lundi 28 janvier 2019

Your name : Another side : Earthbound T.1

Titre : Your name : Another side : Earthbound T.1
Auteur : Arata Kanoh et Jyunya Nakamura
Édition : Pika
Pages : 178
Note : 4.5 / 5
Mitsuha et Taki n’ont rien en commun, et pourtant, le temps d’un rêve, chacun prend la place de l’autre… Taki, le citadin tokyoïte, doit tant bien que mal apprendre à vivre dans le corps d’une fille et s’adapter au quotidien calme et rangé de Mitsuha. Et qu’en est-il de Tessie, l’ami de la jeune fille, qui doit se créer un avenir dans cette campagne fuie par les jeunes ?



Avis de Cyrlight



Another side : Earthbound est un manga en deux parties qui fait office de spin-off à Your name, en se concentrant davantage sur les intrigues et personnages secondaires. On découvre dans ce tome de petites histoires centrées sur le quotidien de Mitsuha, mais aussi de Tessie et Sayaka.

Ayant déjà beaucoup aimé l’œuvre originale, j’ai été absolument conquise par ce manga dérivé. Au début, j’ai un peu craint qu’il s’agisse d’un produit uniquement commercial (le manga La Belle et la Bête, divisé en deux tomes, m’ayant laissé un goût amer), mais pas du tout ! Il gagne vraiment à être lu.

Bien que les histoires soient très courtes, elles nous offrent tout un panel de sentiments très variés. L’humour cohabite avec la mélancolie, ce qui teinte ces pages d’émotions douces-amères. L’auteur s’attarde sur le malaise que Mitsuha ressent à l’égard de sa vie, et sur son quotidien, sans cesse marqué par le jugement des autres.

Le caractère de Tessie est également bien exploité, celui de l’ami loyal prêt à tout pour ceux qui lui sont chers, et déterminé à faire en sorte d’améliorer les choses, à défaut de pouvoir fuir un destin auquel il s’est résigné. Quant à Taki, dans le corps de Mitsuha, il nous offre quelques scènes cocasses et surtout totalement anticonformistes.

Ajoutons à cela que les dessins sont toujours aussi agréables à contempler, ce qui ne gâche rien. Ce manga est vraiment un énorme coup de cœur, et un complément irréprochable à Your name. À lire impérativement pour tous les fans de l’œuvre originale !


Coup de ♥ 

jeudi 24 janvier 2019

L'autre vérité

Titre : L'autre vérité
Auteur : Mary Elise
Édition : Auto-édition
Pages : 298
Note : -
Allison Baker est une mère de famille qui mène une vie paisible, jusqu’au jour où son mari et son fils disparaissent en ne laissant derrière eux qu’une scène de crime à glacer le sang.
Rachelle Smith est une Asiatique à l’identité mystérieuse, qui enquête en secret sur une étrange organisation afin d’accomplir un dessein connu d’elle seule.
Ces deux femmes ne se sont jamais rencontrées, pourtant elles partagent de nombreux points communs, en particulier celui qui les pousse à chercher une autre vérité.


Mot de Cyrlight



Une fois de plus, pas de critique à proprement parler, mais un article pour vous présenter mon nouveau roman, et accessoirement premier thriller, L’autre vérité.

L’histoire suit deux femmes en parallèle, Allison Baker et Rachelle Smith. La première est bouleversée par la disparition sanglante de son mari et de son fils, tandis que la seconde, de retour aux États-Unis après un voyage au Japon, enquête sur une mystérieuse organisation.

Leurs chemins ne tardent pas à se croiser, et leur rencontre appelle l’action, ainsi que les révélations. Allison, en découvrant ce qu’il est advenu de sa famille, est confrontée à un choix, qui l’entraîne sur un chemin où les notions de bien et de mal perdent tout leur sens.

Rachelle est quant à elle déterminée à achever la mission à laquelle elle s’est astreinte, mais sa tâche est compliquée par le poids de son honneur qu’elle ne peut se résoudre à salir, au contraire de ses adversaires qui ne reculent devant rien pour parvenir à leurs fins.

