Auteur : Kiera Cass
Édition : Robert Laffont
Pages : 343
Note : 2.5 / 5
Elles sont trente-cinq jeunes filles : la Sélection s'annonce comme l'opportunité de leur vie. L'unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre un monde de paillettes. L'unique occasion d'habiter dans un palais et de conquérir le coeur du prince Maxon, l'héritier du trône. Mais pour America Singer, cette sélection relève plutôt du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit avec Aspen, un soldat de la caste inférieure. Quitter sa famille. Entrer dans une compétition sans merci. Vivre jour et nuit sous l'oeil des caméras... Puis America rencontre le Prince. Et tous les plans qu'elle avait échafaudés s'en trouvent bouleversés...
Avis de Cyrlight
La Sélection est le premier tome d'une saga dystopique où les États-Unis sont devenus un royaume nommé Illéa et où America, l'héroïne, est sélectionnée afin de participer à une téléréalité, qui a pour but de trouver une épouse au prince. Le problème, c'est qu'elle est déjà amoureuse.
Tout d'abord, ceux qui ont lu Hunger Games ne pourront s'empêcher d'établir de nombreux parallèles avec ce roman. Plus les castes sont basses et plus les gens meurent de fin, la téléréalité (mis à part que l'arène est un palais), le triangle amoureux, le présentateur exubérant... Difficile de passer à côté !
Pour ce qui est de l'histoire en elle-même... C'est creux. C'est très très creux. Le contexte géopolitique n'est absolument pas exploré (on se contente de deux ou trois lignes à l'occasion), alors qu'il y aurait tant eu à dire, notamment sur les rebelles. Et comment la famille royale peut-elle être aussi appréciée, en particulier par ceux qui vivent plus ou moins dans la misère ? Ils sont tout de même responsables de la situation du pays, non ?
Cela vaut aussi pour l'époque. La Sélection se déroule trois cents ans dans le futur, mais les gens ont encore des téléphones portables et des télévisions ordinaires, ils voyagent en avion... À l'allure où la technologie évolue, celle mise en scène est beaucoup trop proche de la nôtre pour qu'on puisse croire que tant d'années se sont écoulées.
Les personnages ne s'en sortent guère mieux. America est une héroïne rebelle comme on en voit beaucoup trop souvent pour qu'elle se démarque du lot, ce qui est assez ironique puisque ce trait de caractère est censé faire sa particularité. Aspen est versatile au possible et ses réactions semblent juste servir à faire rebondir l'histoire (sans parler de sa subite réapparition vers la fin) et Maxon est si gentil, si généreux et si bienveillant qu'il en devient insipide.
Enfin, l'intrigue ne présente aucun suspense. On s'attend déjà à tout ce qui va se passer. La sélection d'America, le prince qui la prend en affection, la guéguerre avec Céleste, l'intégration de l'Élite... À aucun moment on est véritablement surpris par la tournure prise par l'histoire, tout est trop attendu.
Si vous aimez les romances simplettes qui se lisent vite, alors vous apprécierez sûrement La Sélection, mais si vous cherchez quelque chose d'un tant soit peu profond, je vous conseille de passer votre chemin.
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