dimanche 24 février 2019

The Promised Neverland T.1 : Grace Field House

Titre : The Promised Neverland T.1 : Grace Field House
Auteur : Kaiu Shirai / Posuka Demisu
Édition : Kazé
Pages : 192
Note : 4 / 5

Emma, Norman et Ray coulent des jours heureux à l’orphelinat Grace Field House. Entourés de leurs petits frères et sœurs, ils s’épanouissent sous l’attention pleine de tendresse de « Maman », qu’ils considèrent comme leur véritable mère. Mais tout bascule le soir où ils découvrent l’abominable réalité qui se cache derrière la façade de leur vie paisible ! Ils doivent s’échapper, c’est une question de vie ou de mort !




Avis de Cyrlight



The Promised Neverland est un manga dont le premier tome se déroule dans un orphelinat à l’allure bienveillante, mais qui cache en réalité un très noir secret, comme finiront par le découvrir Emma et Norman, deux des protagonistes.

J’avais beaucoup entendu parler de cette série, et toujours en termes élogieux, si bien que cela m’a incitée à franchir le pas. Eh bien, je dois dire qu’elle est à la hauteur de sa réputation. Ce n’est pas un coup de cœur, mais cela n’en demeure pas moins une excellente lecture.

L’intrigue est assez déroutante, de par la façon dont elle est amenée. Au début, tout semble aller pour le mieux dans le meilleur du monde. Les enfants sont certes orphelins, mais la femme, « Maman », qui s’occupe d’eux a l’air adorable, à l’instar de tous ces joyeux bambins, dont le quotidien est essentiellement composé de jeux et de rires.

Le ton du manga change néanmoins brutalement, et ce de la plus glauque des manières. Tout commence avec un mignon petit lapin en peluche et débouche sur une scène sanguinolente qui, je dois bien l’avouer, m’a sur l’instant glacé le sang, tant j’étais loin de m’attendre à une telle horreur.

Les héros n’ont alors plus qu’une idée en tête : fuir cet orphelinat dont le cadre idyllique n’est qu’un leurre pour cacher sa redoutable et effroyable fonction. C’est le début d’une course à la liberté et à la survie, qui soulève son lot d’inquiétudes et de questionnements.

Il faudra hélas attendre le prochain tome pour en apprendre davantage, puisque celui-ci se conclut par l’arrivée d’un nouveau personnage, bien décidé à mettre des bâtons dans les roues de tout le monde, en particulier des protagonistes, au demeurant très intéressants à suivre.

C’est avec plaisir et impatience que je me plongerai dans la suite des sinistres aventures d’Emma, Norman et Ray, ayant d’ores et déjà les tomes 2 et 3 dans ma pile à lire.

mercredi 20 février 2019

Le ciel de Darjeeling

Titre : Le ciel de Darjeeling
Auteur : Nicole Vosseler
Édition : L'Archipel
Pages : 427
Note : 3.5 / 5
Tous les rêves mènent en Inde. Tous les mirages aussi...
Cornouailles, 1876. Après la mort de son père, Helena, 16 ans, se retrouve dans la misère. Un jour, un inconnu lui fait une offre. Aussi riche que séduisant, Ian Neville lui propose de l’épouser et d’assurer l’éducation de son jeune frère. Mais il y met une condition : qu’elle accepte de le suivre en Inde, où il gère une vaste plantation de thé au pied de l’Himalaya.
En se donnant à son mystérieux bienfaiteur, la jeune femme a conscience de faire un saut dans l’inconnu. Mais l’espoir de ne manquer de rien, le cadre de vie somptueux de Darjeeling et le charme de son époux ont raison de ses réticences.
Jusqu’au jour où, Ian étant en voyage, Helena reçoit la visite d’un homme qu’elle avait rencontré lors d’un bal en Angleterre. Leurs retrouvailles éveillent en elle des questions sur le passé de Ian, dont celui-ci n’a jamais rien voulu lui dire. Pourquoi ignore-t-elle tout de son ascendance ? Cessera-t-il un jour d’être un étranger à ses yeux ?
Un voyage initiatique et sensuel aux confins de l’Inde millénaire.


