Auteur : Midge Raymond
Édition : Le Livre de Poche
Pages : 320
Note : 2.5 / 5
Ushuaia, la fin du monde, le début de tout. Deb et Keller se retrouvent chaque année au coeur des eaux froides de l'Antarctique pour étudier les manchots empereurs et les Adélie. Dans ce bout du monde entouré de glaciers et d'icebergs, ils oublient pour un temps les chagrins de leurs vies. Mais l'Antarctique, comme leur amour, est fragile et menacé. Une nouvelle saison commence. Au moment de lever l'ancre, Keller n'est pas à bord du Cormoran, le bateau qui doit les conduire à la station de recherche. Peu après, le Cormoran reçoit un signal de détresse d'un paquebot de croisière prisonnier des glaces... Midge Raymond nous entraîne dans un voyage inoubliable aux confins du continent blanc, territoire à la beauté âpre où le moindre faux pas peut s'avérer tragique.
Avis de Cyrlight
Mon dernier continent est un roman qui se déroule principalement en Antarctique, où l’héroïne, Deb Garner, vient tous les ans étudier les manchots. Amoureuse de cette nature glacée, mais aussi de son collaborateur Keller, tout tourne au drame lorsque l’Australis, le bateau de croisière à bord duquel ce dernier se trouve, fait naufrage.
Dès que j’ai vu le commentaire positif de M.L. Stedman (auteur du magnifique Une vie entre deux océans), je me suis aussitôt sentie attirée par ce roman. Sans doute en attendais-je beaucoup trop, car je suis ressortie déçue de ma lecture.
La plume de la romancière est pourtant agréable, et le dépaysement qu’elle nous offre à travers ses superbes descriptions de l’Antarctique est complet, mais cela n’a pas suffi à me faire apprécier cette œuvre.
La chronologie est tout d’abord perturbante. On alterne tout du long entre le présent et le passé, puis un passé plus proche, et un autre qui remonte à plus d’une décennie auparavant… À cause de cela, il m’a fallu un moment pour entrer pleinement dans l’histoire qui, mise bout à bout, manque finalement de souffle.
Déjà, il n’y a pas vraiment de suspens. Depuis le début, on comprend ce qui va advenir de l’Australis, et on se doute de comment tout cela va finir. Le passé de Deb donne surtout l’impression de s’étirer en longueur et de retarder une échéance que l’on nous annonce pourtant dès les premières pages.
Deb, d’ailleurs… Je n’ai pas vraiment apprécié son personnage, ni son caractère. Si on ne peut qu’admirer son professionnalisme, j’ai eu beaucoup plus de mal à la cerner en tant que femme. Ce qui m’a surtout déplu, c’est le fait qu’elle évoque sans cesse sa « relation » avec Denis. Le mot est fort pour qualifier un parfait inconnu qu’elle a trouvé errant dans l’eau gelée, avec qui elle a passé une nuit pour s’apercevoir ensuite qu’il s’était suicidé à son réveil.
De manière plus personnelle, je crois que les romans traitant de l’Antarctique ne sont pas faits pour moi. J’avais déjà été déçue par La mémoire des embruns, que j’avais trouvé assez plat, et c’est avec le même sentiment que j’ai terminé Mon dernier continent.
Même si le message écologique est fort, je ne peux m’empêcher de ressentir une certaine frustration en me demandant à quoi sert tout cela. Deb l’évoque elle-même, dans un passage, en indiquant qu’ils ne peuvent rien faire pour les manchots, hormis les étudier et espérer trouver un moyen de les sauver, tout en mentionnant au fil de ses pensées des bébés qui n’ont pas pu survivre ou une colonie qui a été en grande partie décimée par un bloc de glace qui avait barré leur route habituelle pour se ravitailler. Au final, je me pose la question de l’utilité de tout cela, quand il n’en ressort que de l’impuissance. Je ne dis pas que cela ne portera pas ses fruits sur le long terme, mais sachant que l’œuvre se déroule déjà sur plusieurs années, c’est le sentiment que cela m’inspire le plus.
