Auteur : Leila Meacham
Édition : Charleston
Pages : 556
Note : 3.5 / 5
1979. Catherine Ann est encore une petite fille lorsqu'elle perd ses parents dans un accident de voiture en Californie. Au Texas, chez sa grand-mère, elle fait la connaissance de deux garçons, John et Trey, également orphelins, qui décident de la protéger. Ils forment un trio remarquable, elle la plus belle fille de la région, eux des champions de football américain adulés par leur petite ville du Texas. En grandissant, ils nourrissent le projet de partir tous les trois à l'université. Mais, à la veille d'un match, une mauvaise blague vire à la tragédie. Le trio se déchire et les trois inséparables doivent apprendre à vivre chacun de leur côté. Le passé est-il éteint pour toujours ? Une histoire d'amitié et de triangle amoureux pleine de suspense et de rebondissements.
Avis de Cyrlight
Les Orphelins de Kersey est un roman de Leila Meacham, qui relate la rencontre de trois enfants au Texas, puis de leur vie qui en découle. Cathy, après avoir perdu ses parents, est adoptée par sa grand-mère. Quoique réticents dans un premier temps, Trey et John, les deux stars de football américain du collège, acceptent de la prendre sous leur aile.
Eh bien ! Je crois que je n’avais pas été aussi perplexe au terme d’une lecture depuis que je me suis lancée dans le manga To your eternity... Une fois encore, je serais bien en peine de dire si j’ai véritablement apprécié cette œuvre ou non.
Une chose est certaine, je l’ai préférée au Ranch des trois collines, le seul autre roman de Leila Meacham que j’ai lu à ce jour. Je reprochais à ce dernier d’être un peu trop plat et de s’étirer en longueur, ce qui n’est pas le cas ici. Les Orphelins de Kersey nous tient en haleine jusqu’au bout, car il est rythmé par de nombreuses péripéties.
Qu’est-ce qui me rend si dubitative, alors ? Pour être franche, si j’ai apprécié l’histoire dans son ensemble, je crois que les actes et les ressentis des personnages mis bout à bout me laissent sceptique. Plus d’une fois, j’ai froncé les sourcils, allant même jusqu’à trouver incohérents certains points de l’intrigue.
Déjà, j’ai eu du mal à m’attacher au trio principal. Trey est rapidement présenté comme quelqu’un d’antipathique, et je l’ai détesté dans un premier temps, mais il est au final celui pour qui j’ai ressenti le plus d’empathie. C’est un salaud, oui, et il ne cherche aucunement à le nier. Il finit même par endosser ce rôle de son plein gré.
Au contraire, j’ai détesté l’attitude de Cathy à l’adolescence, celle de ne voir en John qu’un bon copain, alors que Trey, en dépit de son charme évident, accumulait tous les défauts. Je trouve d’ailleurs cela très ironique lorsque, par la suite, elle prétendra ne pas être tombée amoureuse de John « par défaut », alors qu’on peut facilement en déduire que ses sentiments pour lui n’auraient jamais évolué si Trey était resté dans les parages. Qui plus est, elle se réjouit d’apprendre que John est le vrai père de son fils, sans même songer que si tel n’avait pas été le cas, Trey ne l’aurait peut-être jamais abandonnée.
Ce dernier m’a également désemparé plus d’une fois. Puisqu’il était convaincu que John et Cathy l’avaient trahi, pourquoi avoir fait des dons pour les œuvres de John, tout en laissant Cathy et son enfant dans l’embarras ? Pourquoi s’être marié à deux reprises, perdant ainsi une grande fortune dans les divorces, alors qu’il était clairement incapable d’aimer depuis son départ de Kersey ?
En revanche, je n’arrive pas à le blâmer de ne pas avoir révélé la vérité à propos de Will. Après tout, il avait le sentiment d’avoir été poignardé dans le dos, et Cathy elle-même a par la suite renoncé à épouser John pour ne pas le détourner de sa vocation de prêtre. Les personnages ont tous fait des choix, or seuls ceux de Trey semblent être désapprouvés. Cela se confirme d’ailleurs lors du dénouement, puisqu’il paie pour une personne qui avait des mœurs encore plus dissolues que les siennes.
La temporalité mise en place par l’auteur m’a aussi perturbée. On s’attarde longuement sur l’enfance, puis l’adolescence du trio, mais ensuite, des années de vie s’entassent pêle-mêle en l’espace de quelques chapitres. Le pire étant de loin le fiancé que Cathy paraît presque tirer de son chapeau, tout cela pour qu’il disparaisse en mode Remember me (les cinéphiles auront peut-être la référence) dans la foulée.
Quant à la scène de la mort de Trey, je ne me l’explique pas vraiment. J’imagine que la romancière a voulu brouiller les pistes, mais le problème est que, sur l’instant, tout porte véritablement à croire que c’est bien Cathy qui se trouvait au volant de la voiture. En tout cas, j’ai trouvé ce passage maladroit, à la vue de ce que l’on apprend par la suite.
