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jeudi 25 juillet 2019

Au pays de l'Ailleurs

Titre : Au pays de l'Ailleurs
Auteur : Tahereh Mafi
Édition : Michel Lafon
Pages : 397
Note : 3 / 5
« Il était une fois une petite fille délaissée… »
Avec sa peau pâle et ses cheveux de neige, Alice détonne à Ferenwood, ce monde éclatant où les couleurs sont révélatrices d’un don magique. L’incolore jeune fille de douze ans n’a donc apparemment aucun intérêt, et les habitants de ce lieu en ont fait une paria. Aussi, lorsque Oliver lui propose de l’aider à chercher son père, la seule personne qui a toujours cru en elle, Alice accepte. Même si le garçon est son ancien ennemi de classe et que son talent consiste à tromper son monde. Même si, pour retrouver celui qui a disparu trois ans plus tôt, ils devront explorer le dangereux pays de l’Ailleurs… Un endroit où rien n’est ce que l’on croit, et où les pièges pullulent. Un endroit où ils trouveront peut-être plus que ce qu’ils sont venus y chercher.



Avis de Cyrlight




Au pays de l’Ailleurs est un roman fantasy signé Tahereh Mafi, auteur notamment connue pour sa saga Insaisissable. On suit cette fois-ci Alice, une jeune fille de douze ans native de la ville de Ferenwood, qui décide après l’échec de sa présentation de partir pour l’Ailleurs en compagnie d’un ancien ennemi, Oliver, dans l’espoir d’y retrouver son père.

C’est avec scepticisme que je me suis lancée dans cette lecture, ayant détesté Insaisissable, mais je tenais quand même à laisser une autre chance à la romancière de me séduire. Ce ne fut pas une mauvaise idée, car malgré un avis en demi-teinte, j’ai tout de même trouvé ce livre plus appréciable.

Son point fort est assurément la créativité et l’imagination de Tahereh Mafi. Elle nous dépeint un monde particulièrement original, haut en couleurs (et en senteurs) à travers de superbes descriptions qui n’ont pas été sans m’évoquer celles de Nicole Vosseler dans Le ciel de Darjeeling. Les cités qui défilent (Somnolence, Inertie, la ville-origami...) sont toutes aussi fascinantes qu’incroyables.

Le personnage d’Alice, assez insupportable dans un premier temps, s’améliore par la suite, de même que celui d’Oliver s’étoffe pour gagner en profondeur. Les rôles secondaires sont cependant plutôt négligés. Ils apparaissent l’espace de quelques pages, mais ne reviennent plus par la suite, ce qui est regrettable, notamment pour Tim. Quand on sait l’importance que revêt le temps en Ailleurs, il est légitime de s’attendre à ce qu’il ait un rôle conséquent, mais non. Il ne fait qu’une brève apparition au début du périple entrepris par le duo principal.

À cause de cela et des décors qui changent sans cesse, on a plus l’impression d’assister à un enchaînement de saynètes qu’à une histoire à proprement parler. L’intrigue est assez longue à se mettre en place (environ un tiers du livre), pour finalement être résolue de manière expéditive dans les dernières pages.

En effet, c’est plus par hasard qu’Alice et Oliver retrouvent la piste de Père que grâce à de véritables recherches, et ce au terme de déambulations qui n’ont pas vraiment de sens, à l’image du monde dans lequel ils évoluent.

Je regrette aussi qu’en plus des personnages secondaires, d’autres éléments n’aient pas été mieux explorés, comme par exemple la promesse d’Alice, qui lui permet de n’être dupée par personne. Ce don semble revêtir une importance particulière dans les premiers chapitres, or il est presque aussitôt balayé dès son arrivée en Ailleurs.

En conclusion, je dirais que c’est un roman original (quoique doté d’un petit air d’Alice au Pays des Merveilles), riche en idées et en créativité, mais dont le potentiel aurait mérité d’être plus exploité. Une fois moins abrupte aurait également été plus plaisante.

lundi 8 juillet 2019

La plage de la mariée

Titre : La plage de la mariée
Auteur : Clarisse Sabard
Édition : Charleston
Pages : 560
Note : 2.5 / 5
Zoé, 30 ans, est en pleine dispute avec sa conseillère Pôle Emploi lorsque sa vie bascule. L'hôpital l'appelle, ses parents viennent d'avoir un grave accident de moto. Son père est décédé sur le coup, sa mère est trop grièvement blessée pour espérer survivre, mais encore assez lucide pour parler. Celle-ci va révéler à Zoé qu'elle lui a menti depuis toujours : l'homme qui l'a élevée n'est pas son véritable père.
Elle donne un seul indice à sa fille pour retrouver son père biologique : "La Plage de la mariée". Zoé va rester quatre mois dans le déni, puis finit par craquer et se décide à partir à la recherche de la vérité. Elle atterrit en Bretagne et se fait embaucher dans une "cupcakerie" tenue par une ancienne psychologue franco-américaine, Alice. Dans ce salon de thé à l'américaine, plusieurs personnages se croisent et voient leurs destins se mêler, tandis que Zoé part à la recherche de son père et tente de comprendre pourquoi sa mère lui a menti durant toutes ces années.


Avis de Cyrlight



La plage de la mariée est un roman féminin signé Clarisse Sabard, qui nous transporte de la Côte d’Azur à la Bretagne. Zoé, juste avant la mort de sa mère, apprend de sa bouche que Zoran, l’homme qui l’a élevée, n’est pas son père biologique. Avec pour seul indice « la plage de la mariée », elle quitte Nice pour le petit village de Saoz, à l’autre bout de la France.

Je vais être franche : je n’ai pas aimé ce livre. Je peux néanmoins comprendre qu’il plaise à certains, parce qu’il n’est pas mauvais. C’est juste que pour moi, ça ne passe pas. Il est trop gentil, trop mièvre, trop... Si c’était un bonbon, je crois que je le décrirais comme étant archi-sucré et plein d’édulcorants. Le genre qui donne tout de suite envie de se brosser les dents.