Avis de Cyrlight



Le ciel de Darjeeling est un roman de Nicole Vosseler qui nous transporte aux côtés de l’héroïne, Helena, dans l’Inde coloniale du XIXème siècle. Fraîchement mariée à un inconnu qu’elle n’estime guère dans le but de fuir une existence malheureuse et d’assurer l’avenir de son frère, elle va peu à peu découvrir l’univers et les démons d’Ian, son époux.

Merci aux éditions L’Archipel et à Babelio pour ce partenariat lecture. Je n’avais encore jamais eu l’occasion de lire un livre qui se déroule en Inde, et je dois dire qu’à ce niveau, je n’ai pas été déçue. La plume de l’auteur est tout simplement sublime et dépeint merveilleusement ce pays dans un tourbillon de couleurs et de senteurs, qui fait qu’on s’y croirait presque.

Mais, car il y a un mais, ces descriptions, aussi réussies soient-elles, nuisent au bout d’un moment au rythme de l’histoire. En effet, il ne se passe presque rien pendant toute la première partie du roman. On découvre Helena bébé en Grèce, puis ses tourments en Angleterre, avant d’embarquer avec elle pour l’Inde aux côtés d’Ian Neville.

Certes, c’est beau, c’est dépaysant, mais c’est aussi un peu long, ces descriptions de sari, palais ou autre à n’en plus finir, ces fragments de dialogues en hindoustani qui nécessitent une traduction tout de suite derrière... On voit néanmoins que l’auteur maîtrise son sujet, qu’il s’agisse de l’Histoire avec un grand H ou même de la religion et des divinités hindoues, ce qui permet de se familiariser avec la culture locale, mais au détriment de l’intrigue qui s’enlise au milieu de tout cela.

La seconde partie, en revanche, est beaucoup plus riche en action. Son rythme est même presque excessif comparé à la lenteur des deux cent cinquante premières pages, mais au moins, il nous tient en haleine et nous transmet cette image de fuite effrénée dans laquelle les protagonistes sont engagés.

Enfin, la troisième partie est un peu décevante. Elle conclut la boucle beaucoup trop facilement à mon goût, et surtout, à cause de la prédiction du prologue, on voit survenir de loin la révélation finale. C’est trop simple, et je dois avouer que j’en suis ressortie avec une impression de « beaucoup pour pas grand-chose », face à une telle conclusion.

Évoquons à présent les personnages. J’ai beaucoup aimé Mohan, dont la force tranquille inspire à la fois la sécurité et le réconfort. Ian est lui aussi intéressant à suivre, j’ai même trouvé qu’il avait plutôt bon fond, en dépit de la noirceur qui l’habite. En revanche, je n’ai pas du tout accroché à Helena, que j’ai trouvée capricieuse à souhait et toujours prompte à accabler Ian de reproches, le plus souvent sans raison valable, étant donné qu’elle-même ne fait aucun effort vis-à-vis de lui.

Quant aux motivations des protagonistes, elles m’ont plus d’une fois laissée perplexe. Déjà, le fait que Richard décide de suivre une parfaite inconnue, mariée de surcroît, à l’autre bout du monde alors qu’il a seulement discuté avec elle pendant un bal, c’est presque trop romantique pour être crédible. Il faut croire que cette petite lionne sauvage qu’est Helena à un don particulier pour faire succomber les cœurs les plus indomptables, puisque c’est déjà ce qui s’est produit avec Ian peu avant.

Ensuite, la vengeance d’Ian... Je dois dire que je m’attendais à autre chose, ou plutôt à quelque chose de plus légitime. Personne n’est tout blanc ou tout noir dans l’histoire de Winston et Sitara, comme lui-même ne manque d’ailleurs pas d’en faire la remarque au raja, quand il lui signifie que tout le monde est plus ou moins coupable du sort de sa famille. Il en va de même pour la révolte des cipayes, où Anglais et Indiens ont tous commis des actes atroces et tué des innocents.

