Auteur : Tahereh Mafi
Édition : Michel Lafon
Pages : 398
Note : 2 / 5
Je suis insaisissable. Je veux t’appartenir. Je ne te fais pas confiance. Je m’en remets à toi. La terre tremble. Mon cœur aussi. Je leur serai fatale. Je te suis vitale. Le monde se meurt. Je meurs sans toi. Le Point Oméga a été détruit. La rébellion est écrasée et Juliette ignore si ses amis, ou même Adam, l’homme qu’elle aime, ont survécu. Sa volonté de renverser la dictature du Rétablissement n’en est que renforcée. Elle est prête à tout pour y parvenir, jusqu’à faire appel à son ennemi de toujours : Warner, le séduisant commandant du secteur 45. Tout les oppose, mais ils ne peuvent agir l’un sans l’autre, la survie de leur monde agonisant en dépend. Lui seul peut enseigner à Juliette comment maîtriser ses immenses pouvoirs… mais il attend d’elle bien plus encore.
Avis de Cyrlight
Dans Ne m'abandonne pas, Juliette a survécu à la balle tirée par Anderson grâce à l'intervention des jumelles et est désormais aux mains de Warner, qui la cache de façon à ce que son père ignore qu'elle est toujours en vie. Juliette, assoiffée de vengeance, n'a pas l'intention d'en rester là.
Commençons par les points positifs. J'ignore si c'est dû au fait qu'on s'y habitue au bout de trois tomes, mais j'ai trouvé le style un peu moins insupportable que dans les deux premiers. Voilà, c'est tout.
Les points négatifs, maintenant. Dans mes critiques des tomes 1 et 2, je comparais Juliette à Malicia (X-men). Pardonnez mon erreur, en fait, c'est Jean Grey. Elle a un potentiel illimité, elle sait tout faire, elle est indestructible... Bref, c'est une Mary-Sue en puissance.
À côté de cela, elle est toujours aussi égoïste. Elle apprend que tout le Point Oméga a été détruit, que des dizaines de personnes ont été massacrées, mais à aucun moment elle songe que si elle avait décidé de s'entraîner un peu au lieu de passer tout le second tome à pleurer sur son sort ou à taper la causette avec Warner, elle aurait eu les moyens de les protéger.
Parlons-en, de ces morts, d'ailleurs. Ou plutôt, n'en parlons pas, parce que c'est bien le problème : on s'en fiche. Tous les personnages qui ont plus ou moins joué un rôle dans Ne m'échappe pas sont toujours en vie, et je serais bien incapable de citer le nom d'une seule des victimes du Rétablissement. Je crois que le plus gros, c'est quand même James qui, malgré sa peur, a miraculeusement eu l'idée de fuir le Point Oméga. (Facilité scénaristique, quand tu nous tiens...)
Juliette sombre donc dans la soif de vengeance et la mégalomanie, puisqu'elle s'auto-proclame future dirigeante du secteur 45. Comment une fille qui a passé des mois coupée du monde, qui ne sait même pas ce qui s'y passe et qui n'a surtout jamais manifesté le moindre intérêt pour autre chose que sa petite personne peut-elle s'estimer digne de commander ? Elle n'y connaît strictement rien, et le pire, c'est que ça ne choque personne, pas même ceux qui auraient été bien plus compétents qu'elle pour cette tâche (Kenji, Castel...).
Je n'ai pas non plus aimé l'image donnée d'Adam dans ce tome. C'est à peine s'il ne passe pas pour le méchant, or si Warner a des excuses pour à peu près toutes les horreurs qu'il a pu commettre, il n'en demeure pas moins qu'il a tenté de le tuer, et ce dans d'atroces souffrances. Difficile d'attendre d'Adam qu'il ferme les yeux et oublie, pourtant c'est ce que tout le monde semble exiger de lui.
