mercredi 6 décembre 2017

L'Épouvanteur T.14 : Thomas Ward l'Épouvanteur

Titre : L'Épouvanteur T.14 : Thomas Ward l'Épouvanteur
Auteur : Joseph Delaney
Édition : Bayard Jeunesse
Pages : 352
Note : 3.5 / 5
Voilà trois mois que des jeunes filles meurent dans des circonstances mystérieuses. On les retrouve dans leur lit, couvertes de sang, une expression terrifiée sur le visage. Leur fantôme hante les lieux, attendant que quelqu'un comprenne de quelle horreur elles ont été victimes. Depuis la mort de John Grégory, Thomas Ward est l'Épouvanteur chargé de protéger le Comté des êtres qui errent sous le couvert de la nuit. Et il faut faire vite. Car la bête qu'il va traquer pourrait bien tuer encore. Et ce n'est que le commencement. Une armée de monstres se rassemble dans les terres du Nord et menace la survie de l'humanité...



Avis de Cyrlight




Ce quatorzième tome de L'Épouvanteur marque le début d'un nouveau cycle. John Gregory ayant péri lors de l'ultime bataille contre le Malin et ses partisans, c'est désormais Tom Ward qui a hérité de la lourde tâche d'Épouvanteur de Chippenden et qui doit désormais faire face à la menace des Kobalos, ces créatures découvertes dans Le pacte de Sliter.

Ce tome se concentre sur trois personnages principaux. Deux qu'on ne présente plus, Tom et Grimalkin, mais aussi une petite nouvelle, Jenny. Septième fille d'une septième fille, elle réussit à convaincre le jeune Épouvanteur de la prendre en apprentissage à force d'insistance.

Si elle apparaît au début comme une sorte de substitut à Alice, Jenny s'en démarque rapidement, notamment grâce à l'insolence dont elle ne manque jamais de faire preuve à l'égard de Tom, ce qui peut la rendre très agaçante par moments.

Jenny véhicule aussi un message féministe qui m'a personnellement déplu dans la façon dont il est présenté. Elle ne veut pas suivre la voie destinée aux femmes (mariage, foyer...), et vouloir se démarquer de sa condition est en soit tout à fait admirable. Là où le bât blesse, c'est que Jenny n'est pas l'égale des personnes de son propre sexe.

Elle descend d'un peuple ancestral, ce qui lui procure des dons particuliers (empathie, invisibilité...). Par conséquent, elle dispose d'un avantage que les autres représentantes de la gent féminine n'auront pas pour se lancer sur un chemin différent de celui auquel la société les destine. À mon goût, cela gâche passablement cette idée d'égalité.

Quant à Grimalkin, qui est pourtant mon personnage préféré, elle m'a laissée dubitative. J'ai été très déstabilisée par son changement d'attitude. Elle apparaît moins comme une féroce guerrière que comme une manipulatrice. Tout au long du livre, elle fait des dissimulations à Tom et n'hésite pas à se servir de lui en le mettant devant le fait accompli. Je n'ai pas reconnu dans ce comportement l'honneur et la droiture qui la caractérisaient dans les ouvrages précédents.

Pour ce qui est de l'histoire, elle est agréable à suivre. La menace Kobalos est introduite dans le Comté et incite Tom à suivre Grimalkin au nord pour étudier de plus près leurs ennemis. Ce roman sert de transition vers la nouvelle guerre qui s'annonce. Il apporte peu de révélations, mais a le mérite de se clore sur deux coups de théâtre successifs.

Je ressors donc de cette lecture à la fois impatiente de connaître la suite, mais aussi un peu déçue par le caractère des protagonistes, en particulier Grimalkin. J'espère que le prochain tome nous permettra de retrouver d'anciennes connaissances, comme Alice (qui semble rôder dans l'ombre) et surtout Sliter.

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