En conclusion, ce roman bénéficie d’une qualité d’écriture indéniable et de descriptions à couper le souffle, mais qui sont paradoxalement son principal défaut, à cause de la lenteur qu’elles insufflent au récit. Je recommande néanmoins ce roman à tous ceux qui aiment s’évader à travers les pages d’un livre, car le dépaysement est total, ou tout simplement à ceux qui souhaitent découvrir l’Inde, ses mystères, ses trésors et son Histoire.

mardi 19 février 2019

Black Butler T.2

Titre : Black Butler T.2
Auteur : Yana Toboso
Édition : Kana
Pages : 194
Note : 2.5 / 5


Sébastian est majordome au service de Ciel Phantomhive, héritier d'une grande famille de la noblesse anglaise. En matière d'érudition, d'éducation, d'art culinaire, rien à redire, il est parfait. Mais ne vous fiez pas à sa distinction, si vous vous en prenez à son jeune maître, vous découvrirez sa vraie nature... Ciel aurait-il signé un pacte avec le Diable ?!




Avis de Cyrlight



On retrouve Sebastian et Ciel dans ce second tome de Black Butler, où ils quittent le manoir Phantomhive pour Londres, dans les rues de laquelle sévit Jack l’Éventreur. Le maître et le majordome, accompagnés par de nouveaux personnages, vont mener l’enquête.

Eh bien, eh bien... Je n’avais pas beaucoup apprécié le premier tome de ce manga, et même si je dois concéder à celui-ci qu’il est un tantinet meilleur, cela ne suffit pas. Je n’accroche irrémédiablement pas à ce shonen.

Le chapitre d’ouverture est pour le moins inutile, il se contente de nous resservir exactement les mêmes gags que précédemment, avec les majordomes incompétents et surtout insupportables. C’est à se demander pourquoi Sebastian prend la peine de leur donner des instructions, sachant qu’il finit par tout faire lui-même, mais qu’il doit en plus de cela réparer leurs bêtises.

La suite bénéficie tout de même d’un scénario un peu plus solide et moins brouillon que l’intrigue mal amenée du premier tome. Les motivations des personnages sont un peu plus claires (même si les douze ans de Ciel sont souvent peu crédibles, à la vue de son caractère et de ses responsabilités) et Undertaker, l’un des nouveaux venus, n’est pas dépourvu de charisme, mais pour ce qui est des points positifs, cela ne va pas plus loin.

Le sérieux et la gravité insufflés par la traque de Jack l’Éventreur perdent une grande partie de leur crédibilité quand l’histoire vire littéralement au travestissement non pas à une, mais à deux reprises. La mangaka oscille sans cesse entre tragique et comique sans la moindre subtilité.

La fin est pourtant prometteuse, car elle préfigure un combat entre Sebastian et un adversaire enfin à sa hauteur, mais je doute de continuer. J’ai été trop déçue par les deux premiers tomes, alors que m’attendent des séries que je tiens en bien plus haute estime.

dimanche 17 février 2019

Blue Spring Ride T.2

Titre : Blue Spring Ride T.2
Auteur : Io Sakisaka
Édition : Kana
Pages : 180
Note : 4 / 5



Une nouvelle année commence. Aidée par Kô, Futaba va prendre son destin en main. Elle décide de s'imposer dans sa nouvelle classe en devenant déléguée. Mais Futaba n'a pas l'esprit d'une meneuse, et nouer une véritable amitié n'est pas si facile...





Avis de Cyrlight



Dans ce second tome de Blue Spring Ride, Futaba décide de prendre les choses en main dans sa nouvelle classe et d’améliorer la situation en se proposant pour être déléguée. Elle est bien vite rejointe par Kô et Yuri, et contre toute attente par Murao et Kominato. Tous ensemble, ils partent pour une semaine de formation.

À l’instar du premier tome, ce manga se poursuit d’une façon très agréable. Les cinq personnages principaux se détachent (six en incluant le professeur Tanaka), et on en apprend plus sur eux, ainsi que sur leur caractère. Ils sont tous très différents les uns des autres, comme ne manque pas de le souligner Futaba, mais réussissent tout de même à former une bonne équipe.

Kô et Futaba réapprennent progressivement à se connaître, pendant que Yuri découvre en même temps que le lecteur les secrets de la belle et mystérieuse Murao. Kominato est quant à lui sympathique, et semble insuffler une bonne ambiance.