Si vous aimez les histoires qui parlent de société secrète, de vengeance, de loyauté et de trahison, mais qui sont aussi riches en action (et en combats), laissez-vous tenter. Suivez Rachelle et Allison dans la lutte qu’elles mènent au nom de leurs convictions.

mercredi 23 janvier 2019

La Sirène

Titre : La Sirène
Auteur : Kiera Cass
Édition : Robert Laffont
Pages : 352
Note : 2.5 / 5
Une fille au lourd secret.
Le garçon de ses rêves.
Un océan les sépare.
Kahlen est une Sirène, vouée à servir son maître l'Océan en poussant les humains à la noyade. Son arme ? Une voix fatale pour qui a le malheur de l'entendre... et qui l'oblige à se faire passer pour muette lorsqu'elle séjourne sur la terre ferme.
Akinli, lui, est un séduisant jeune homme, qui incarne tout ce dont Kahlen a toujours rêvé.
Alors que leur amour naissant leur fait courir un grave danger, Kahlen est-elle prête à tout risquer pour Akinli ?



Avis de Cyrlight



La Sirène est un roman qui revisite le mythe de ces créatures légendaires. Après un naufrage où elle aurait dû périr, Kahlen est engagée par l’Océan pour les cent années à venir, au cours desquelles elle et ses sœurs sirènes devront l’alimenter en âmes. Elle accomplit sa tâche des décennies durant, mais tout bascule le jour où elle fait la connaissance d’Akinli, un jeune homme qui lui plaît particulièrement.

Je connaissais déjà un peu le style de Kiera Cass à travers La Sélection, dont j’ai lu le premier tome, et c’est avec sensiblement la même impression que je ressors de cet autre roman.

Si la simplicité et la fluidité de l’écriture sont agréables, car elles permettent une lecture sans prise de tête, la facilité du scénario l’est beaucoup moins. C’est une histoire très mièvre, excessivement pleine de bons sentiments, où comme dans La Sélection, tout est assez fade.

Les personnages manquent cruellement de charisme. Kahlen passe son temps à déprimer et à se morfondre sur elle-même, Akinli est l’homme idéal, qui l’aime et l’accepte telle qu’elle est après lui avoir parlé seulement deux fois, ses cousins sont adorables... Quant aux sœurs de Kahlen, elles se limitent quasiment à peindre, faire la fête ou s’occuper des baisses de moral de leur aînée.

Il y avait pourtant quelques bonnes idées, comme la personnification de l’Océan, à la fois aimante, égoïste, bienveillante et dominatrice (accessoirement, le féminin m’a dérangée tout du long, mais sans doute avait-il une consonance plus maternelle que si l’Océan avait été dépeint au masculin), ou encore le passé traumatisant de Padma, qui s’est malheureusement clôturé très vite, et hors intrigue principale.

L’univers en lui-même est très peu creusé. On sait par exemple que l’Océan peut créer des sirènes pour attirer ses proies à Elle, mais pas pourquoi Elle est incapable de couler elle-même des navires (en les projetant sur des récifs, en les piégeant dans une tempête...). Quant aux sirènes, elles mènent une vie beaucoup trop normale, à l’exception de leur mutisme, pour être crédible. Elles louent des maisons aux quatre coins du globe, ont des téléphones portables, font régulièrement du shopping... Mais où prennent-elles l’argent pour cela ? À moins que les toiles vendues par Miaka à ses mécènes financent leur train de vie, la question se pose, pourtant rien dans le texte n’apporte une réponse.

