mercredi 1 mai 2019

Raison et sentiments

Titre : Raison et sentiments
Auteur : Jane Austen
Édition : Archipoche
Pages : 443
Note : 3 / 5
Injustement privées de leur héritage, Elinor et Marianne Dashwood sont contraintes de quitter le Sussex pour le Devonshire, où elles sont rapidement acceptées par la bourgeoisie locale étriquée et à l'hypocrisie feutrée. L'aînée, Elinor, a dû renoncer à un amour qui semblait partagé, tandis que Marianne s'éprend bien vite du séduisant Willoughby. Si Elinor, qui représente la raison, dissimule ses peines de cœur, sa cadette étale son bonheur au grand jour, incapable de masquer ses sentiments. Jusqu'au jour où Willoughby disparaît... Publié en 1811, Raison et sentiments est considéré comme le premier grand roman anglais du XIXe siècle.



Avis de Cyrlight




Raison et sentiments est une œuvre de la célèbre romancière anglaise Jane Austen. Il met en scène la famille Dashwood, composée d’une mère et de ses trois filles, qui vivent modestement dans un cottage. Les deux aînées, amoureuses, rêvent de mariage avec les élus de leur cœur, mais des complications ne tardent pas à survenir.

Comme toujours avec la plume de Jane Austen, je dirais qu’il faut s’accrocher. Pas que ce soit mal écrit, au contraire, mais son écriture est complexe, avec des phrases très longues et très denses, qui ont de quoi effrayer les lecteurs les moins aguerris.

Il en va d’ailleurs de même pour l’histoire. Sur ce point, cependant, mon avis est peut-être biaisé par le fait que j’ai vu à maintes reprises l’adaptation cinématographie avec Emma Thompson et Kate Winslet. Toujours est-il que j’ai trouvé que le roman se traînait, du moins dans sa première partie.

Cela s’arrange un peu par la suite, notamment à partir du séjour à Londres, et encore davantage à mesure que l’on se rapproche de la fin, car les évènements s’enchaînent (ainsi que les révélations).

Les personnages, comme on en a l’habitude avec Jane Austen, sont très caricaturaux, et leurs défauts majeurs sont exacerbés (l’égoïsme de Fanny, les commérages de Mrs Jennings, l’exubérance de Mrs Palmer, la sournoiserie de Lucy...), si bien qu’il est difficile de s’attacher à eux.

Même Elinor, la principale protagoniste, est si calme et si pondérée qu’on a par moments envie de la piquer avec une fourchette. Marianne, en revanche, est plus exaltée (un peu trop, même), mais sa vivacité est la bienvenue pour contrebalancer la froide raison de sa sœur. J’ai été en revanche déçue de l’inutilité de Margaret, qui se contente de quelques rares mentions, elle qui est davantage mise en avant dans le film.

L’intrigue, quant à elle, suit plus ou moins la même ligne que celle des autres romans de Jane Austen que j’ai pu lire jusque-là (à savoir Orgueil et préjugés et Mansfield Park). Après avoir survécu à des mensonges, des manipulations et des quiproquos, l’amour triomphe et les héroïnes obtiennent leur happy end.

En conclusion, je dirais que ce roman gagne en intérêt au fil de la lecture, mais qu’il est loin de m’avoir autant séduite qu’Orgueil et préjugés. Je l’ai en revanche préféré à Mansfield Park, lequel m’a énormément ennuyée.

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