L’histoire n’avance pas beaucoup, et la révélation finale est prévisible, mais ce tome permet de s’attacher davantage aux protagonistes, et surtout de se familiariser avec eux, ce qui n’est pas plus mal. On passe vraiment un bon moment en leur compagnie.

Blue Spring Ride est décidément une excellente surprise, et il me tarde de lire les tomes suivants pour découvrir ce qu’il advient de ce petit groupe très hétérogène. Je le recommande !

vendredi 15 février 2019

L'Appel de la forêt

Titre : L'Appel de la forêt
Auteur : Jack London
Édition : Le Livre de Poche
Pages : 156
Note : 5 / 5

Admiré par tous et choyé par son maître, le chien Buck n'a vraiment pas de raison de se méfier des humains. Un homme va pourtant l'arracher à son foyer ; un autre va lui enseigner la dure loi du plus fort. Devenu chien de traîneau, Buck découvre la violence, le goût du sang. Des rivalités déchirent la meute dont il fait maintenant partie. Alors que Buck s'éloigne de la civilisation, une voix venue de la forêt éveille dans sa mémoire l'appel de la nature, puissant, irrésistible...




Avis de Cyrlight



L’Appel de la forêt est une œuvre du célèbre romancier Jack London, ayant pour cadre les paysages sauvages du Grand Nord à l’époque de la ruée vers l’or, et pour héros Buck, un chien arraché à sa famille avant d’être vendu et dressé pour tirer un traîneau.

Waouh ! Tout simplement. Je ne m’y attendais pas, mais j’ai trouvé ce livre exceptionnel. Pas en raison de l’histoire elle-même, car elle est très brève et ne laisse pas vraiment la place au suspens, ne serait-ce qu’à la vue de son titre qui permet aisément d’en deviner le dénouement, mais de la manière dont elle est transcrite.

London, à travers sa plume magnifique, nous transporte littéralement au Klondike, au cœur de ce territoire hostile et enneigé où la nature a presque tous les droits. La description des lieux, du climat, de la rudesse de l’existence ont réveillé la nostalgie de la fan de Picsou que je suis.

Quant à l’histoire, je la perçois comme le cri déchirant d’un instinct primal, l’appel insistant et lancinant de l’état sauvage. C’est beau, c’est fort et surtout, c’est puissant. Ces sentiments ne m’ont pas quittée d’un bout à l’autre de ma lecture.

À plus d’une reprise, le roman m’a arraché des frissons, que ce soit dans le cadre d’une lutte à mort ou tout simplement pour la survie. C’est intense, profond... Voilà bien longtemps que je n’avais pas ressenti un tel tourbillon d’émotions à la lecture d’un livre. Vraiment, j’ai adoré. Un gros coup de cœur !


Coup de ♥ 

mercredi 13 février 2019

Im : Great priest Imhotep T.2

Titre : Im : Great priest Imhotep T.2
Auteur : Makoto Morishita
Édition : Ki-oon
Pages : 208
Note : 3.5 / 5
Enfin délivrée de la malédiction qui pesait sur elle depuis huit ans, Hinome compte bien profiter de sa nouvelle vie en toute insouciance… Hélas, Im ne l’entend pas de cette oreille et demande à la jeune fille de l’épauler dans sa mission !
D’abord réticente à cette idée, Hinome change vite d’avis lorsqu’un Magai attaque son amie Kobushi… Le duo de choc se lance donc en quête de phénomènes surnaturels avec l’aide d’Anubis. Mais lorsqu’ils tentent d’éradiquer une nouvelle créature, un autre prêtre du culte d’Amon fait son apparition…et il semble vouloir en découdre avec Im !


Avis de Cyrlight



Dans ce second tome d’Im : Great priest Imhotep, on retrouve le personnage éponyme, toujours accompagné d’Hinome et d’Anubis. Il doit d’abord faire face à un redoutable adversaire, puis à un nouveau venu qui en dévoile long sur son passé...