Même si j’ai une préférence pour les histoires sombres qui finissent mal, il n’est pas rare que je lise – et apprécie – des romans plus joyeux, mais là, ça va clairement trop loin dans la bonne humeur, et surtout, les évènements qui se succèdent dans la vie de Zoé m’ont paru difficilement crédibles.

Arrivée dans une région qu’elle ne connaît pas, dans un village qu’elle connaît encore moins, elle sympathise dès le premier soir avec le propriétaire du kebab local. Le lendemain, elle décroche un travail à Saoz, dans la Cupcakerie d’une femme adorable, qui sera bien plus une amie qu’une patronne, et qui lui permettra presque de se concentrer davantage sur sa vie privée que sur son poste de serveuse...

Évidemment, les clients sont tous gentils, bienveillants, prévenants, les enfants sont très matures pour leur âge... Il n’y a qu’une personne que Zoé ne classe pas dans la catégorie « gens trop sympas qui font presque office de nouvelle famille », aussi quand on apprend que la sœur de sa mère a été assassinée et qu’elle a déjà rencontré le meurtrier, en dépit des efforts de l’auteur pour garder le suspens, je vous laisse deviner de qui il peut bien s’agir...

Beaucoup trop de guimauve, donc, qui fait que j’ai eu énormément de mal à partager les états d’âme de Zoé. Même quand elle traverse des périodes moins joyeuses, qu’elle s’interroge sur les secrets assez noirs qui entourent la mort de sa tante et la fugue de sa mère, je n’ai ressenti aucune détresse, aucune obscurité, parce qu’on rebondit toujours sur quelque chose qui nous sort de la situation dramatique.

Ou, à l’inverse, des situations dramatiques sont créées pour rien, mais avant d’en parler, il faut que j’évoque Nicolas. Le beau, le magnifique, le parfait Nicolas, qui arrive un jour au volant de sa Porsche, après avoir fui sa vie de riche banquier et sa fiancée top model fille d’un ex-champion de F1 pour revenir à une vie plus saine dans un patelin de Bretagne.

Là, Zoé a fini de m’agacer, d’abord avec ses « Non, je refuse d’admettre qu’il me plaît, même s’il me plaît quand même », puis ses « J’ai envie de l’embrasser, mais en fait non, parce qu’il se passe trop de trucs dans ma vie, mais en fait oui »... Sa relation tourne en carré avec Nicolas, et quand elle progresse enfin, évidemment, il faut que Zoé casse tout (car que serait une romance sans sa dose de drama ?). Et on en arrive au sms, qui ne dit absolument rien, mais qui est interprété le plus odieusement possible par Zoé et sa meilleure amie Elsa, alors qu’on sent venir la vérité à plus d’un kilomètre (ou de cinquante pages).

Seul point positif que je relèverai dans ce livre, la plume de l’auteur est fluide et les fréquentes touches d’humour qui ponctuent le texte ont réussi à me faire sourire. Néanmoins, j’ai trouvé qu’il y avait également beaucoup de détails superflus, comme la composition détaillée des menus de Zoé ou de chacune de ses tenues (surtout quand il s’agit de mettre une jupe pour participer à une course en sac...).

En conclusion, je dirais que La plage de la mariée n’a tout simplement pas été une lecture pour moi. Je vais sûrement avoir besoin d’une bonne dose de sang, de souffrance et de tragédie pour m’en remettre, mais si vous aimez les histoires mièvres et guimauves, ne vous en privez pas.

lundi 3 juin 2019

La lanceuse de couteaux

Titre : La lanceuse de couteaux
Auteur : Eve Borelli
Édition : Charleston
Pages : 272
Note : 3.5 / 5
Cette histoire, c'est l'histoire de Siloé, qui ne voit plus la magie du cirque dans lequel elle a grandi et le quitte pour de mauvaises raisons mais qui, en chemin, apprendra à faire ses propres choix et à définir ses envies personnelles. C'est l'histoire d'une indépendance progressive, piquée d'embûches, d'amitié et d'amour.
Siloé est orpheline de mère et vit dans le cirque familial, entourée par toute une galerie de personnages atypiques. Mais la jeune fille rêve d'être lanceuse de couteaux, ce que son père lui refuse obstinément. La voilà donc qui décide de rallier un cirque concurrent pour – enfin – essayer de faire ses preuves... Mais elle est loin d'imaginer les épreuves qui l'attendent !


Avis de Cyrlight



La lanceuse de couteaux est un roman qui prend place dans l’univers du cirque, auquel son héroïne, une jeune femme du nom de Siloé, appartient. Elle est cependant lasse de cette vie qu’elle mène, et de son père qui l’étouffe sans réussir à la comprendre. Elle rêve d’amour, de frissons, d’adrénaline... jusqu’à ce que ses désirs se matérialisent en la personne de Rafael.

Mon opinion sur ce roman a été partagée pendant une longue partie de l’histoire, même si cela s’est un peu arrangé vers la fin. J’ai dans un premier temps trouvé l’intrigue trop attendue, et surtout, elle m’a parue manquer cruellement de subtilité.

Tout d’abord, on a Siloé. Siloé qui s’ennuie dans son quotidien, Siloé qui est blâmée par son père de ne pas prendre part à la vie du cirque, alors qu’il lui interdit tout ce qu’elle souhaiterait faire... Et moins de vingt-quatre heures plus tard, tout bascule. On n’a pas le temps de s’habituer à son univers, de partager sa monotonie qu’elle est déjà arrachée à tout cela.

Et par qui ? Par un beau ténébreux bad boy, au charme duquel elle succombe au premier regard et avec qui elle accepte de s’enfuir après avoir discuté pendant... Une heure ? Peut-être moins ? Direction un nouveau cirque, une nouvelle vie, où Siloé pourra exploiter pleinement sa vocation : celle d’une lanceuse de couteaux.

Évidemment, on se doute d’ores et déjà que tout ne va pas se passer comme elle le voudrait. Et la hiérarchie du cirque dans lequel elle atterrit annonce clairement la couleur : les hommes organisent des réunions où ils discutent et prennent les décisions entre eux, pendant que les femmes restent à l’écart. Voilà qui plante le décor. Tout comme le thème du spectacle, Barbe Bleue. Tout comme le mot « sexiste », qui revient trois fois en peu de pages.

