lundi 8 juillet 2019

La plage de la mariée

Titre : La plage de la mariée
Auteur : Clarisse Sabard
Édition : Charleston
Pages : 560
Note : 2.5 / 5
Zoé, 30 ans, est en pleine dispute avec sa conseillère Pôle Emploi lorsque sa vie bascule. L'hôpital l'appelle, ses parents viennent d'avoir un grave accident de moto. Son père est décédé sur le coup, sa mère est trop grièvement blessée pour espérer survivre, mais encore assez lucide pour parler. Celle-ci va révéler à Zoé qu'elle lui a menti depuis toujours : l'homme qui l'a élevée n'est pas son véritable père.
Elle donne un seul indice à sa fille pour retrouver son père biologique : "La Plage de la mariée". Zoé va rester quatre mois dans le déni, puis finit par craquer et se décide à partir à la recherche de la vérité. Elle atterrit en Bretagne et se fait embaucher dans une "cupcakerie" tenue par une ancienne psychologue franco-américaine, Alice. Dans ce salon de thé à l'américaine, plusieurs personnages se croisent et voient leurs destins se mêler, tandis que Zoé part à la recherche de son père et tente de comprendre pourquoi sa mère lui a menti durant toutes ces années.


Avis de Cyrlight



La plage de la mariée est un roman féminin signé Clarisse Sabard, qui nous transporte de la Côte d’Azur à la Bretagne. Zoé, juste avant la mort de sa mère, apprend de sa bouche que Zoran, l’homme qui l’a élevée, n’est pas son père biologique. Avec pour seul indice « la plage de la mariée », elle quitte Nice pour le petit village de Saoz, à l’autre bout de la France.

Je vais être franche : je n’ai pas aimé ce livre. Je peux néanmoins comprendre qu’il plaise à certains, parce qu’il n’est pas mauvais. C’est juste que pour moi, ça ne passe pas. Il est trop gentil, trop mièvre, trop... Si c’était un bonbon, je crois que je le décrirais comme étant archi-sucré et plein d’édulcorants. Le genre qui donne tout de suite envie de se brosser les dents.

Même si j’ai une préférence pour les histoires sombres qui finissent mal, il n’est pas rare que je lise – et apprécie – des romans plus joyeux, mais là, ça va clairement trop loin dans la bonne humeur, et surtout, les évènements qui se succèdent dans la vie de Zoé m’ont paru difficilement crédibles.

Arrivée dans une région qu’elle ne connaît pas, dans un village qu’elle connaît encore moins, elle sympathise dès le premier soir avec le propriétaire du kebab local. Le lendemain, elle décroche un travail à Saoz, dans la Cupcakerie d’une femme adorable, qui sera bien plus une amie qu’une patronne, et qui lui permettra presque de se concentrer davantage sur sa vie privée que sur son poste de serveuse...

Évidemment, les clients sont tous gentils, bienveillants, prévenants, les enfants sont très matures pour leur âge... Il n’y a qu’une personne que Zoé ne classe pas dans la catégorie « gens trop sympas qui font presque office de nouvelle famille », aussi quand on apprend que la sœur de sa mère a été assassinée et qu’elle a déjà rencontré le meurtrier, en dépit des efforts de l’auteur pour garder le suspens, je vous laisse deviner de qui il peut bien s’agir...

Beaucoup trop de guimauve, donc, qui fait que j’ai eu énormément de mal à partager les états d’âme de Zoé. Même quand elle traverse des périodes moins joyeuses, qu’elle s’interroge sur les secrets assez noirs qui entourent la mort de sa tante et la fugue de sa mère, je n’ai ressenti aucune détresse, aucune obscurité, parce qu’on rebondit toujours sur quelque chose qui nous sort de la situation dramatique.

Ou, à l’inverse, des situations dramatiques sont créées pour rien, mais avant d’en parler, il faut que j’évoque Nicolas. Le beau, le magnifique, le parfait Nicolas, qui arrive un jour au volant de sa Porsche, après avoir fui sa vie de riche banquier et sa fiancée top model fille d’un ex-champion de F1 pour revenir à une vie plus saine dans un patelin de Bretagne.

Là, Zoé a fini de m’agacer, d’abord avec ses « Non, je refuse d’admettre qu’il me plaît, même s’il me plaît quand même », puis ses « J’ai envie de l’embrasser, mais en fait non, parce qu’il se passe trop de trucs dans ma vie, mais en fait oui »... Sa relation tourne en carré avec Nicolas, et quand elle progresse enfin, évidemment, il faut que Zoé casse tout (car que serait une romance sans sa dose de drama ?). Et on en arrive au sms, qui ne dit absolument rien, mais qui est interprété le plus odieusement possible par Zoé et sa meilleure amie Elsa, alors qu’on sent venir la vérité à plus d’un kilomètre (ou de cinquante pages).

Seul point positif que je relèverai dans ce livre, la plume de l’auteur est fluide et les fréquentes touches d’humour qui ponctuent le texte ont réussi à me faire sourire. Néanmoins, j’ai trouvé qu’il y avait également beaucoup de détails superflus, comme la composition détaillée des menus de Zoé ou de chacune de ses tenues (surtout quand il s’agit de mettre une jupe pour participer à une course en sac...).

En conclusion, je dirais que La plage de la mariée n’a tout simplement pas été une lecture pour moi. Je vais sûrement avoir besoin d’une bonne dose de sang, de souffrance et de tragédie pour m’en remettre, mais si vous aimez les histoires mièvres et guimauves, ne vous en privez pas.

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