jeudi 20 décembre 2018

Cesare T.7

Titre : Cesare T.7
Auteur : Fuyumi Soryo
Édition : Ki-oon
Pages : 194
Note : 4.5 / 5
Naïf et studieux, Angelo da Canossa n’est guère armé pour la vie d’étudiant à l’université de Pise, lieu d’intrigues et de tensions dans l’Italie de la Renaissance. Son innocence résistera-t-elle à sa rencontre avec Cesare Borgia, rejeton d’une famille à la réputation sulfureuse, dont le père est sur le point d’accéder au Saint-Siège ?
Rivalités entre les différentes factions de l’université, machinations politiques et luttes fratricides, Angelo va partager les années de formation d’un jeune homme en passe de devenir l’un des personnages les plus fascinants de l’Histoire. À ses côtés, il croisera le chemin de certains de ses contemporains les plus célèbres, de Christophe Colomb à Machiavel en passant par Léonard de Vinci…
Fuyumi Soryo lève le voile sur le destin hors du commun de l’énigmatique Cesare Borgia dans un manga d’une richesse historique rare, tout simplement passionnant.



Avis de Cyrlight



L’histoire fait une pause dans ce septième tome de Cesare, et l’Histoire reprend ses droits, puisqu’une grande partie du manga se concentre sur le récit d’évènements passés, notamment avec Dante et l’empereur Henri VII, mais aussi sur la question de l’équilibre des pouvoirs.

Je ne sais pas vraiment quoi penser de ce tome. Il est très riche en faits historiques, peut-être même un peu trop. Il n’y a cette fois aucune touche d’humour ou de légèreté, qui auraient pourtant été les bienvenues pour ponctuer un récit d’une telle densité. Les personnages principaux sont quasiment inexistants (Miguel n’apparaît que dans quelques cases, Angelo encore moins, et Cesare ne sert finalement qu’à introduire les récits parallèles).

C’est donc un peu frustrant de ne pas retrouver ces visages familiers, surtout après un sixième tome particulièrement touchant, où les liens semblaient avoir évolué entre les protagonistes. En dépit de cela, on ne peut qu’une fois de plus louer l’application et le travail de l’auteur, ainsi que la pertinence de son œuvre.

Qui plus est, même si cela ne paraît pas de prime abord, tout ce qui est raconté dans ce tome aura probablement son importance pour la suite, car les réflexions de Cesare, ainsi que son intérêt pour les figures historiques dépeintes entre ces pages, donnent un avant goût de l’homme, ou plutôt du « Prince », comme Machiavel tendra à le qualifier, qu’il sera dans le futur. On note sa position ambiguë à l’égard de l’Église, sa fascination pour le pouvoir... Cela contribue à éclairer la psychologie parfois complexe du personnage.

En conclusion, c’est un bon tome, très instructif et très dense, qui contraste beaucoup avec ces prédécesseurs. Je suis seulement déçue du fait que les protagonistes manquent un peu, mais c’est plus un ressenti personnel qu’un défaut à part entière.


Coup de ♥ 

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