Et cela nous amène à Rafael, qui ne tarde pas à révéler son vrai visage, celui d’un pervers narcissique violent, maladivement jaloux, possessif, et j’en passe... J’ai bien compris qu’il était là pour faire réagir le lecteur sur les violences conjugales et tout ce qui y touche de près ou de loin, mais je ne peux m’empêcher de m’interroger sur les motivations du personnage. Pourquoi avoir jeté son dévolu sur une fille qu’il connaissait depuis moins de 24h ? Pourquoi se comporte-t-il comme ça avec elle, et pas avec Lupa ? D’ailleurs, pourquoi s’être séparé d’elle ? Alors oui, peut-être qu’il n’y a pas besoin de chercher midi à quatorze heures, peut-être qu’il est juste fou, comme Siloé elle-même le souligne à maintes reprises, mais bon...

Un point que j’ai en revanche apprécié dans cette histoire : l’absence totale de réaction de tout le monde, qui est un triste reflet de la réalité. Quoi qu’il se passe, la plupart des gens préfèreront fermer les yeux plutôt que d’agir, et j’ai trouvé pertinent que cet élément soit mis en avant. Il est hélas plus facile de faire semblant de ne rien voir plutôt que de s’impliquer.

À travers toutes ces épreuves, Siloé évolue. Elle devient plus mature, plus réfléchie, moins égocentrique, car elle apparaissait un peu ainsi de prime abord. Néanmoins, un passage m’a fait tiquer. Sa rencontre avec Charlotte. Elle la connaît depuis quelques heures à peine, et Siloé se laisse entraîner par elle au point d’accepter d’emménager sous son toit et celui de son colocataire. Euh... Oui, d’accord. La dernière fois qu’elle a suivi quelqu’un qu’elle ne connaissait ni en noir ni en blanc, mais juste parce qu’elle trouvait que le courant passait bien, elle en a sacrément souffert, pourtant à aucun moment, elle n’a un soupçon de méfiance.

Heureusement, là où Rafael était un parfait connard derrière ses airs de prince charmant, Charlotte est bel et bien gentille, bienveillante, généreuse... Ce qui ramène au gros manque de subtilité susmentionné. Là encore, en moins de 24h, dans une ville qu’elle ne connaît pas, Siloé rencontre quelqu’un qui insuffle un tournant différent à sa vie et la guide sur un nouveau chemin. Un hasard aussi heureux, c’est gros. Trop gros.

En conclusion, je dirais qu’il faut lire ce roman comme étant avant tout une dénonciation : celle du sexisme, des violences conjugales, de l’indifférence générale... C’est également une histoire intéressante dans l’ensemble, avec quelques personnages sympathiques (quoique majoritairement trop manichéens), mais qui pèche par un scénario trop facile et relativement attendu.

lundi 20 mai 2019

Pokémon : La grande aventure Or et Argent T.3

Titre : Pokémon : La grande aventure Or et Argent T.3
Auteur : Hidenori Kusaka
Édition : Kurokawa
Pages : 528
Note : 3.5 / 5



La ligue Pokémon est sur le point de débuter ! Mais l'homme masqué aidé par la Team Rocket compte bien gâché la fête. Or, Argent et Cristal réussiront-ils à contrecarrer ses sombres desseins ?!





Avis de Cyrlight



L’arc Or et Argent se referme avec ce troisième tome du manga Pokémon : La grande aventure. Les combats font rage au Plateau Indigo, mais aussi ailleurs dans Johto, et tous les personnages, amis et anciens ennemis, s’unissent pour arrêter le Masque de Glace.

Comme ce fut déjà le cas à la lecture du tome précédent, je suis un peu déçue par ce final, ou plutôt par la façon dont il est emmené. Les affrontements m’ont semblé plus confus que jamais, et j’ai trouvé que les retournements de situation survenaient un peu trop rapidement, parfois même comme un cheveu sur la soupe.

Le traitement des personnages est toutefois plutôt bien réussi dans l’ensemble. Que ce soit la relation Verte/Argent, l’alliance des Champions, le rôle du Conseil 4... Seuls Marion et Clément ne m’ont pas vraiment convaincue, en particulier ce dernier, qui n’aspire qu’à s’amuser. Et l’identité du Masque de Glace, beaucoup trop prévisible. En revanche, mention spéciale à Sandra que j’ai adorée (même si je manque d’objectivité, elle a toujours été l’un de mes personnages préférés).

Il y a donc du très bon dans ce manga, mais je suis moins emballée par le scénario, ou plutôt par son traitement, que j’avais pu l’être dans l’arc Rouge, Bleu et Verte. J’espère sincèrement que j’apprécierai davantage la suite.

dimanche 24 mars 2019

La maison aux secrets

Titre : La maison aux secrets
Auteur : Catherine Robertson
Édition : Charleston
Pages : 412
Note : 3.5 / 5
Depuis que son petit garçon a été renversé par une voiture, cinq ans auparavant, April Turner vit dans une sorte de pénitence. Elle s'est écartée de tout ce qu'elle aime et entend bien continuer son existence ainsi.
Lorsqu'une lettre lui parvient de la part d'un notaire anglais, l'informant qu'elle est l'héritière d'une propriété abandonnée en Angleterre, appelée L'Empyrée, la jeune femme tente de résister mais, intriguée, elle décide de quitter temporairement la Nouvelle-Zélande pour le vieux continent. Elle va rencontrer des habitants étonnants, notamment Sunny, qui approche des 90 ans. Sunny a connu L'Empyrée lors de son âge d'or, et son histoire rend le passé encore plus vivant.
Mais April sera-t-elle prête à renoncer à ses principes pour, enfin, vivre à nouveau ?


Avis de Cyrlight



La maison aux secrets est un roman de Catherine Robertson, qui raconte l’histoire d’April, une femme qui s’efforce de vivre dans le dénuement depuis la mort tragique de son fils, dont elle se sent responsable. Elle apprend néanmoins un jour qu’elle est l’héritière d’une maison en Angleterre, et découvre progressivement le passé de son lointain parent, James.