Moyennement convaincue par le premier tome, j’ai nettement plus apprécié celui-ci. L’histoire perd son côté brouillon et ses combats expéditifs pour prendre davantage son temps. Qui plus, elle est riche en révélations. On apprend entre ces pages l’origine des Magai, mais également les raisons du châtiment d’Im.

L’Égypte est aussi mieux mise en valeur, notamment en raison des flash-back qui s’y déroulent et de l’introduction du prince Djeser, fils de pharaon. La relation qu’il entretient (ou plutôt entretenait) avec Im est intéressante à suivre, et donne plus de profondeur au personnage.

Seul le chapitre bonus m’a un peu déplu, car il est relativement inutile et surtout particulièrement longuet. Il n’apporte rien, hormis l’impression de voir Im revisité à une sauce différente (qui est en réalité le premier jet).

Malgré ce léger bémol et les réticences que j’ai ressenties à la lecture du tome précédent, cette suite a réussi à me convaincre de poursuivre la saga, en espérant qu’elle aille en s’améliorant et ne retombe pas dans les travers du début.

lundi 11 février 2019

L'Épreuve T.2 : La Terre Brûlée

Titre : L'Épreuve T.2 : La Terre Brûlée
Auteur : James Dashner
Édition : PKJ
Pages : 471
Note : 2.5 / 5

Et si la vie était pire hors du labyrinthe ?
Thomas en était sûr, la sortie du Labyrinthe marquerait la fin de l’Épreuve. Mais à l'extérieur il découvre un monde ravagé. La terre est dépeuplée, brûlée par un climat ardent. Plus de gouvernement, plus d'ordre.... et des hordes de gens infectés en proie à une folie meurtrière errent dans les villes en ruines. Au lieu de la liberté espérée, Thomas se trouve confronté à un nouveau défi démoniaque. Au cœur de cette Terre Brûlée, parviendra-t-il enfin à trouver la paix... et un peu d'amour ?



Avis de Cyrlight



Dans La Terre Brûlée, second tome de la saga L’Épreuve, Thomas, Newt et les autres Blocards survivants ont fini par quitter le Labyrinthe. Secourus, ils sont conduits dans un endroit sûr, du moins le croient-ils, jusqu’à ce qu’ils découvrent que leurs ennuis sont loin d’être terminés. Le WICKED les charge d’une nouvelle mission : traverser une terre dévastée par les éruptions solaires en moins de deux semaines.

Si j’avais trouvé le premier tome intéressant et plaisant, je ressors de la suite avec un sentiment plus mitigé. Le changement de décor augurait de la nouveauté et des révélations, mais j’ai surtout eu l’impression d’un n’importe quoi magistral dès le début du livre.

On nous annonce d’ailleurs clairement la couleur en indiquant aux Blocards que, désormais, ils ne doivent plus se fier à ce qu’ils voient, et en faisant disparaître « par magie » des dizaines de cadavres suspendus ou des fenêtres derrière lesquelles grouillaient des Fondus.

Si les éléments de ce genre étaient intrigants dans Le Labyrinthe (la connexion télépathique de Thomas et Teresa, l’issue invisible, les Griffeurs...), cette fois c’est trop, beaucoup trop. Entre une maladie qui ronge le corps et le cerveau au point de transformer les gens en zombies, le liquide argenté tueur qui prend la forme d’une boule géante, les cercueils qui surgissent de terre, les portes high-tech à flanc de caverne... Tout cela donne à l’histoire un côté vraiment sans queue ni tête pas très agréable, au point qu’on finit par cesser de chercher une logique et des explications.

Les personnages, plutôt attachants jusqu’à présent, sont désormais réduits au rang de simples pions destinés à faire avancer l’histoire. Seule Thomas, Teresa, Minho et la nouvelle venue, Brenda, tirent un peu leur épingle du jeu, mais les autres sont très en retrait, y compris Newt qui était pourtant l’un des protagonistes. Même Aris n’est pas spécialement marquant.

Quant à la fin, j’ai eu du mal avec l’attitude de Thomas et sa rancune envers Teresa. Elle m’a paru exagérée, à la vue du contexte où le plus important semble être de s’en sortir indemne, et paraît surtout être un prétexte pour détourner Thomas de Teresa au profit de Brenda.