En bref, c’est une histoire gentillette et simplette que nous livre Kiera Cass avec La Sirène. Pas désagréable, mais certainement pas impérissable pour autant. Sitôt lue, sitôt oubliée pour ma part.

samedi 19 janvier 2019

La malédiction des Médicis T.1 : Le prince sans couronne

Titre : La malédiction des Médicis T.1 : Le prince sans couronne
Auteur : Patrick Pesnot
Édition : Archipoche
Pages : 400
Note : 4.5 / 5
1492. La foudre s'abat sur Florence. Savonarole, le moine fanatique, a vu le glaive de Dieu déchirer le ciel toscan. La ville expie pour les péchés du Magnifique. Lorenzo se meurt. Le premier des Florentins se retourne une dernière fois sur son flamboyant passé. Maître incontesté de la ville-lumière de son époque, il revoit les êtres qui ont peuplé son existence: ses ancêtres qui ont contribué à le hisser au faîte du pouvoir, ses ennemis qu'il a affrontés l'épée à la main, le pape qui a tenté de le faire assassiner, les illustres peintres, sculpteurs, poètes et philosophes, amis et protégés, qui ont embelli sa vie et fait de Florence un joyau incomparable en Europe. Et les femmes! Toutes ces femmes qu'il a aimé avec autant de fureur que de tendresse. Muses et amantes. Les plus humbles comme les plus célèbres. Lucrezia, Simonetta, Bartolomea...
Le Magnifique ferme les yeux. Pourquoi meurt-il si tôt? Nul ne pourra effacer la trace de l'homme qui a inventé la Renaissance.


Avis de Cyrlight



La malédiction des Médicis est un roman historique ayant pour théâtre la belle ville de Florence, et pour cadre la Renaissance italienne. Le titre de ce premier tome, Le prince sans couronne, fait écho à son personnage principal, Lorenzo de Medici, simple banquier sans aucun titre, dont la famille a su s’élever dans les sphères du pouvoir.

Ce roman est tout simplement un coup de cœur. Comme je me passionne pour cette période historique, j’ai eu l’occasion de lire beaucoup d’œuvres traitant du sujet, mais aucune ne m’a autant emballée que celle-ci.

La plume de l’auteur est assez simple, peut-être un peu trop, mais cela offre au texte une fluidité qui permet de se concentrer davantage sur le contenu que sur le style, ce qui n’est pas plus mal, car il renferme une grande richesse historique.

À ce niveau, le livre m’a paru dans l’ensemble assez fiable. Évidemment, ce n’est pas un documentaire et l’auteur a sans doute pris quelques libertés pour romancer la vie de Lorenzo, mais rien qui ne m’ait fait tiquer par rapport à mes connaissances de l’époque.

On (re)découvre entre ces pages les évènements et les grands noms qui ont marqué la Toscane du XVème siècle, de Cosimo de Medici à Sandro Botticelli, en passant par Leonardo da Vinci et la conjuration des Pazzi... Tout y est. La seule chose que je déplorerai est le fait que le roman se concentre un peu trop sur Lorenzo, mais sans doute aurait-il été trop dense si l’auteur s’était autant attardé sur tous les personnages.

Personnages accessoirement fort bien réussis, en dépit de cela. Le charisme du Magnifique est parfaitement exprimé, on tombe sous le charme de l’insouciant Giuliano, on perçoit l’aura menaçante du pape Sixte IV, prêt à tout pour ébranler le pouvoir des Medici... À titre personnel, j’ai particulièrement apprécié que les noms soient en italien, et non francisés comme dans la plupart de mes précédentes lectures.

Je recommande chaudement ce roman à tous les passionnés, mais il peut également convenir aux non-initiés, puisqu’il est très simple à lire et permet de se familiariser avec l’univers de la Renaissance italienne, et surtout avec l’une des familles les plus puissantes de l’époque. Un régal !


