Auteur : Nicole Vosseler
Édition : L'Archipel
Pages : 427
Note : 3.5 / 5
Tous les rêves mènent en Inde. Tous les mirages aussi...
Cornouailles, 1876. Après la mort de son père, Helena, 16 ans, se retrouve dans la misère. Un jour, un inconnu lui fait une offre. Aussi riche que séduisant, Ian Neville lui propose de l’épouser et d’assurer l’éducation de son jeune frère. Mais il y met une condition : qu’elle accepte de le suivre en Inde, où il gère une vaste plantation de thé au pied de l’Himalaya.
En se donnant à son mystérieux bienfaiteur, la jeune femme a conscience de faire un saut dans l’inconnu. Mais l’espoir de ne manquer de rien, le cadre de vie somptueux de Darjeeling et le charme de son époux ont raison de ses réticences.
Jusqu’au jour où, Ian étant en voyage, Helena reçoit la visite d’un homme qu’elle avait rencontré lors d’un bal en Angleterre. Leurs retrouvailles éveillent en elle des questions sur le passé de Ian, dont celui-ci n’a jamais rien voulu lui dire. Pourquoi ignore-t-elle tout de son ascendance ? Cessera-t-il un jour d’être un étranger à ses yeux ?
Un voyage initiatique et sensuel aux confins de l’Inde millénaire.
Cornouailles, 1876. Après la mort de son père, Helena, 16 ans, se retrouve dans la misère. Un jour, un inconnu lui fait une offre. Aussi riche que séduisant, Ian Neville lui propose de l’épouser et d’assurer l’éducation de son jeune frère. Mais il y met une condition : qu’elle accepte de le suivre en Inde, où il gère une vaste plantation de thé au pied de l’Himalaya.
En se donnant à son mystérieux bienfaiteur, la jeune femme a conscience de faire un saut dans l’inconnu. Mais l’espoir de ne manquer de rien, le cadre de vie somptueux de Darjeeling et le charme de son époux ont raison de ses réticences.
Jusqu’au jour où, Ian étant en voyage, Helena reçoit la visite d’un homme qu’elle avait rencontré lors d’un bal en Angleterre. Leurs retrouvailles éveillent en elle des questions sur le passé de Ian, dont celui-ci n’a jamais rien voulu lui dire. Pourquoi ignore-t-elle tout de son ascendance ? Cessera-t-il un jour d’être un étranger à ses yeux ?
Un voyage initiatique et sensuel aux confins de l’Inde millénaire.
Avis de Cyrlight
Le ciel de Darjeeling est un roman de Nicole Vosseler qui nous transporte aux côtés de l’héroïne, Helena, dans l’Inde coloniale du XIXème siècle. Fraîchement mariée à un inconnu qu’elle n’estime guère dans le but de fuir une existence malheureuse et d’assurer l’avenir de son frère, elle va peu à peu découvrir l’univers et les démons d’Ian, son époux.
Merci aux éditions L’Archipel et à Babelio pour ce partenariat lecture. Je n’avais encore jamais eu l’occasion de lire un livre qui se déroule en Inde, et je dois dire qu’à ce niveau, je n’ai pas été déçue. La plume de l’auteur est tout simplement sublime et dépeint merveilleusement ce pays dans un tourbillon de couleurs et de senteurs, qui fait qu’on s’y croirait presque.
Mais, car il y a un mais, ces descriptions, aussi réussies soient-elles, nuisent au bout d’un moment au rythme de l’histoire. En effet, il ne se passe presque rien pendant toute la première partie du roman. On découvre Helena bébé en Grèce, puis ses tourments en Angleterre, avant d’embarquer avec elle pour l’Inde aux côtés d’Ian Neville.
Certes, c’est beau, c’est dépaysant, mais c’est aussi un peu long, ces descriptions de sari, palais ou autre à n’en plus finir, ces fragments de dialogues en hindoustani qui nécessitent une traduction tout de suite derrière... On voit néanmoins que l’auteur maîtrise son sujet, qu’il s’agisse de l’Histoire avec un grand H ou même de la religion et des divinités hindoues, ce qui permet de se familiariser avec la culture locale, mais au détriment de l’intrigue qui s’enlise au milieu de tout cela.
La seconde partie, en revanche, est beaucoup plus riche en action. Son rythme est même presque excessif comparé à la lenteur des deux cent cinquante premières pages, mais au moins, il nous tient en haleine et nous transmet cette image de fuite effrénée dans laquelle les protagonistes sont engagés.
Enfin, la troisième partie est un peu décevante. Elle conclut la boucle beaucoup trop facilement à mon goût, et surtout, à cause de la prédiction du prologue, on voit survenir de loin la révélation finale. C’est trop simple, et je dois avouer que j’en suis ressortie avec une impression de « beaucoup pour pas grand-chose », face à une telle conclusion.
Évoquons à présent les personnages. J’ai beaucoup aimé Mohan, dont la force tranquille inspire à la fois la sécurité et le réconfort. Ian est lui aussi intéressant à suivre, j’ai même trouvé qu’il avait plutôt bon fond, en dépit de la noirceur qui l’habite. En revanche, je n’ai pas du tout accroché à Helena, que j’ai trouvée capricieuse à souhait et toujours prompte à accabler Ian de reproches, le plus souvent sans raison valable, étant donné qu’elle-même ne fait aucun effort vis-à-vis de lui.
