Auteur : Fuyumi Soryo
Édition : Ki-oon
Pages : 220
Note : 5 / 5
Alors qu’au Vatican, le pape est sur son lit de mort, la rivalité entre Rodrigo Borgia et Giuliano Della Rovere s’intensifie. Les deux camps s’organisent : Cesare parvient à obtenir le soutien de l’archevêque de Pise, tandis que Giuliano charge un espion d’assassiner le jeune homme !
Mais celui-ci quitte la ville pour Florence, où il doit rencontrer Lorenzo de Médicis. Les deux familles ont en effet un objectif commun : stabiliser la situation à Pise et faire en sorte que Giovanni devienne enfin cardinal. Pour y parvenir, Cesare encourage le grand banquier à se réconcilier avec Raffaele Riario en collaborant à la création d’une manufacture de textiles…
Avis de Cyrlight
Après un second tome plus éparpillé, ce troisième volume de Cesare se recentre sur l'université de la Sapienza et les personnages principaux. On y retrouve un Angelo qui s'interroge à propos de l'absence de Cesare, en voyage à Florence, et qui s'attire des ennuis, une fois n'est pas coutume.
Sa franche naïveté lui attire encore les foudres des Français, et surtout d'Henri, ce qui débouche sur une excellente scène de corrida, avec nul autre que Cesare dans le rôle du matador, ce qui nous offre une nouvelle occasion d'admirer toute l'étendue de son charisme.
Si ses qualités de meneur sont indiscutables, il dévoile en plus dans ce tome une autre facette de sa personnalité, beaucoup plus sombre, qui commence à apparaître sous son visage d'ange. Intelligent, calculateur et manipulateur, il serait presque sans égal sans l'apparition d'un nouveau personnage...
... Qui n'est autre que Niccolo Machiavelli en personne, chargé d'espionner pour le compte de Florence. Grâce à d'habiles stratagèmes, qui incluent Angelo, il parvient à se mettre en relation avec Cesare, et tous deux conviennent d'une alliance.
Les protagonistes s'étoffent, gagnent en importance et en profondeur, à l'exception de Giovanni qui se démarque par son inutilité chronique et n'en devient que plus agaçant. La relation entre Cesare et Miguel est toujours aussi fascinante, sans parler du rapprochement progressif entre ce dernier et Angelo, qu'il n'hésite pas à mettre en garde contre Cesare lui-même. C'est cette ambiguïté qui fait tout l'intérêt des deux Espagnols.
L'histoire en elle-même progresse à son rythme et continue à nous abreuver d'anecdotes historiques toutes plus passionnantes les unes que les autres. Les dessins sont précis, raffinés et on ne se lasse pas de les parcourir des yeux. Ce manga qui se bonifie de tome en tome sait captiver le lecteur, si bien qu'on en redemande.
Coup de ♥