mercredi 14 mars 2018

La jeune fille à la perle

Titre : La jeune fille à la perle
Auteur : Tracy Chevalier
Édition : Folio
Pages : 315
Note : 4 / 5
La jeune et ravissante Griet est engagée comme servante dans la maison du peintre Vermeer. Nous sommes à Delft, au dix-septième siècle, l'âge d'or de la peinture hollandaise. Griet s'occupe du ménage et des six enfants de Vermeer en s'efforçant d'amadouer l'épouse, la belle-mère et la gouvernante, chacune très jalouse de ses prérogatives.
Au fil du temps, la douceur, la sensibilité et la vivacité de la jeune fille émeuvent le maître qui l'introduit dans son univers. A mesure que s'affirme leur intimité, le scandale se propage dans la ville...
Un roman envoûtant sur la corruption de l'innocence, l'histoire d'un coeur simple sacrifié au bûcher du génie.



Avis de Cyrlight




La jeune fille à la perle narre l'histoire (fictive) d'un tableau, mais surtout de Griet, une jeune servante entrée au service du peintre Vermeer, qui travaille dur pour aider financièrement sa famille et qui va peu à peu démontrer une connaissance intuitive pour la peinture.

L'immersion est totale dans ce roman qui nous transporte dans la Hollande du XVIIème siècle. On y découvre les mœurs, les conditions de vie parfois difficiles de l'époque, le clivage entre les catholiques et les protestants... Tout ce qu'il faut savoir pour se faire une idée sur cette période et le cadre de vie de Griet.

En plus de l'écriture soignée de Tracy Chevalier, on ne peut que louer son imagination pour avoir donné un tel passé à ce célèbrissime tableau qu'est La jeune fille à la perle. Même si l'histoire a été inventée, elle est si bien construite et si cohérente qu'on a envie de croire qu'il s'agit de la réalité.

Griet, jalousée par sa maîtresse Catharina, persécutée par sa fille Cornélia et subissant sans cesse les sautes d'humeur de l'autre domestique Tanneke, s'introduit progressivement dans l'univers du peintre Vermeer, grâce à la compréhension dont elle fait montre pour son travail et pour son art.

Au fil des pages, une relation ambiguë s'installe entre eux, un mélange de respect, de fascination et probablement d'attirance, que les conventions morales et surtout sociales de l'époque empêchent d'aller plus loin, mais qui trouble le lecteur jusqu'à la dernière page.

C'est une lecture que je recommande vivement, même à ceux qui ne se passionnent pas pour l'art. C'est vraiment une très belle histoire, rédigée par une très belle plume, qui mérite d'être lue. Je vous conseille également de faire un détour par l'adaptation cinématographique éponyme, sensiblement fidèle au roman.

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