Mon avis sur cette lecture est plutôt partagé. Il y a des points positifs, comme la plume de l’auteur, qui se lit vite et bien. Je l’ai trouvée un peu trop imagée au début, et j’ignore si je m’y suis habituée au fil des pages ou si cela s’est simplement estompé après quelques chapitres, mais en tout cas, cela ne m’a plus dérangée par la suite.

Les personnages secondaires sont également très agréables, très attachants, qu’il s’agisse de la pétillante Sunny, un tourbillon d’énergie de quatre-vingt dix ans, du cynique Edward ou encore du sympathique Oran. Tout comme April, on passe un excellent moment avec eux. En revanche, je n’en dirais pas autant de cette dernière.

Elle fait tout pour éviter que l’on s’attache à elle, qu’on la remarque, et cela fonctionne. Malgré le deuil par lequel elle a été frappée, je n’ai pas réussi à ressentir de l’empathie pour elle. Pire, je l’ai trouvée égoïste. Persuadée que la mort de son fils est de son fait, elle s’obstine depuis ce jour à mener une vie d’ascète. Pour cela, elle se coupe de toute relation : amis, proches... Elle a même quitté son mari, ce qui me semble assez cruel, car cela implique de tourner le dos à une personne qui traverse la même épreuve qu’elle, et qui aurait peut-être eu besoin du soutien de son épouse.

Qui plus est, je n’ai pas compris l’intérêt de se flageller à sa manière en se privant de tous les plaisirs de la vie. Certes, elle refuse de jouir d’un bonheur auquel son fils n’aura plus accès, mais à quoi cela rime ? Pourquoi ne s’est-elle pas suicidée, dans ce cas ? Une vie pour une vie, cela aurait presque paru plus cohérent. Elle aurait également pu se mettre au service d’autrui, accomplir de bonnes actions, au lieu de quoi, elle ne fait rien du tout. Sa punition, dans le fond, s’apparente surtout à un incommensurable gâchis, et les autres personnages semblent d’ailleurs plutôt de cet avis, au point de parvenir progressivement à l’arracher à sa coquille.

C’est surtout l’œuvre de Jack, un personnage énigmatique qui, parvenue à la fin du livre, m’a fait froncer les sourcils. Je pense avoir percé le mystère qui l’entoure, mais c’est si irrationnel que je n’en comprends pas l’intérêt, et encore moins ce que l’auteur a cherché à faire avec lui. A-t-elle tenté de distiller une goutte de magie dans son œuvre ?

La mort de James est également très trouble. Même une fois son histoire dévoilée, le prologue reste flou, et il n’est pas totalement possible de lui donner un sens. Qui plus est, même si James n’a jamais été particulièrement sympathique, j’ai trouvé son attitude vis-à-vis de Lily, puis de Rowan, absolument ignoble et inexcusable. Je ne me l’explique d’ailleurs pas.

La maison aux secrets est donc un roman avec du bon, du moins bon, et surtout des éléments très vagues qui ne sont pas toujours faciles à interpréter. Le meilleur moyen de vous faire une opinion est encore de le lire par vous-même.

dimanche 17 février 2019

Blue Spring Ride T.2

Titre : Blue Spring Ride T.2
Auteur : Io Sakisaka
Édition : Kana
Pages : 180
Note : 4 / 5



Une nouvelle année commence. Aidée par Kô, Futaba va prendre son destin en main. Elle décide de s'imposer dans sa nouvelle classe en devenant déléguée. Mais Futaba n'a pas l'esprit d'une meneuse, et nouer une véritable amitié n'est pas si facile...





Avis de Cyrlight



Dans ce second tome de Blue Spring Ride, Futaba décide de prendre les choses en main dans sa nouvelle classe et d’améliorer la situation en se proposant pour être déléguée. Elle est bien vite rejointe par Kô et Yuri, et contre toute attente par Murao et Kominato. Tous ensemble, ils partent pour une semaine de formation.

À l’instar du premier tome, ce manga se poursuit d’une façon très agréable. Les cinq personnages principaux se détachent (six en incluant le professeur Tanaka), et on en apprend plus sur eux, ainsi que sur leur caractère. Ils sont tous très différents les uns des autres, comme ne manque pas de le souligner Futaba, mais réussissent tout de même à former une bonne équipe.

Kô et Futaba réapprennent progressivement à se connaître, pendant que Yuri découvre en même temps que le lecteur les secrets de la belle et mystérieuse Murao. Kominato est quant à lui sympathique, et semble insuffler une bonne ambiance.

L’histoire n’avance pas beaucoup, et la révélation finale est prévisible, mais ce tome permet de s’attacher davantage aux protagonistes, et surtout de se familiariser avec eux, ce qui n’est pas plus mal. On passe vraiment un bon moment en leur compagnie.

Blue Spring Ride est décidément une excellente surprise, et il me tarde de lire les tomes suivants pour découvrir ce qu’il advient de ce petit groupe très hétérogène. Je le recommande !

mercredi 13 février 2019

Im : Great priest Imhotep T.2

Titre : Im : Great priest Imhotep T.2
Auteur : Makoto Morishita
Édition : Ki-oon
Pages : 208
Note : 3.5 / 5
Enfin délivrée de la malédiction qui pesait sur elle depuis huit ans, Hinome compte bien profiter de sa nouvelle vie en toute insouciance… Hélas, Im ne l’entend pas de cette oreille et demande à la jeune fille de l’épauler dans sa mission !
D’abord réticente à cette idée, Hinome change vite d’avis lorsqu’un Magai attaque son amie Kobushi… Le duo de choc se lance donc en quête de phénomènes surnaturels avec l’aide d’Anubis. Mais lorsqu’ils tentent d’éradiquer une nouvelle créature, un autre prêtre du culte d’Amon fait son apparition…et il semble vouloir en découdre avec Im !


