lundi 8 avril 2019

La malédiction des Médicis T.2 : Les lys de sang

Titre : La malédiction des Médicis T.2 : Les lys de sang
Auteur : Patrick Pesnot
Édition : L'Archipoche
Pages : 320
Note : 4 / 5
1512. Les Médicis ont été chassés de Florence. L'héritier de la famille, Cosimo, est élevé par sa mère, loin de la ville du Pape Clément VII. Lorsqu'Alessandro de Médicis, duc de Florence et fils de Pape, est assassiné par son cousin Lorenzaccio, le jeune Cosimo, âgé de 17 ans, est porté au pouvoir par les républicains. Bientôt, cet adolescent ombrageux part à la conquête de Florence et se joue des personnages les plus puissants de la Cité.
C'est le début d'un long règne. Cosimo 1er, Duc puis Grand Duc de Toscane, poursuit l'œuvre de Laurent le Magnifique...


Avis de Cyrlight



Après avoir retracé la glorieuse existence de Lorenzo le Magnifique dans Le prince sans couronne, Patrick Pesnot poursuit sa reconstitution de l’existence des Medici avec Les lys de sang et Cosimo Ier, fer de lance de la branche cadette de l’illustre famille toscane.

À l’instar du premier tome, ce roman est d’une richesse et d’une précision historique incroyable. Peut-être un peu trop, même. Cela ne m’a pas dérangée à la lecture du Prince sans couronne, car je possédais déjà de solides connaissances sur Lorenzo de Medici, mais en l’occurrence, la densité de l’œuvre m’a perdue plus d’une fois. L’auteur y met pourtant du sien en nous rappelant régulièrement quels sont les liens (professionnels ou familiaux) qui lient les personnages entre eux, mais il y en a tant qu’on se sent facilement submergé.

Qui plus est, j’ai été quelque peu déçue par le choix chronologique du romancier, qui a choisi de passer de manière accélérée sur l’exil des Medici et l’ascension (puis la chute) du moine Savonarola, sans parler de Machiavelli, qui est pourtant une célèbre figure de Florence, mais qui n’est cité qu’à travers son œuvre majeure, Le Prince, à laquelle Cosimo se réfère régulièrement.

Il en va de même pour les évènements se déroulant au second plan, tels que les papes qui se succèdent pour la plupart telle une simple liste de noms (« Encore un ! », comme ne manque pas de le souligner le protagoniste lui-même.)

Parlons-en aussi, de ce protagoniste. Même si j’ai conscience qu’il ne s’agit que du reflet d’une réalité historique, il n’y a rien qui m’a séduite chez lui. C’est un homme froid, dur et ambitieux, prêt à tout pour parvenir à ses fins, et même ses activités de mécène ne le rendent pas plus agréable, contrairement à l’illustre Lorenzo qui se démarquait par son charisme et sa bienveillance.

En dépit de cela, Les lys de sang n’en demeurent pas moins un très bon roman qui permet de continuer à se familiariser avec l’histoire des Medici, et accessoirement celles d’Italie et de France, puisqu’il est aussi question de la future reine Caterina. Les défauts énumérés ci-dessus sont davantage des ressentis personnels, qui n’enlèvent rien à la qualité de cette œuvre et au travail remarquable fourni par Patrick Pesnot. Pas un coup de cœur comme le premier tome, mais je le recommande tout de même chaudement.

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