Coup de ♥ 

jeudi 17 janvier 2019

Im : Great priest Imhotep T.1

Titre : Im : Great priest Imhotep T.1
Auteur : Makoto Morishita
Édition : Ki-oon
Pages : 192
Note : 3 / 5
Depuis qu’elle est toute petite, Hinome n’a aucun ami. À l’école, on la dit maudite… Et pour cause : chaque son qui sort de sa bouche se transforme en flamme mortelle ! Alors qu’elle rentre comme d’habitude chez elle sans avoir parlé à qui que ce soit de la journée, elle tombe sur un étrange garçon en pleine cavale dans les rues de Tokyo. Elle lui propose de l’héberger, avant de découvrir qu’elle a devant elle rien de moins qu’Imhotep, le plus grand prêtre-sorcier de l’Égypte ancienne ! Malgré ses airs d’adolescent, il cache d’immenses pouvoirs… si grands qu’il s’est attiré la colère des dieux. Considéré comme le pire criminel de tous les temps, il a été condamné à un sommeil artificiel… Mais 3 000 ans plus tard, le monde est de nouveau menacé par les Magai, des démons maléfiques, et les geôliers d’Im n’ont d’autre solution que de faire appel à lui pour régler le problème. Imhotep, qui voue une haine profonde à ces créatures, ne se fait pas prier pour les éliminer… en commençant par celle qui avait pris possession du corps de Hinome ! Réunis par le destin, Im et la jeune fille se lancent dans un combat sans pitié, avec pour le mage une chance de trouver la rédemption au bout du chemin…


Avis de Cyrlight



Im : Great priest Imhotep est un manga ayant pour personnage principal, comme son nom l’indique, le légendaire prêtre égyptien Imhotep, fraîchement ramené à la vie pour affronter les Magai, de redoutables démons qu’il doit combattre à l’aide de ses pouvoirs surpuissants dans le Japon contemporain.

Eh bien, pour être franche, je m’attendais à beaucoup mieux. J’ai toujours été captivée par l’Égypte et ses mystères, or je n’ai quasiment rien retrouvé de tout cela dans ce manga. Il y a quelques références (les hiéroglyphes dans la chambre, la mention/présence de certains dieux...), mais ça ne va pas plus loin.

Qui plus est, cette histoire se lit avec un sentiment de déjà vu : une héroïne avec une belle plastique, un personnage avec de puissants pouvoirs chargé d’affronter des entités maléfiques dont il triomphe en quatre secondes, Anubis réduit au rang d’animal de compagnie choupi et rigolo (et un poil obsédé)...

Au final, la série se concentre plus sur le comique, avec le père loufoque d’Hinome, la cohabitation forcée entre elle et Im, les maladresses répétées d’Anubis..., et non sur les scènes d’action, trop courtes et trop confuses.

Difficile d’avoir un avis catégorique, étant donné que ce n’est que le premier tome, mais pour le moment, je ne suis pas particulièrement séduite. Je verrai si cela s’améliore avec la suite.

lundi 14 janvier 2019

Century T.4 : La première source

Titre : Century T.4 : La première source
Auteur : Pierdomenico Baccalario
Édition : Bayard Jeunesse
Pages : 323
Note : 4 / 5



Tous les cent ans, l'humanité est mise à l'épreuve. Tous les cent ans, quatre adolescents doivent relever le défi. Les nouveaux élus viennent d'être choisis. Après Rome, New York et Paris, l'aventure se termine à Shanghai, la ville de l'eau.






Avis de Cyrlight



Suite et fin des aventures d’Elettra, Harvey, Mistral et Sheng dans ce dernier tome de Century. La première source les entraîne à Shangai, où les attend l’effroyable Heremit Devil et les derniers secrets du Pacte.

Une conclusion magistrale, c’est le moins que l’on puisse dire ! L’auteur n’a pas ménagé ses efforts pour nous livrer le meilleur tome de la saga, riche en suspens, action, émotion et surtout révélations.

Cette fois, l’intrigue m’a paru moins précipitée, elle prend plus le temps de se dérouler et n’en est que plus agréable à suivre. Les personnages semblent également avoir muri, ils prennent complètement les rênes de leur destin en mains pour franchir l’ultime étape qui les mènera à la vérité.

Et quelle vérité ! En plus de découvrir enfin les véritables motivations d’Heremit Devil, on en apprend davantage sur l’origine de l’humanité et le rôle des enfants dans l’avenir de la Terre. J’ai adoré le passage qui se déroule sur l’île, il est tout bonnement fascinant, et réussi au point de nous transporter, l’espace de quelques paragraphes, au-delà des limites du monde et de la réalité.