Quant aux motivations des protagonistes, elles m’ont plus d’une fois laissée perplexe. Déjà, le fait que Richard décide de suivre une parfaite inconnue, mariée de surcroît, à l’autre bout du monde alors qu’il a seulement discuté avec elle pendant un bal, c’est presque trop romantique pour être crédible. Il faut croire que cette petite lionne sauvage qu’est Helena à un don particulier pour faire succomber les cœurs les plus indomptables, puisque c’est déjà ce qui s’est produit avec Ian peu avant.
Ensuite, la vengeance d’Ian... Je dois dire que je m’attendais à autre chose, ou plutôt à quelque chose de plus légitime. Personne n’est tout blanc ou tout noir dans l’histoire de Winston et Sitara, comme lui-même ne manque d’ailleurs pas d’en faire la remarque au raja, quand il lui signifie que tout le monde est plus ou moins coupable du sort de sa famille. Il en va de même pour la révolte des cipayes, où Anglais et Indiens ont tous commis des actes atroces et tué des innocents.
En conclusion, ce roman bénéficie d’une qualité d’écriture indéniable et de descriptions à couper le souffle, mais qui sont paradoxalement son principal défaut, à cause de la lenteur qu’elles insufflent au récit. Je recommande néanmoins ce roman à tous ceux qui aiment s’évader à travers les pages d’un livre, car le dépaysement est total, ou tout simplement à ceux qui souhaitent découvrir l’Inde, ses mystères, ses trésors et son Histoire.
Merci aux éditions L’Archipel et à Babelio pour ce partenariat lecture. Je n’avais encore jamais eu l’occasion de lire un livre qui se déroule en Inde, et je dois dire qu’à ce niveau, je n’ai pas été déçue. La plume de l’auteur est tout simplement sublime et dépeint merveilleusement ce pays dans un tourbillon de couleurs et de senteurs, qui fait qu’on s’y croirait presque.
Mais, car il y a un mais, ces descriptions, aussi réussies soient-elles, nuisent au bout d’un moment au rythme de l’histoire. En effet, il ne se passe presque rien pendant toute la première partie du roman. On découvre Helena bébé en Grèce, puis ses tourments en Angleterre, avant d’embarquer avec elle pour l’Inde aux côtés d’Ian Neville.
Certes, c’est beau, c’est dépaysant, mais c’est aussi un peu long, ces descriptions de sari, palais ou autre à n’en plus finir, ces fragments de dialogues en hindoustani qui nécessitent une traduction tout de suite derrière... On voit néanmoins que l’auteur maîtrise son sujet, qu’il s’agisse de l’Histoire avec un grand H ou même de la religion et des divinités hindoues, ce qui permet de se familiariser avec la culture locale, mais au détriment de l’intrigue qui s’enlise au milieu de tout cela.
La seconde partie, en revanche, est beaucoup plus riche en action. Son rythme est même presque excessif comparé à la lenteur des deux cent cinquante premières pages, mais au moins, il nous tient en haleine et nous transmet cette image de fuite effrénée dans laquelle les protagonistes sont engagés.
Enfin, la troisième partie est un peu décevante. Elle conclut la boucle beaucoup trop facilement à mon goût, et surtout, à cause de la prédiction du prologue, on voit survenir de loin la révélation finale. C’est trop simple, et je dois avouer que j’en suis ressortie avec une impression de « beaucoup pour pas grand-chose », face à une telle conclusion.
Évoquons à présent les personnages. J’ai beaucoup aimé Mohan, dont la force tranquille inspire à la fois la sécurité et le réconfort. Ian est lui aussi intéressant à suivre, j’ai même trouvé qu’il avait plutôt bon fond, en dépit de la noirceur qui l’habite. En revanche, je n’ai pas du tout accroché à Helena, que j’ai trouvée capricieuse à souhait et toujours prompte à accabler Ian de reproches, le plus souvent sans raison valable, étant donné qu’elle-même ne fait aucun effort vis-à-vis de lui.
Quant aux motivations des protagonistes, elles m’ont plus d’une fois laissée perplexe. Déjà, le fait que Richard décide de suivre une parfaite inconnue, mariée de surcroît, à l’autre bout du monde alors qu’il a seulement discuté avec elle pendant un bal, c’est presque trop romantique pour être crédible. Il faut croire que cette petite lionne sauvage qu’est Helena à un don particulier pour faire succomber les cœurs les plus indomptables, puisque c’est déjà ce qui s’est produit avec Ian peu avant.
Ensuite, la vengeance d’Ian... Je dois dire que je m’attendais à autre chose, ou plutôt à quelque chose de plus légitime. Personne n’est tout blanc ou tout noir dans l’histoire de Winston et Sitara, comme lui-même ne manque d’ailleurs pas d’en faire la remarque au raja, quand il lui signifie que tout le monde est plus ou moins coupable du sort de sa famille. Il en va de même pour la révolte des cipayes, où Anglais et Indiens ont tous commis des actes atroces et tué des innocents.
En conclusion, ce roman bénéficie d’une qualité d’écriture indéniable et de descriptions à couper le souffle, mais qui sont paradoxalement son principal défaut, à cause de la lenteur qu’elles insufflent au récit. Je recommande néanmoins ce roman à tous ceux qui aiment s’évader à travers les pages d’un livre, car le dépaysement est total, ou tout simplement à ceux qui souhaitent découvrir l’Inde, ses mystères, ses trésors et son Histoire.
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