Avis très partagé, donc, et je suis d’autant plus déçue que le premier tome était vraiment bon à mon goût. Je tenterai le troisième, histoire de connaître le fin mot de l’histoire, en espérant que cela ne fasse pas comme Divergente, où chaque roman est moins bon que le précédent.

samedi 9 février 2019

Black Butler T.1

Titre : Black Butler T.1
Auteur : Yana Toboso
Édition : Kana
Pages : 184
Note : 2 / 5


Sébastian est majordome au service de Ciel Phantomhive, héritier d'une grande famille de la noblesse anglaise. En matière d'érudition, d'éducation, d'art culinaire, rien à redire, il est parfait. Mais ne vous fiez pas à sa distinction, si vous vous en prenez à son jeune maître, vous découvrirez sa vraie nature... Ciel aurait-il signé un pacte avec le Diable ?!




Avis de Cyrlight



Black Butler est un manga shonen ayant pour personnage principal Sebastian, un majordome, le seul employé compétent du jeune Ciel Phantomhive. D’abord présenté comme un serviteur dévoué et surqualifié, il dévoile rapidement un visage bien différent.

Plusieurs personnes m’ont dit un immense bien de ce manga, mais hélas pour moi, le charme n’a pas opéré. Les dessins sont pourtant très beaux, même s’ils sont parfois un peu caricaturaux (notamment au niveau des domestiques), et si le côté victorien m’a séduite au premier coup d’œil, les anachronismes m’ont laissé perplexe. (Entre les consoles de jeux et les portables, il y a matière à se poser des questions...)

J’ai également un avis mitigé sur les personnages, et sur le scénario en lui-même. Commençons par les personnages. Si Ciel et Sebastian sont intéressants à suivre, ce n’est pas le cas des trois domestiques qui sont tout bonnement inutiles. Je suppose qu’ils sont censés être là pour le comique, mais leur degré d’incompétence est tel que je les ai vite trouvés beaucoup plus lourds que drôles.

Le scénario, ensuite. Eh bien, il est très confus, et surtout très mal amené. Pendant une grande partie de ce premier tome, on ne sait absolument pas où on va, ni dans quel but. Les scènes s’enchaînent sans donner l’air d’être véritablement liées entre elles, et lorsque l’histoire bascule enfin dans une voie plus sombre et plus intéressante, cela tombe presque comme un cheveu sur la soupe, sans qu’on comprenne véritablement ce qui se passe, et encore moins pourquoi.

Je vais tout de même laisser une chance à ce manga en lisant le tome 2, car le premier n’était peut-être qu’une simple introduction, destinée à mettre l’univers en place. À voir, donc, si la suite est meilleure.

jeudi 7 février 2019

Blue Spring Ride T.1

Titre : Blue Spring Ride T.1
Auteur : Io Sakisaka
Édition : Kana
Pages : 181
Note : 4 / 5

À son entrée au lycée, Futaba s’est transformée. Douce et féminine au collège, elle devient plus énergique et garçon manqué. La jeune fille veut changer pour ne plus être mise à l’écart par ses camarades. Mais ses nouvelles amitiés sont artificielles et Futaba va bientôt remarquer les limites de son changement de personnalité… Un jeune homme va l’aider à prendre un nouveau départ. Ce garçon ressemble étrangement à son premier amour, serait-ce lui ?




Avis de Cyrlight



Blue Spring Ride est un manga de type shojo, avec pour héroïne une adolescente du nom de Futaba. Amoureuse de Tanaka lorsqu’elle était au collège, elle le retrouve bien plus tard au lycée, alors que tout chez lui a changé (y compris son nom). Il n’est cependant pas le seul, Futaba s’étant également transformée, dans le but de nouer des amitiés et de maintenir les garçons à distance.

Ce premier tome a été une agréable surprise. J’ai passé un sympathique moment de lecture. Même si on retrouve les éléments « classiques » du shojo (héroïne adolescente, cadre scolaire, amies, romance...), celui-ci se démarque des autres que j’ai pu lire avant par les thèmes qu’il aborde.