On a également l’occasion de voir (enfin !) les enfants en action. La scène où Elettra et Mistral déchaînent leurs pouvoirs nous tient en haleine, même si ceux-ci ont, à tort, trop souvent donné l’impression d’être associés aux éléments. Ce tome corrige le tir en révélant leur véritable nature : énergie, souvenir, harmonie et espoir.

Seul petit bémol que je pourrais reprocher à ce livre : la fin. Elle est un peu trop rapide et un peu trop joyeuse à mon goût, d’autant qu’à vouloir faire apparaître trop de personnages ensemble, ils s’éclipsent les uns les autres. Qui plus est, après quatre tomes à entendre parler de la mère d’Ermette, il aurait été sympathique de nous la présenter enfin, ne fut-ce que pour le clin d’œil ! En revanche, le départ de Jacob Mahler est poignant, et son personnage est assurément celui qui aura été le mieux traité et le plus intéressant à suivre dans cette saga.

Vous l’aurez compris, la conclusion de Century m’a captivée. Même si cette série a eu ses hauts et ses bas (je pense notamment à L’étoile de pierre que j’ai moins appréciée que les autres), elle a été plaisante à suivre, et son final est plus qu’à la hauteur. À tous les fans d’aventure et de merveilleux, je la recommande chaudement.

jeudi 10 janvier 2019

L'étrange Noël de Monsieur Jack

Titre : L'étrange Noël de Monsieur Jack
Auteur : Jun Asuka
Édition : Nobi Nobi
Pages : 169
Note : 3.5 / 5
La ville d’Halloween est peuplée de gens bizarres qui ont un goût prononcé pour les farces macabres. Une fois par an, ils célèbrent Halloween en organisant une gigantesque fête au cours de laquelle toutes les manifestations d’humour noir sont permises et même encouragées. Jack Skellington, le roi des citrouilles est le grand ordonnateur de ces festivités. Au lendemain de la fête d’Halloween, il erre en solitaire, à la recherche d’idées pour la prochaine fête. Fatigué, il décide de quitter la ville. C’est alors qu’il découvre par hasard la ville de Noël qui rayonne de joie et de liesse. Il rentre chez lui avec la ferme intention de contrôler la fête de Noël, et fait kidnapper le Père Noël par trois garnement...



Avis de Cyrlight



L’étrange Noël de Monsieur Jack est l’adaptation manga du célèbre film d’animation de Tim Burton, où un épouvantail décide d’organiser la fête de Noël depuis la ville d’Halloween, sans réfléchir aux conséquences que cela peut entraîner.

J’ai vu l’œuvre originale il y a des années, mais je n’en ai quasiment pas gardé le moindre souvenir. En découvrant l’existence du manga, j’ai songé que ce serait un sympathique moyen de renouer avec l’univers du film, et cela a fonctionné, car j’ai à présent bien envie de le revisionner.

L’histoire est agréable à suivre, avec de très beaux dessins et des personnages plutôt réussis dans l’ensemble. Jack arrive à paraître à la fois effrayant et attachant. Quant à Sally, sa douce mélancolie est palpable à chacune de ses scènes.

L’ensemble se lit rapidement, avec facilité, sauf peut-être la scène du combat avec Oogie Boogie, que j’ai trouvé un brin confuse. Cela ne gâche cependant en rien le plaisir de cette lecture, qui permet de découvrir d’une autre manière l’univers fascinant de Tim Burton.

mardi 8 janvier 2019

Time Riders T.2 : Le jour du prédateur

Titre : Time Riders T.2 : Le jour du prédateur
Auteur : Alex Scarrow
Édition : PKJ
Pages : 596
Note : 3 / 5
Ne jouez pas avec le temps...
Liam O'Connor aurait dû mourir en mer en 1912.
Maddy Carter aurait dû mourir en avion en 2010.
Sal Vikram aurait dû mourir dans un incendie en 2026.
Mais une mystérieuse agence les a sauvés pour les recruter.
Désormais, ils sont des Time Riders. Leur mission : empêcher que les voyages dans le temps ne changent l'Histoire.
Suite à une erreur de Maddy, Liam se retrouve bloqué 65 millions d'années en arrière, sur le terrain de chasse de dinosaures plus féroces les uns que les autres. Le garçon doit trouver un moyen de contacter Maddy et Sal au plus vite, s'il veut éviter d'être mis en pièces. Mais ne risque-t-il pas s'endommager l'Histoire et de créer une nouvelle – et terrifiante – réalité ?



