mardi 26 mars 2019

The Wicked Deep : La malédiction des Swan Sisters

Titre : The Wicked Deep : La malédiction des Swan Sisters
Auteur : Shea Ernshaw
Édition : Rageot
Pages : 395
Note : 4 / 5
C’est une histoire de vengeance... Il y a près de deux siècles, Marguerite, Aurora et Hazel Swan, trois jeunes femmes belles, libres et indépendantes, furent accusées de sorcellerie par les habitants de la ville de Sparrow. Des pierres accrochées aux chevilles, les trois sœurs furent noyées. Exécutées. Depuis ce jour, chaque année au mois de juin, les sœurs Swan sortent des eaux de la baie pour choisir trois jeunes filles, trois hôtes. Dans le corps de ces adolescentes, Marguerite, Aurora et Hazel reviennent se venger. Et cette année encore, Penny le sait, alors que les touristes afflueront, on retrouvera des cadavres de jeunes hommes sur la plage… Car cette malédiction, rien ne semble pouvoir l’arrêter.


Avis de Cyrlight



The Wicked Deep est un roman de Shea Ernshaw qui met en scène un univers plein de mystères, de magie et surtout de vengeance. Chaque mois de juin, la petite ville de Sparrow est victime d’une terrible malédiction, celle des Swan Sisters. Noyées dans le port deux cents ans plus tôt après avoir été à tort accusées de sorcellerie, elles prennent tous les ans possession du corps de trois adolescentes, qu’elles utilisent pour assassiner de jeunes hommes en guise de représailles.

Dans l’ensemble, ce roman a été une bonne lecture. L’univers écrit par l’auteur est assez sombre, plutôt glauque, même, et surtout tout sauf manichéen, ce qui est une réussite en soi. En effet, il est très difficile de prendre parti dans les évènements qui se produisent à Sparrow.

D’un côté, on a le village, peuplé de gens qui n’apprécient guère les étrangers, et qui se rendent d’abord coupables d’un procès de mascarade à l’époque des Swan Sisters, puis qui sombrent dans la passivité, acceptant sans ciller la malédiction, en dépit des pertes qu’elle cause. Et de l’autre, il y a lesdites Swan Sisters, accusées à tort, certes, mais si arrogantes et si provocantes qu’il est également difficile d’éprouver de l’empathie pour elles. À maintes reprises, j’ai songé, du moins pour Marguerite et Aurora, qu’elles méritaient plus ou moins leur sort.

Hazel est plus ambiguë, plus intéressante. Ses sœurs la tiennent pour responsable de leur mort, mais en réalité, c’est elle qui a souffert de leurs actes. Si elles n’avaient pas intensifié leur réputation de sorcière, peut-être les choses n’auraient-elles pas été si loin.

Quant à Penny, je ne sais pas vraiment quoi penser de son personnage, puisqu’on la connaît finalement assez peu, dans l’ensemble. La révélation la concernant m’a d’ailleurs laissée sceptique. On la sentait pourtant venir, et des indices abondaient dans ce sens, alors que d’autres, paradoxalement, incitaient à croire le contraire, notamment toutes ses pensées intimes tournant autour de son père.

Quant à la fin, j’ai apprécié qu’elle soit mitigée. Pas franchement bonne, mais pas spécialement mauvaise non plus. En revanche, la relation qui se noue entre Bo et Penny ne m’a pas particulièrement plu. Elle a un côté « substitut » assez désagréable, un sentiment que les dernières lignes ne font qu’intensifier.

The Wicked Deep est somme toute une lecture sympathique qui sort de l’ordinaire, même si quelques points concernant l’héroïne ne m’ont pas autant emballée que le reste. Un bon roman, donc, que je suis heureuse d’avoir lu. Merci pour cela à Babelio et aux éditions Rageot.

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