Certains points sont néanmoins pertinents, comme le fait que nous pouvons tous agir à notre échelle et par de petits gestes dans l’intérêt de la planète, mais aussi cette image de l’égoïsme de l’Homme que nous renvoie le roman à travers tous ces touristes qui veulent fouler l’Antarctique, sans même se soucier des répercussions que cela peut avoir sur l’endroit qu’ils sont venus découvrir.
Avis qui tend donc de mitigé à négatif pour ma part sur ce roman, mais à la vue de son contenu, il saura peut-être séduire davantage les amateurs de romance, d’écologie et surtout de dépaysement.
Dès que j’ai vu le commentaire positif de M.L. Stedman (auteur du magnifique Une vie entre deux océans), je me suis aussitôt sentie attirée par ce roman. Sans doute en attendais-je beaucoup trop, car je suis ressortie déçue de ma lecture.
La plume de la romancière est pourtant agréable, et le dépaysement qu’elle nous offre à travers ses superbes descriptions de l’Antarctique est complet, mais cela n’a pas suffi à me faire apprécier cette œuvre.
La chronologie est tout d’abord perturbante. On alterne tout du long entre le présent et le passé, puis un passé plus proche, et un autre qui remonte à plus d’une décennie auparavant… À cause de cela, il m’a fallu un moment pour entrer pleinement dans l’histoire qui, mise bout à bout, manque finalement de souffle.
Déjà, il n’y a pas vraiment de suspens. Depuis le début, on comprend ce qui va advenir de l’Australis, et on se doute de comment tout cela va finir. Le passé de Deb donne surtout l’impression de s’étirer en longueur et de retarder une échéance que l’on nous annonce pourtant dès les premières pages.
Deb, d’ailleurs… Je n’ai pas vraiment apprécié son personnage, ni son caractère. Si on ne peut qu’admirer son professionnalisme, j’ai eu beaucoup plus de mal à la cerner en tant que femme. Ce qui m’a surtout déplu, c’est le fait qu’elle évoque sans cesse sa « relation » avec Denis. Le mot est fort pour qualifier un parfait inconnu qu’elle a trouvé errant dans l’eau gelée, avec qui elle a passé une nuit pour s’apercevoir ensuite qu’il s’était suicidé à son réveil.
De manière plus personnelle, je crois que les romans traitant de l’Antarctique ne sont pas faits pour moi. J’avais déjà été déçue par La mémoire des embruns, que j’avais trouvé assez plat, et c’est avec le même sentiment que j’ai terminé Mon dernier continent.
Même si le message écologique est fort, je ne peux m’empêcher de ressentir une certaine frustration en me demandant à quoi sert tout cela. Deb l’évoque elle-même, dans un passage, en indiquant qu’ils ne peuvent rien faire pour les manchots, hormis les étudier et espérer trouver un moyen de les sauver, tout en mentionnant au fil de ses pensées des bébés qui n’ont pas pu survivre ou une colonie qui a été en grande partie décimée par un bloc de glace qui avait barré leur route habituelle pour se ravitailler. Au final, je me pose la question de l’utilité de tout cela, quand il n’en ressort que de l’impuissance. Je ne dis pas que cela ne portera pas ses fruits sur le long terme, mais sachant que l’œuvre se déroule déjà sur plusieurs années, c’est le sentiment que cela m’inspire le plus.
Certains points sont néanmoins pertinents, comme le fait que nous pouvons tous agir à notre échelle et par de petits gestes dans l’intérêt de la planète, mais aussi cette image de l’égoïsme de l’Homme que nous renvoie le roman à travers tous ces touristes qui veulent fouler l’Antarctique, sans même se soucier des répercussions que cela peut avoir sur l’endroit qu’ils sont venus découvrir.
Avis qui tend donc de mitigé à négatif pour ma part sur ce roman, mais à la vue de son contenu, il saura peut-être séduire davantage les amateurs de romance, d’écologie et surtout de dépaysement.
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