lundi 27 mai 2019

À la croisée des mondes T.1 : Les royaumes du nord

Titre : À la croisée des mondes T.1 : Les royaumes du nord
Auteur : Philip Pullman
Édition : Folio
Pages : 533
Note : 3.5 / 5
Ce n'était pas une vie ordinaire pour une jeune fille de onze ans : Lyra vivait, en compagnie de son daemon Pantalaimon, parmi les Érudits de Jordan Collège, passant ses journées à courir dans les rues d'Oxford à la recherche éperdue d'aventures.
Mais sa vie bascule le jour où elle entend parler d'une extraordinaire particule. D'une taille microscopique, la Poussière que l'on trouve uniquement dans les vastes étendues glacées des Royaumes du Nord - est censée posséder le pouvoir de briser les frontières entre les mondes, un pouvoir qui suscite effroi et convoitises...
Jetée au cœur d'un terrible conflit, Lyra sera forcée d'accorder sa confiance aux gitans et à de terribles ours en armure. Et, lors de son périlleux voyage vers le Nord, elle devra découvrir pourquoi son propre destin semble étroitement lié à cette bataille sans merci où s'opposent des forces que nul ne l'avait préparée à affronter.


Avis de Cyrlight



Premier tome d’À la croisée des mondes, Les royaumes du nord nous introduisent dans l’univers de Lyra, une fillette qui entreprend un long voyage pour sauver son ami Roger, enlevé par les Enfourneurs, d’ignobles individus qui pratiquent des expériences sordides sur les enfants. Elle est aidée dans sa quête par des gitans, des sorcières, un redoutable ours en armure, mais surtout un mystérieux objet : l’aléthiomètre.

Ayant découvert l’univers de Philip Pullman grâce au film tant décrié La boussole d’or, je m’attendais à trouver quelque chose de mieux, voire de radicalement différent en lisant le livre, et en fait... Pas tant que ça, si ce n’est la fin qui a été tronquée dans l’adaptation cinématographique, et que le roman est beaucoup plus sombre et violent dans son ensemble.

Je suis heureuse d’avoir eu l’occasion de voir le film au préalable, car cela m’a aidée à entrer dans l’histoire (ce qui n’était pas gagné de prime abord) et à assimiler les caractéristiques de ce monde où les humains sont accompagnés de daemons, des créatures qui sont en quelque sorte le reflet animal de leur âme.

Il m’a également fallu attendre énormément de pages avant de parvenir à trouver Lyra moins antipathique. Au début, elle n’est qu’arrogance, autorité, égoïsme, et éprouve un vif mépris pour les règles. Par la suite, elle fera montre d’altruisme, d’empathie et de courage, ce qui la rend plus estimable.

En dépit de cela, je lui ai préféré la plupart des personnages secondaires, en particulier Iorek. Certains auraient néanmoins mérité d’être plus développés, tels que Lee Scoresby ou Serafina Pekkala, qui ne bénéficient que d’un nombre d’interventions limité. Bizarrement (ou pas), j’ai ressenti une fascination malsaine pour madame Coulter, au contraire de lord Asriel que j’ai pris en grippe dès le départ (ce que je n’ai pas regretté par la suite...).

Pour ce qui est de l’histoire en elle-même, j’ai beaucoup apprécié son aspect théologique, qui m’a paru très original. Les péripéties sont également bien amenées, mais certains passages m’ont semblé plutôt confus, presque brouillons, surtout la fin qui m’a laissée perplexe. Même en la relisant deux fois, j’ai eu toutes les peines à visualiser la scène (madame Coulter qui apparaît comme un cheveu sur la soupe, Lyra qui a tenté d’intervenir mais à qui personne ne prête attention, la description du pont...).

En conclusion, je dirais que je suis un peu déçue par cette lecture, probablement parce que j’en attendais beaucoup plus. Il y a cependant d’excellents éléments, notamment le côté théologique de l’œuvre qui m’a séduite au plus haut point, aussi lirai-je la suite, ne serait-ce que poussée par la curiosité d’en apprendre davantage sur la Poussière.

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