Quant à la bataille finale, à l'instar du tome 2, elle est expédiée dans les trente dernières pages. Presque pas d'action, donc, ce qui va de pair avec le développement de l'univers mis en scène par l'auteur, proche de zéro. En trois tomes, on n'a toujours aucune indication précise sur le monde, sur son état et sur les solutions que sa majesté Juliette va pouvoir mettre en œuvre pour l'améliorer. Mais après tout, qu'est-ce que ça peut faire ? Elle a gagné la guerre, elle file le parfait amour et tous ses amis sont vivants. On ne va pas en plus demander à l'histoire d'avoir de la profondeur, si ?
Vous l'aurez compris, Insaisissable est pour moi un échec monumental. Une héroïne insupportable, un scénario bancal, un contexte quasi-inexistant... Ce que j'en retiendrai essentiellement, c'est que plus on progresse dans la lecture et moins il y a de meubles à sauver. À bon entendeur...
Commençons par les points positifs. J'ignore si c'est dû au fait qu'on s'y habitue au bout de trois tomes, mais j'ai trouvé le style un peu moins insupportable que dans les deux premiers. Voilà, c'est tout.
Les points négatifs, maintenant. Dans mes critiques des tomes 1 et 2, je comparais Juliette à Malicia (X-men). Pardonnez mon erreur, en fait, c'est Jean Grey. Elle a un potentiel illimité, elle sait tout faire, elle est indestructible... Bref, c'est une Mary-Sue en puissance.
À côté de cela, elle est toujours aussi égoïste. Elle apprend que tout le Point Oméga a été détruit, que des dizaines de personnes ont été massacrées, mais à aucun moment elle songe que si elle avait décidé de s'entraîner un peu au lieu de passer tout le second tome à pleurer sur son sort ou à taper la causette avec Warner, elle aurait eu les moyens de les protéger.
Parlons-en, de ces morts, d'ailleurs. Ou plutôt, n'en parlons pas, parce que c'est bien le problème : on s'en fiche. Tous les personnages qui ont plus ou moins joué un rôle dans Ne m'échappe pas sont toujours en vie, et je serais bien incapable de citer le nom d'une seule des victimes du Rétablissement. Je crois que le plus gros, c'est quand même James qui, malgré sa peur, a miraculeusement eu l'idée de fuir le Point Oméga. (Facilité scénaristique, quand tu nous tiens...)
Juliette sombre donc dans la soif de vengeance et la mégalomanie, puisqu'elle s'auto-proclame future dirigeante du secteur 45. Comment une fille qui a passé des mois coupée du monde, qui ne sait même pas ce qui s'y passe et qui n'a surtout jamais manifesté le moindre intérêt pour autre chose que sa petite personne peut-elle s'estimer digne de commander ? Elle n'y connaît strictement rien, et le pire, c'est que ça ne choque personne, pas même ceux qui auraient été bien plus compétents qu'elle pour cette tâche (Kenji, Castel...).
Je n'ai pas non plus aimé l'image donnée d'Adam dans ce tome. C'est à peine s'il ne passe pas pour le méchant, or si Warner a des excuses pour à peu près toutes les horreurs qu'il a pu commettre, il n'en demeure pas moins qu'il a tenté de le tuer, et ce dans d'atroces souffrances. Difficile d'attendre d'Adam qu'il ferme les yeux et oublie, pourtant c'est ce que tout le monde semble exiger de lui.
Quant à la bataille finale, à l'instar du tome 2, elle est expédiée dans les trente dernières pages. Presque pas d'action, donc, ce qui va de pair avec le développement de l'univers mis en scène par l'auteur, proche de zéro. En trois tomes, on n'a toujours aucune indication précise sur le monde, sur son état et sur les solutions que sa majesté Juliette va pouvoir mettre en œuvre pour l'améliorer. Mais après tout, qu'est-ce que ça peut faire ? Elle a gagné la guerre, elle file le parfait amour et tous ses amis sont vivants. On ne va pas en plus demander à l'histoire d'avoir de la profondeur, si ?
Vous l'aurez compris, Insaisissable est pour moi un échec monumental. Une héroïne insupportable, un scénario bancal, un contexte quasi-inexistant... Ce que j'en retiendrai essentiellement, c'est que plus on progresse dans la lecture et moins il y a de meubles à sauver. À bon entendeur...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire