrairement au roman précédent, celui-ci se détache de l'univers cinématographique par l'absence de son héroïne habituelle. À cause du lien qui lie Decker aux xénomorphes, j'ai d'abord cru qu'il était l'héritier du clone de Ripley (Résurrection), mais ce n'est pas le cas. Cela m'a un peu déçue, car cette connexion est seulement justifiée par des pouvoirs d'empathe, mais rien n'explique comment les créatures ont pu comprendre qu'il s'agissait du descendant de leur ennemie jurée. L'hypothèse à laquelle je croyais me semblait plus logique de ce point de vue-là.

Si j'ai été entièrement conquise par Hors des ombres, La mer des chagrins ne m'a pas autant emballée, peut-être à cause de ce côté répétitif imputable à la franchise. La présence des mercenaires n'est pas sans évoquer Aliens : le retour, avec ses Marines, et l'exploration dans les profondeurs de la mine renvoie directement au premier tome.

La seule nouveauté vient des xénomorphes, dont on a ponctuellement le point de vue et des explications sur leurs agissements (justifiés par leur volonté de perpétuer leur espèce), ainsi que sur leur fonctionnement. C'est intéressant, fascinant, même. Dommage que le reste ne suive pas.

Difficile de faire quelque chose de foncièrement original dans l'univers Alien, ce qui est d'autant plus frustrant parce qu'il y aurait un excellent mystère à éclaircir du côté de la civilisation antique, mais comme dans Hors des ombres, on n'en apprend finalement pas beaucoup à ce sujet.

Le film Prometheus a beau en avoir déçu plus d'un (dont je ne fais pas partie), il avait au moins le mérite de renouveler le genre, en dépit de ses défauts, en laissant la part belle à la mythologie. J'aimerais beaucoup que cette facette soit vraiment creusée dans le dernier tome, plutôt que d'avoir le droit à une énième histoire centrée sur la chasse à l'humain/l'alien (car les deux se traquent plus ou moins mutuellement).

La mer des chagrins est donc un bon livre, probablement même excellent, mais après plusieurs films et un premier tome, un sentiment de redondance s'installe et lasse passablement. En espérant vraiment que le prochain roman saura se démarquer par un peu d'originalité en explorant, si possible, tout ce qui gravite autour du xénomorphe, plutôt que de se focaliser sur lui.

lundi 2 avril 2018

Les Nombrils T.6 : Un été trop mortel !

Titre : Les Nombrils T.6 : Un été trop mortel !
Auteur : Delaf et Dubuc
Édition : Dupuis
Pages : 48
Note : 5 / 5
Pour Vicky, l'été s'annonce plutôt bien : vacances, soleil et plage. Mais surtout, surtout, elle a un nouveau voisin hyper-canon. Et pour une fois, elle sent qu'elle a sa chance. Elle en oublierait presque que Jenny lui fait toujours autant d'ombre quand il s'agit de draguer des surfeurs musclés ou que Karine est bien trop occupée à répéter avec le groupe de musique d'Albin pour passer du temps avec elle...
Et puis, catastrophe : dénoncée pour tricherie par un camarade de classe, Vicky se voit obligée par son père d'intégrer un camp d'anglais. Elle laisse ainsi le champ libre à Rebecca, sa grande soeur, qui s'intéresse également de très près au beau James. Vicky va passer d'atroces semaines dans ce camp où la seule fille de son âge est la soeur de James, Mégane, une insupportable peste gothique. Pour sa première grande histoire d'amour, Vicky pouvait rêver mieux. Sans compter qu'un tueur en série rôde toujours dans la chaleur de la nuit...


Avis de Cyrlight



Dans Un été trop mortel !, Karine, qui était jusqu'à présent le personnage central des Nombrils, cède la place au cœur de l'intrigue à Jenny et surtout à Vicky, ce qui permet d'en apprendre davantage sur elles et sur l'univers dans lequel elles évoluent l'une et l'autre.

Ce tome est tout simplement bluffant, scotchant, sidérant. Qui aurait pu prédire, au début, quand on suivait les tribulations d'une adolescente naïve et des deux pestes superficielles qui l'utilisaient comme faire-valoir, que l'histoire en arriverait là ? C'est un coup de maître que Delaf et Dubuc ont accompli avec leur travail.

Tout a beaucoup plus de profondeur, désormais, qu'il s'agisse du scénario ou des personnages. Jenny et Vicky se révèlent enfin et si elles avaient commencé à s'humaniser au cours des derniers tomes, elles deviennent véritablement attachantes.

On compatit avec Jenny, qui vit dans la pauvreté avec sa sœur, son petit frère et une mère alcoolique, mais surtout avec Vicky. Si elle a en apparence tout pour elle (richesse, beauté...), elle subit une pression monstre de la part de sa famille, en particulier à cause de la rivalité qui l'oppose à son aînée Rebecca. Si cela n'excuse pas totalement son attitude égocentrique et manipulatrice, on en devine au moins l'origine.

Pendant que Karine nourrit de plus en plus de doutes à l'encontre de ses sentiments pour Albin et de sa véritable identité (est-il oui ou non un tueur sans pitié ?), Jenny et Vicky découvrent pour la première fois le véritable amour. C'est tout aussi compliqué pour elles que pour leur amie, cependant, car il ne se cache ni sous les traits du beau maître-nageur Jean-Franky, ni sous ceux du séduisant et ambitieux James, mais auprès de personnages pour le moins... inattendus.

Le suspens monte crescendo au fil des pages et la fin atteint une tension palpable, manquant de virer à la tragédie. Tous les évènements, plus ou moins graves, qui surviennent dans cette BD ont le mérite de faire mûrir Vicky (et dans une moindre mesure Jenny), qui avoue enfin son amour à ses amies. Un sentiment d'égalité s'installe entre les trois filles et semble refermer pour de bon la page des premiers tomes.

Tout comme ses personnages, l'histoire a évolué et s'est bonifiée. Karine n'est plus l'héroïne de l'intrigue et Vicky se révèle être un personnage vraiment fascinant qui, je ne le cache pas, est devenue ma favorite du trio. C'est à se demander comment la suite pourrait être encore meilleure, pourtant je fais confiance aux auteurs, qui ne ratent jamais une occasion de nous laisser sans voix.


Coup de ♥