Avis de Cyrlight



Dans ce second tome d’Im : Great priest Imhotep, on retrouve le personnage éponyme, toujours accompagné d’Hinome et d’Anubis. Il doit d’abord faire face à un redoutable adversaire, puis à un nouveau venu qui en dévoile long sur son passé...

Moyennement convaincue par le premier tome, j’ai nettement plus apprécié celui-ci. L’histoire perd son côté brouillon et ses combats expéditifs pour prendre davantage son temps. Qui plus, elle est riche en révélations. On apprend entre ces pages l’origine des Magai, mais également les raisons du châtiment d’Im.

L’Égypte est aussi mieux mise en valeur, notamment en raison des flash-back qui s’y déroulent et de l’introduction du prince Djeser, fils de pharaon. La relation qu’il entretient (ou plutôt entretenait) avec Im est intéressante à suivre, et donne plus de profondeur au personnage.

Seul le chapitre bonus m’a un peu déplu, car il est relativement inutile et surtout particulièrement longuet. Il n’apporte rien, hormis l’impression de voir Im revisité à une sauce différente (qui est en réalité le premier jet).

Malgré ce léger bémol et les réticences que j’ai ressenties à la lecture du tome précédent, cette suite a réussi à me convaincre de poursuivre la saga, en espérant qu’elle aille en s’améliorant et ne retombe pas dans les travers du début.

jeudi 7 février 2019

Blue Spring Ride T.1

Titre : Blue Spring Ride T.1
Auteur : Io Sakisaka
Édition : Kana
Pages : 181
Note : 4 / 5

À son entrée au lycée, Futaba s’est transformée. Douce et féminine au collège, elle devient plus énergique et garçon manqué. La jeune fille veut changer pour ne plus être mise à l’écart par ses camarades. Mais ses nouvelles amitiés sont artificielles et Futaba va bientôt remarquer les limites de son changement de personnalité… Un jeune homme va l’aider à prendre un nouveau départ. Ce garçon ressemble étrangement à son premier amour, serait-ce lui ?




Avis de Cyrlight



Blue Spring Ride est un manga de type shojo, avec pour héroïne une adolescente du nom de Futaba. Amoureuse de Tanaka lorsqu’elle était au collège, elle le retrouve bien plus tard au lycée, alors que tout chez lui a changé (y compris son nom). Il n’est cependant pas le seul, Futaba s’étant également transformée, dans le but de nouer des amitiés et de maintenir les garçons à distance.

Ce premier tome a été une agréable surprise. J’ai passé un sympathique moment de lecture. Même si on retrouve les éléments « classiques » du shojo (héroïne adolescente, cadre scolaire, amies, romance...), celui-ci se démarque des autres que j’ai pu lire avant par les thèmes qu’il aborde.

Il ne se focalise pas sur la relation que Futaba entretient avec Tanaka, mais plutôt sur son rapport avec le reste du monde, en particulier l’image qu’il faut donner pour réussir à se faire accepter. On voit l’hypocrisie de ses camarades, le rejet qui en découle, la volonté de plaire à tout prix (en amitié aussi bien qu’en amour...).

Il est plaisant de suivre l’évolution progressive de Futaba, en grande partie provoquée par Tanaka/Mabuchi qui l’aide, quoique de façon assez dure, à ouvrir les yeux. J’aime également beaucoup Makita, qui en dépit de sa réputation est douce et bienveillante.

Ce manga est vraiment très divertissant, et ce sera avec joie que je retrouverai prochainement tous ces personnages pour découvrir la suite de leur histoire.

jeudi 17 janvier 2019

Im : Great priest Imhotep T.1

Titre : Im : Great priest Imhotep T.1
Auteur : Makoto Morishita
Édition : Ki-oon
Pages : 192
Note : 3 / 5
Depuis qu’elle est toute petite, Hinome n’a aucun ami. À l’école, on la dit maudite… Et pour cause : chaque son qui sort de sa bouche se transforme en flamme mortelle ! Alors qu’elle rentre comme d’habitude chez elle sans avoir parlé à qui que ce soit de la journée, elle tombe sur un étrange garçon en pleine cavale dans les rues de Tokyo. Elle lui propose de l’héberger, avant de découvrir qu’elle a devant elle rien de moins qu’Imhotep, le plus grand prêtre-sorcier de l’Égypte ancienne ! Malgré ses airs d’adolescent, il cache d’immenses pouvoirs… si grands qu’il s’est attiré la colère des dieux. Considéré comme le pire criminel de tous les temps, il a été condamné à un sommeil artificiel… Mais 3 000 ans plus tard, le monde est de nouveau menacé par les Magai, des démons maléfiques, et les geôliers d’Im n’ont d’autre solution que de faire appel à lui pour régler le problème. Imhotep, qui voue une haine profonde à ces créatures, ne se fait pas prier pour les éliminer… en commençant par celle qui avait pris possession du corps de Hinome ! Réunis par le destin, Im et la jeune fille se lancent dans un combat sans pitié, avec pour le mage une chance de trouver la rédemption au bout du chemin…


Avis de Cyrlight



Im : Great priest Imhotep est un manga ayant pour personnage principal, comme son nom l’indique, le légendaire prêtre égyptien Imhotep, fraîchement ramené à la vie pour affronter les Magai, de redoutables démons qu’il doit combattre à l’aide de ses pouvoirs surpuissants dans le Japon contemporain.

Eh bien, pour être franche, je m’attendais à beaucoup mieux. J’ai toujours été captivée par l’Égypte et ses mystères, or je n’ai quasiment rien retrouvé de tout cela dans ce manga. Il y a quelques références (les hiéroglyphes dans la chambre, la mention/présence de certains dieux...), mais ça ne va pas plus loin.

Qui plus est, cette histoire se lit avec un sentiment de déjà vu : une héroïne avec une belle plastique, un personnage avec de puissants pouvoirs chargé d’affronter des entités maléfiques dont il triomphe en quatre secondes, Anubis réduit au rang d’animal de compagnie choupi et rigolo (et un poil obsédé)...