Il ne se focalise pas sur la relation que Futaba entretient avec Tanaka, mais plutôt sur son rapport avec le reste du monde, en particulier l’image qu’il faut donner pour réussir à se faire accepter. On voit l’hypocrisie de ses camarades, le rejet qui en découle, la volonté de plaire à tout prix (en amitié aussi bien qu’en amour...).

Il est plaisant de suivre l’évolution progressive de Futaba, en grande partie provoquée par Tanaka/Mabuchi qui l’aide, quoique de façon assez dure, à ouvrir les yeux. J’aime également beaucoup Makita, qui en dépit de sa réputation est douce et bienveillante.

Ce manga est vraiment très divertissant, et ce sera avec joie que je retrouverai prochainement tous ces personnages pour découvrir la suite de leur histoire.

lundi 4 février 2019

Les Piliers de la Terre

Titre : Les Piliers de la Terre
Auteur : Ken Follett
Édition : Le Livre de Poche
Pages : 1050
Note : 2.5 / 5
Dans l'Angleterre du XIIème siècle ravagée par la guerre et la famine, des êtres luttent chacun à leur manière pour s'assurer le pouvoir, la gloire, la sainteté, l'amour, ou simplement de quoi survivre. Les batailles sont féroces, les hasards prodigieux, la nature cruelle. Les fresques se peignent à coups d'épée, les destins se taillent à coups de hache et les cathédrales se bâtissent à coups de miracles... et de saintes ruses. La haine règne, mais l'amour aussi, malmené constamment, blessé parfois, mais vainqueur enfin quand un Dieu, à la vérité souvent trop distrait, consent à se laisser toucher par la foi des hommes..



Avis de Cyrlight



Les Piliers de la Terre est un roman historique de Ken Follet, traitant à la fois de la guerre civile d’Angleterre et de la construction de la cathédrale (fictive) de Kingsbridge. Deux camps s’opposent : l’un déterminé à la bâtir, l’autre à tout faire pour que cela ne se produise pas.

Malgré la réputation et les critiques élogieuses de ce célèbre roman, je n’ai pas été emballée par ma lecture. Avant de me lancer dans des explications, je tiens tout de même à préciser que le fait d’avoir vu la série télévisée au préalable n’est peut-être pas étranger à cela, car je l’avais plutôt bien appréciée.

Le style de l’auteur ne m’a pas paru exceptionnel. J’ai trouvé son écriture parfois un peu répétitive, bien que facile à lire, ce qui est une qualité lorsqu’on a entre les mains un roman de plus de mille pages. L’histoire en elle-même manque de suspens, car elle suit une sorte de schéma cyclique : Waleran et les Hamleigh complotent en toute impunité, la construction de la cathédrale s’arrête, puis reprend, puis ils complotent à nouveau... J’ai envie de résumer cela par « Tout va bien, jusqu’à ce que ça n’aille plus. »

Alors certes, comme dit plus haut, le fait de connaître par avance une grosse partie du scénario (même si la série diverge sur certains points) ne m’a pas vraiment aidée à me laisser emporter par l’histoire. Ce qui m’a le plus déçue, cependant (et c’est un sentiment que je n’avais pas eu avec l’adaptation), ce sont les personnages.

À l’exception de Jack, Ellen et Martha, il n’y en a aucun qui attire vraiment la sympathie. Le prieur Philip est bienveillant, mais sa rigidité morale est telle qu’elle incite parfois à le prendre en grippe (comme toutes les contraintes qu’il impose à Jack, par exemple). Aliéna est courageuse, mais elle est aussi hautaine et imbue d’elle-même, ce qui la rend souvent insupportable, Richard est admirable pour ses compétences militaires, mais détestable dans presque tous les autres domaines, l’aveuglement de Tom vis-à-vis d’Alfred est exaspérant... Quant aux antagonistes, à l’exception de Waleran qui a un certain charisme, ils rivalisent essentiellement de cruauté.

Ce roman est dans l’ensemble une déception. Je lui mets tout de même la moyenne, parce que je l’aurais peut-être estimé davantage si j’avais commencé par lui, et non par la série, mais sans conviction.