Au final, je dirais que la lecture de ce roman a été agréable. Il est bien écrit, très prenant, et Trey, en dépit de ses défauts et de ses actes, m’a beaucoup touchée. Néanmoins, son contenu m’a laissée dubitative à maintes reprises, raison pour laquelle j’ai tant de mal à avoir un avis bien arrêté sur cette histoire. Je ne peux donc que vous conseiller de la lire pour vous faire votre propre opinion.
Eh bien ! Je crois que je n’avais pas été aussi perplexe au terme d’une lecture depuis que je me suis lancée dans le manga To your eternity... Une fois encore, je serais bien en peine de dire si j’ai véritablement apprécié cette œuvre ou non.
Une chose est certaine, je l’ai préférée au Ranch des trois collines, le seul autre roman de Leila Meacham que j’ai lu à ce jour. Je reprochais à ce dernier d’être un peu trop plat et de s’étirer en longueur, ce qui n’est pas le cas ici. Les Orphelins de Kersey nous tient en haleine jusqu’au bout, car il est rythmé par de nombreuses péripéties.
Qu’est-ce qui me rend si dubitative, alors ? Pour être franche, si j’ai apprécié l’histoire dans son ensemble, je crois que les actes et les ressentis des personnages mis bout à bout me laissent sceptique. Plus d’une fois, j’ai froncé les sourcils, allant même jusqu’à trouver incohérents certains points de l’intrigue.
Déjà, j’ai eu du mal à m’attacher au trio principal. Trey est rapidement présenté comme quelqu’un d’antipathique, et je l’ai détesté dans un premier temps, mais il est au final celui pour qui j’ai ressenti le plus d’empathie. C’est un salaud, oui, et il ne cherche aucunement à le nier. Il finit même par endosser ce rôle de son plein gré.
Au contraire, j’ai détesté l’attitude de Cathy à l’adolescence, celle de ne voir en John qu’un bon copain, alors que Trey, en dépit de son charme évident, accumulait tous les défauts. Je trouve d’ailleurs cela très ironique lorsque, par la suite, elle prétendra ne pas être tombée amoureuse de John « par défaut », alors qu’on peut facilement en déduire que ses sentiments pour lui n’auraient jamais évolué si Trey était resté dans les parages. Qui plus est, elle se réjouit d’apprendre que John est le vrai père de son fils, sans même songer que si tel n’avait pas été le cas, Trey ne l’aurait peut-être jamais abandonnée.
Ce dernier m’a également désemparé plus d’une fois. Puisqu’il était convaincu que John et Cathy l’avaient trahi, pourquoi avoir fait des dons pour les œuvres de John, tout en laissant Cathy et son enfant dans l’embarras ? Pourquoi s’être marié à deux reprises, perdant ainsi une grande fortune dans les divorces, alors qu’il était clairement incapable d’aimer depuis son départ de Kersey ?
En revanche, je n’arrive pas à le blâmer de ne pas avoir révélé la vérité à propos de Will. Après tout, il avait le sentiment d’avoir été poignardé dans le dos, et Cathy elle-même a par la suite renoncé à épouser John pour ne pas le détourner de sa vocation de prêtre. Les personnages ont tous fait des choix, or seuls ceux de Trey semblent être désapprouvés. Cela se confirme d’ailleurs lors du dénouement, puisqu’il paie pour une personne qui avait des mœurs encore plus dissolues que les siennes.
La temporalité mise en place par l’auteur m’a aussi perturbée. On s’attarde longuement sur l’enfance, puis l’adolescence du trio, mais ensuite, des années de vie s’entassent pêle-mêle en l’espace de quelques chapitres. Le pire étant de loin le fiancé que Cathy paraît presque tirer de son chapeau, tout cela pour qu’il disparaisse en mode Remember me (les cinéphiles auront peut-être la référence) dans la foulée.
Quant à la scène de la mort de Trey, je ne me l’explique pas vraiment. J’imagine que la romancière a voulu brouiller les pistes, mais le problème est que, sur l’instant, tout porte véritablement à croire que c’est bien Cathy qui se trouvait au volant de la voiture. En tout cas, j’ai trouvé ce passage maladroit, à la vue de ce que l’on apprend par la suite.
Au final, je dirais que la lecture de ce roman a été agréable. Il est bien écrit, très prenant, et Trey, en dépit de ses défauts et de ses actes, m’a beaucoup touchée. Néanmoins, son contenu m’a laissée dubitative à maintes reprises, raison pour laquelle j’ai tant de mal à avoir un avis bien arrêté sur cette histoire. Je ne peux donc que vous conseiller de la lire pour vous faire votre propre opinion.
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