Au final, la série se concentre plus sur le comique, avec le père loufoque d’Hinome, la cohabitation forcée entre elle et Im, les maladresses répétées d’Anubis..., et non sur les scènes d’action, trop courtes et trop confuses.

Difficile d’avoir un avis catégorique, étant donné que ce n’est que le premier tome, mais pour le moment, je ne suis pas particulièrement séduite. Je verrai si cela s’améliore avec la suite.

mardi 25 septembre 2018

Léonie T.2 : La rivale

Titre : Léonie T.2 : La rivale
Auteur : Zidrou / Falzar / Godi
Édition : Le Lombard
Pages : 48
Note : 3 / 5

Pour la première fois de sa vie, Léonie débarque à la rentrée des classes avec une amie ! Jenifer est là pour l'accompagner dans son nouvel apprentissage ; du choix de ses vêtements aux sujets des conversations entre copines. Mais tout n'est pas facile pour autant... particulièrement lorsqu'une nouvelle élève pointe le bout de son nez et se révèle aussi studieuse et douée que notre première de classe !





Avis de Cyrlight




Deuxième tome du spin-off de L’élève Ducobu, La rivale met toujours en lumière le personnage de Léonie Gratin. Après avoir réussi tant bien que mal à se faire une amie, elle doit désormais gérer un problème autre que sa solitude : l’arrivée d’une petite nouvelle qui pourrait bien menacer son titre de meilleure élève de Sainte-Potache.

Ma critique risque fort d’être sensiblement identique à celle du premier opus, car les caractéristiques restent les mêmes. L’humour se mêle à la mélancolie et nous offre un lot d’histoires qui, si elles prêtent à sourire, peuvent aussi paraître relativement tristes.

Si la solitude de Léonie était précédemment mise en avant, c’est à présent autour de la pression qu’elle subit, afin de se maintenir au sommet. Ses certitudes vacillent avec l’apparition d’une nouvelle élève, sinon meilleure, au moins aussi douée qu’elle.

Comme le premier tome, l’histoire se termine sur une note joyeuse, même si je regrette une fois de plus que Ducobu ne soit pas plus présent. Certes, il ne s’agirait pas qu’il vole la vedette à Léonie dans son spin-off alors qu’il est le héros de la BD principale, mais tout de même, alors qu’ils entretiennent une relation somme toute ambiguë, le cancre se cantonne ici à de brèves interventions pour le moins inutile.

En conclusion, c’est un tome agréable, toutefois un peu en dessous de L’élève Ducobu. À voir quelle direction la série suivra à l’avenir.

lundi 17 septembre 2018

A Silent Voice T.2

Titre : A Silent Voice T.2
Auteur : Yoshitoki Oima
Édition : Ki-oon
Pages : 192
Note : 4 / 5
Pour Shoya, devenu le nouveau souffre-douleur de sa classe, rien ne change après le départ de Shoko. Pire, le jeune garçon se rend compte qu’elle faisait preuve de gentillesse à son égard et se sent d’autant plus coupable ! Mis à l’écart pendant toute sa scolarité, il ne parvient plus à se lier aux autres. Il se coupe du monde et finit par perdre toute envie de vivre.
Mais l’adolescent n’a jamais oublié la jeune sourde. Il prend donc la résolution de la retrouver pour lui présenter ses excuses avant de mettre fin à ses jours…




Avis de Cyrlight



Retour dans le présent avec ce second tome d’A Silent Voice. Après avoir persécuté Shoko lorsqu’ils étaient enfants, Shoya est déterminé à lui présenter ses excuses avant de mettre fin à ses jours, mais des obstacles se dressent en travers de son chemin.

Là où le premier tome était dur et cruel, celui-ci contraste par sa douceur et sa bienveillance. Finis les moqueries et le harcèlement. Shoko est désormais dans une nouvelle école où tout à l’air de se passer pour le mieux et, surtout, où elle peut compter sur sa petite sœur pour la défendre avec (un peu trop de) zèle.

Elle repousse d’ailleurs Shoya, dans un premier temps, afin qu’il ne puisse pas approcher Shoko, mais il finit tout de même par revoir la jeune fille, qui n’a gardé aucune rancune de ses années d’école. Elle fait toujours montre de la même gentillesse et Shoya, jusque-là rongé par la culpabilité, reconsidère sa volonté de se suicider.

En dépit de sa douceur apparente, Shoko dévoile un caractère têtu et volontaire, plus plaisant que sa candeur excessive du premier tome. En dépit des manigances de sa sœur pour éloigner Shoya et de la dureté brutale de sa mère, elle n’hésite pas à le fréquenter, allant même jusqu’à plonger dans l’eau pour récupérer son vieux cahier d’école.

Un nouveau personnage fait également son apparition, Tomohiro. Après une rencontre assez particulière avec Shoya, ils se lient d’amitié, ce qui rompt la solitude et l’indifférence dans laquelle l’adolescent s’était enfermé.

A Silent Voice se poursuit donc sur le chemin de l’espoir, du pardon et du repentir, avec une évolution des personnages et de nouvelles têtes pour les accompagner. En espérant revoir par la suite les autres élèves qui s’en sont pris à Shoko, puis à Shoya, car après tout, il n’est pas le seul à avoir ses torts.

lundi 3 septembre 2018

Sherlock, Lupin & moi T.3 : L'énigme de la rose écarlate

Titre : Sherlock, Lupin & moi T.3 : L'énigme de la rose écarlate
Auteur : Irene Adler
Édition : Albin Michel Jeunesse
Pages : 272
Note : 4.5 / 5
Veille de Noël 1870. Sherlock Holmes, Arsène Lupin, et Irene Adler se prennent de passion pour une énigme publiée dans le Times. Sherlock ne tarde pas à découvrir que des coordonnées géographiques y sont dissimulées ! Lorsqu'un riche marchand est retrouvé mort dans le premier des lieux en question, nos trois amis comprennent vite que les coupables communiquent par l'intermédiaire du Times. Ils se rendent aussitôt à Scotland Yard pour prévenir la police mais on les congédie sans les écouter... Il ne leur reste plus qu'une chose à faire : mener l'enquête eux-mêmes ! Mais, après tout, n'est-ce pas ce qu'ils font de mieux ?