Avis de Cyrlight



Suite des aventures de Liam, Sal et Maddy dans ce second tome de Time Riders, Le jour du prédateur. À cause d’une explosion causée par une interférence, Liam et la nouvelle unité de soutien, Becks, se retrouvent propulsés plusieurs millions d’années en arrière, en plein Crétacé, en compagnie de tout un groupe avec qui ils s’organisent pour espérer rentrer.

Je ressors de cette lecture plus mitigée qu’après avoir débuté la série. Les mêmes points positifs sont à relever : une écriture fluide, un scénario addictif qui donne l’envie irrépressible de toujours connaître la suite... Mais également les mêmes défauts, exacerbés.

J’avais précédemment relevé de petites incohérences, dues à la complexité du sujet des voyages dans le temps, mais cette fois, c’est encore plus flagrant, puisque toute l’intrigue repose là-dessus. En effet, on comprend que si Liam et Becks n’ont pu emprunter le portail de retour, c’est parce qu’ils ont été envoyés dans le passé par erreur à la suite du message de Maddy, mais Maddy leur a transmis le message justement parce qu’ils avaient manqué toutes les fenêtres censés les ramener en 2001. Pourquoi les ont-ils initialement ratées ? Où étaient-ils ? Voilà un point que l’auteur semble avoir négligé.

Au niveau des protagonistes, ils sont toujours assez creux. Sal se démarque par son inutilité chronique (pourquoi l’avoir embauchée comme observatrice et l’obliger à étudier consciencieusement Central Park alors que n’importe qui est susceptible de percevoir les ondes temporelles ?) et Maddy n’est toujours guère développée. Seul Liam est attachant, notamment grâce aux relations qu’il entretient avec les IA. D’ailleurs, comme Bob avant elle, Becks est le seul personnage vraiment fascinant à suivre.

Le roman en lui-même est long. Pas long dans le sens où il compte un nombre effrayant de pages ou parce qu’on peine à avancer, bien au contraire, mais long dans le sens où, finalement, tout a des airs de remplissage. Comme l’histoire suit exactement le même schéma, on sait déjà comment elle va se terminer : Liam va réussir à transmettre ses coordonnées temporelles à Maddy et réintégrer la base où le temps reprendra son cours normal. Au final, tout le reste, l’installation d’un campement dans la jungle, la longue marche jusqu’à l’océan... semble surtout destiné à gagner des pages entre le point A et le point B.

D’ailleurs, parlons-en, de la transmission des coordonnées temporelles. Si l’histoire du Livre d’Or pouvait passer, cette fois, c’est trop gros pour être crédible. Comment Liam et Maddy peuvent-ils avoir tous deux la même idée saugrenue de faire traverser les âges à un message si déroutant qu’il sera forcément intercepté par une agence secrète gouvernementale ?

Quant à la fin, une fois encore, elle se résout trop simplement. Dans le tome 1, j’avais reproché le retour miraculeux de Sal, mais cette fois, c’est bien pire. La boucle temporelle efface et recommence tout. Quid de la classe disparue ? Quid de ceux qui n’ont pas survécu ? Cela ne risque pas de créer une contamination ou un paradoxe dans le futur, puisqu’ils ont cessé d’exister en pleine visite d’un centre de recherche ?

Petite déception donc avec ce second tome de Time Riders. L’histoire en elle-même est pourtant très accrocheuse, mais les incohérences, les facilités scénaristiques et le manque de charisme des personnages laissent un goût d’insatisfaction qui gâte le plaisir de la lecture. La révélation finale donne néanmoins envie de lire la suite.