dimanche 13 août 2017

Divergente T.3 : Au-delà du mur

Titre : Divergente T.3 : Au-delà du mur
Auteur : Veronica Roth
Édition : Pocket Jeunesse
Pages : 528
Note : 1.5 / 5

Différente. Déterminée. Dangereuse. DIVERGENTE.
Le règne des factions a laissé place à une nouvelle dictature. Tris et ses amis refusent de s'y soumettre. Ils doivent s'enfuir.
Mais que trouveront-ils au delà de la clôture ?
Et si tout n'était que mensonge ?







Avis de Cyrlight



Attention, cette chronique contient des spoilers.

Après un excellent premier tome et un second médiocre, Au-delà du mur conclut la saga Divergente par une amère déception. Lors de ma critique de L'insurrection, j'avais émis le souhait que cet ultime volet soit meilleur, mais hélas, ce n'est pas le cas.

Après avoir passé deux romans à suivre la narration de Tris, voici que l'auteur a choisi d'alterner avec Tobias. Si elle précise à chaque début de chapitre qui parle, on a tôt fait de l'oublier tant l'écriture est monocorde. Rien ne distingue les récits de l'un par rapport à ceux de l'autre. En plus de s'exprimer à la première personne, ce qui limite l'identification, l'expression est la même pour Tris et pour Tobias, si bien qu'on s'embrouille facilement.

C'est l'un des défauts majeurs de ce dernier tome, mais c'est loin d'être seul, le pire étant probablement Tris. Si, à force de mensonges et de manipulations, elle était déjà devenue passablement agaçante dans L'insurrection, cela ne fait qu'empirer. Elle sait tout, anticipe tout, réussit tout et a toujours raison. En plus d'être une super-divergente et, désormais, un gène pur, elle est immunisée contre tous les sérums, y compris le plus (littéralement) mortel d'entre eux.

En parlant de mort, la sienne semble beaucoup diviser les lecteurs. Pour ma part, je n'ai rien contre le fait que l'on tue un personnage principal. Au contraire, je préfère encore cela au héros qui s'en sort toujours indemne malgré le danger. Le problème, c'est que celle de Tris tombe presque comme un cheveu sur la soupe. Elle survit à tout, mais elle meurt trop « bêtement ». Moyen de la transformer en martyr ou de nous montrer qu'elle n'est pas invincible, après avoir sous-entendu le contraire pendant un millier de pages et demi ? Dans les deux cas, c'est un échec.

C'est également ce que l'on pourrait dire des révélations qui surviennent dans ce tome. Toute cette histoire autour de l'ADN est si abracadabrante qu'elle paraît difficilement crédible. Et puis, cette idée de pouvoir reprogrammer les mémoires à zéro pour effacer des esprits ce qui arrange le gouvernement est beaucoup trop simple à mon goût, tout cela pour persuader l'humanité que la cause des conflits sont les gènes déficients et leur faire oublier que les guerres existaient déjà bien avant ces manipulations génétiques. Quel intérêt, hormis celui de s'enfoncer un peu plus dans l'erreur ?

Tris est au cœur de cette nouvelle société qu'ils découvrent au Bureau puisqu'elle est divergente (au contraire de Tobias qui, finalement, n'en est pas un), mais personne ne semble se soucier d'Uriah, alors qu'il est pourtant censé être lui aussi un gène pur. Si de nouveaux personnages font leur apparition, les anciens sont presque relégués au second plan. Peter et Caleb, qui ne manquaient pourtant pas d'intérêts, sont complètement délaissés, pour ne pas dire catalogués avec une étiquette « pas gentil » collée dans le dos et remisés dans un placard jusqu'aux derniers chapitres.

Au fil de ma lecture, je n'ai eu qu'une hâte, en finir avec cette trilogie. Non pas que je me sois ennuyée, car ce tome se lit aussi vite et aussi facilement que les précédents, mais parce qu'il valait mieux arrêter le massacre dans les plus brefs délais. Autant le premier volume m'avait emballée, autant j'ai vite eu la confirmation, après le second tome dont j'étais ressortie plus mitigée, qu'une histoire si prometteuse à ses débuts achevait de partir en quenouille.

Cette saga n'a pas été à la hauteur des attentes que je plaçais en elle, ce qui est vraiment dommage. Le premier tome met l'eau à la bouche, mais c'est avec un goût amer que j'ai refermé le dernier, accompagné par un sentiment de gâchis. C'est regrettable, mais c'est ainsi.

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