Avis de Cyrlight



Dans ce troisième tome de Sherlock, Lupin & moi, L’énigme de la rose écarlate, le trio se réunit une fois de plus pour mener l’enquête, intrigués cette fois-ci par un mystérieux problème d’échecs qui sera résolu par Sherlock Holmes, entraînant ses amis Arsène Lupin et Irene Adler sur la piste d’un meurtrier et d’une affaire vieille de plusieurs décennies.

Déjà conquise par les deux premiers romans, celui-ci ne m’a absolument pas déçue. Les enquêtes se suivent mais ne se ressemblent pas, car nous n’avons absolument pas l’impression d’assister à un schéma préconçu et répété de tome en tome. Qui plus est, l’intrigue générale semble se resserrer elle aussi, celle qui tourne autour des origines d’Irene, comme le laisse penser les dernières pages. Les réponses ne sont sûrement plus très loin.

Les personnages sont toujours aussi agréables, qu’il s’agisse du trio principal ou de M. Nelson, le majordome dévoué d’Irene. Un nouveau venu fait également son apparition dans L’énigme de la rose écarlate, le détective Field, dont le jeune collaborateur ne peut qu’intriguer. Même s’il est seulement nommé en toute fin de livre, on ne peut qu’espérer qu’il se manifeste un jour « en chair et en os » dans une prochaine histoire.

Il n’y a que deux points qui m’ont laissé une sensation légèrement négative, c’est l’arrivée presque miraculeuse de Lupin (parce qu’après tout, le titre n’aurait pas lieu d’être sans lui) et la réaction offusquée d’Irene quand il raconte le mauvais tour qu’il a joué et qui lui a valu de gagner assez d’argent pour fuguer jusqu’en Angleterre. Après toutes les frasques qu’ils ont déjà commises ensemble, la façon dont Irene est choquée paraît quelque peu exagérée.

Cela mis à part, ce tome est, à l’instar des deux précédents, absolument excellent. J’ai particulièrement apprécié la touche de réalisme lorsque le trio se présente à Scotland Yard et qui nous rappelle que, en dépit de leur intelligence, ils n’en sont pas moins des enfants, et que les enfants sont rarement pris au sérieux, même par des gens qui auraient mieux fait de les écouter.

Un bilan plus que positif, donc, pour L’énigme de la rose écarlate, mais surtout pour la saga en elle-même. Je n’ai qu’une hâte, avoir le quatrième tome entre les mains pour poursuivre les aventures de Sherlock, Lupin et Irene Adler.


Coup de ♥

mardi 19 juin 2018

Insaisissable T.3 : Ne m'abandonne pas

Titre : Insaisissable T.3 : Ne m'abandonne pas
Auteur : Tahereh Mafi
Édition : Michel Lafon
Pages : 398
Note : 2 / 5
Je suis insaisissable. Je veux t’appartenir. Je ne te fais pas confiance. Je m’en remets à toi. La terre tremble. Mon cœur aussi. Je leur serai fatale. Je te suis vitale. Le monde se meurt. Je meurs sans toi. Le Point Oméga a été détruit. La rébellion est écrasée et Juliette ignore si ses amis, ou même Adam, l’homme qu’elle aime, ont survécu. Sa volonté de renverser la dictature du Rétablissement n’en est que renforcée. Elle est prête à tout pour y parvenir, jusqu’à faire appel à son ennemi de toujours : Warner, le séduisant commandant du secteur 45. Tout les oppose, mais ils ne peuvent agir l’un sans l’autre, la survie de leur monde agonisant en dépend. Lui seul peut enseigner à Juliette comment maîtriser ses immenses pouvoirs… mais il attend d’elle bien plus encore.



Avis de Cyrlight




Dans Ne m'abandonne pas, Juliette a survécu à la balle tirée par Anderson grâce à l'intervention des jumelles et est désormais aux mains de Warner, qui la cache de façon à ce que son père ignore qu'elle est toujours en vie. Juliette, assoiffée de vengeance, n'a pas l'intention d'en rester là.

Commençons par les points positifs. J'ignore si c'est dû au fait qu'on s'y habitue au bout de trois tomes, mais j'ai trouvé le style un peu moins insupportable que dans les deux premiers. Voilà, c'est tout.

Les points négatifs, maintenant. Dans mes critiques des tomes 1 et 2, je comparais Juliette à Malicia (X-men). Pardonnez mon erreur, en fait, c'est Jean Grey. Elle a un potentiel illimité, elle sait tout faire, elle est indestructible... Bref, c'est une Mary-Sue en puissance.

À côté de cela, elle est toujours aussi égoïste. Elle apprend que tout le Point Oméga a été détruit, que des dizaines de personnes ont été massacrées, mais à aucun moment elle songe que si elle avait décidé de s'entraîner un peu au lieu de passer tout le second tome à pleurer sur son sort ou à taper la causette avec Warner, elle aurait eu les moyens de les protéger.

Parlons-en, de ces morts, d'ailleurs. Ou plutôt, n'en parlons pas, parce que c'est bien le problème : on s'en fiche. Tous les personnages qui ont plus ou moins joué un rôle dans Ne m'échappe pas sont toujours en vie, et je serais bien incapable de citer le nom d'une seule des victimes du Rétablissement. Je crois que le plus gros, c'est quand même James qui, malgré sa peur, a miraculeusement eu l'idée de fuir le Point Oméga. (Facilité scénaristique, quand tu nous tiens...)

Juliette sombre donc dans la soif de vengeance et la mégalomanie, puisqu'elle s'auto-proclame future dirigeante du secteur 45. Comment une fille qui a passé des mois coupée du monde, qui ne sait même pas ce qui s'y passe et qui n'a surtout jamais manifesté le moindre intérêt pour autre chose que sa petite personne peut-elle s'estimer digne de commander ? Elle n'y connaît strictement rien, et le pire, c'est que ça ne choque personne, pas même ceux qui auraient été bien plus compétents qu'elle pour cette tâche (Kenji, Castel...).

Je n'ai pas non plus aimé l'image donnée d'Adam dans ce tome. C'est à peine s'il ne passe pas pour le méchant, or si Warner a des excuses pour à peu près toutes les horreurs qu'il a pu commettre, il n'en demeure pas moins qu'il a tenté de le tuer, et ce dans d'atroces souffrances. Difficile d'attendre d'Adam qu'il ferme les yeux et oublie, pourtant c'est ce que tout le monde semble exiger de lui.

Quant à la bataille finale, à l'instar du tome 2, elle est expédiée dans les trente dernières pages. Presque pas d'action, donc, ce qui va de pair avec le développement de l'univers mis en scène par l'auteur, proche de zéro. En trois tomes, on n'a toujours aucune indication précise sur le monde, sur son état et sur les solutions que sa majesté Juliette va pouvoir mettre en œuvre pour l'améliorer. Mais après tout, qu'est-ce que ça peut faire ? Elle a gagné la guerre, elle file le parfait amour et tous ses amis sont vivants. On ne va pas en plus demander à l'histoire d'avoir de la profondeur, si ?

Vous l'aurez compris, Insaisissable est pour moi un échec monumental. Une héroïne insupportable, un scénario bancal, un contexte quasi-inexistant... Ce que j'en retiendrai essentiellement, c'est que plus on progresse dans la lecture et moins il y a de meubles à sauver. À bon entendeur...

mardi 8 mai 2018

Sherlock, Lupin & moi T.2 : Dernier acte à l'opéra

Titre : Sherlock, Lupin & moi T.2 : Dernier acte à l'opéra
Auteur : Irene Adler
Édition : Albin Michel Jeunesse
Pages : 304
Note : 4.5 / 5
Septembre 1870. Sherlock Holmes, Arsène Lupin et Irene Adler sont ravis de se retrouver à Londres après leur été mouvementé à Saint-Malo. Mais une fois sur place, Lupin n'a pas le coeur à la fête. Et pour cause, son père, Théophraste, est accusé d'avoir assassiné le secrétaire d'un célèbre compositeur. Quand Ophelia Merridew, la fameuse cantatrice disparaît à son tour, c'en est trop pour les trois amis qui se jurent de trouver le coupable coûte que coûte... Des bas-fonds de Londres jusqu'aux coulisses de l'Opéra, nos détectives ne reculeront devant rien pour rétablir la vérité !



Avis de Cyrlight



Fini Saint-Malo, c'est cette fois-ci vers Londres que se dirige Irene Adler dans Dernier acte à l'opéra. À défaut d'avoir pu convaincre son épouse de les suivre, son père a décidé de l'éloigner de Paris, à cause de la guerre qui fait rage entre la France et la Prusse. Outre-Manche, elle retrouve non seulement son grand ami Sherlock Holmes, mais également Lupin.

Ce second tome est encore plus captivant que le premier. Les enjeux ont changé et le trio enquête désormais moins par envie que dans le but d'innocenter Théophraste, le père de Lupin, arrêté et accusé d'un meurtre sordide, que les adolescents vont devoir élucider.

En parallèle de l'enquête, le mystère s'épaissit autour des origines d'Irene. Si on sait déjà qu'elle a été adoptée, sa naissance semble cacher beaucoup de choses, ce qui promet le développement d'une fascinante intrigue secondaire sur le long terme.

L'histoire, en plus d'être écrite avec une fluidité parfaite, la rendant accessible à tous, dose parfaitement l'humour et les scènes plus sombres. Bien que ce livre soit avant tout destiné à un jeune public (mais dont les autres auraient tort de se priver), cela reste tout de même un polar, où l'action et le suspens sont au rendez-vous.

Le tout est globalement très addictif. Une fois lancé, difficile de reposer ce livre qui nous entraîne aux quatre coins de Londres, des endroits les plus prestigieux (l'opéra, l'hôtel d'Irene) aux plus malfamés, au rythme de l'enquête.

Ne connaissant pas (ou peu) les œuvres originales de Sherlock Holmes et d'Arsène Lupin, je doute d'avoir remarqué toutes les références, mais j'ai beaucoup ri lorsque Irene et le futur détective se retrouvent devant une certaine maison qui se situe au 221B Baker Street...

Encore un énorme coup de cœur pour ce second tome des aventures de Sherlock, Lupin & moi. C'est vraiment une œuvre excellente, accessible à tous et qui a pour seul défaut d'être trop vite terminée. En espérant que la suite soit d'aussi bonne facture.


Coup de ♥

jeudi 22 mars 2018

Les Nombrils T.4 : Duel de belles

Titre : Les Nombrils T.4 : Duel de belles
Auteur : Delaf et Dubuc
Édition : Dupuis
Pages : 45
Note : 4.5 / 5
Karine est désespérée : Dan l'a quittée pour suivre Mélanie en Afrique. Et Jenny et Vicky sont inconsolables depuis la disparition de John John (et surtout de sa merveilleuse moto). Mais leurs épreuves ne sont pas terminées car Mélanie est de retour et n'a pas fini de les faire souffrir. Après avoir volé le mec de Karine, elle s'attaque à ce que Jenny et Vicky ont de plus précieux : leur sacro-sainte popularité auprès de la gent masculine !
Bref, cette fille trop parfaite aux manigances vicieuses va se faire trois ennemies acharnées... et que la meilleure gagne !
Jenny, Vicky et Karine reviennent et, cette fois, elles en ont marre d'être gentilles !



Avis de Cyrlight



La guerre est déclarée dans Duel de belles. Karine est effondrée après le départ de Dan pour l'Afrique avec Mélanie, une fille aussi jolie que vicieuse. Si Jenny et Vicky, égoïstes notoires, ne se soucient d'abord pas de ses problèmes, ils deviennent également les leurs quand Mélanie commence à projeter sur elles son ombre grandissante.

Ce quatrième tome poursuit ce qui s'était mis en place dans le troisième, c'est-à-dire un scénario relativement creusé et développé. Il y a toujours des gags d'une page, mais cette évolution dans le style permet à l'histoire, tout comme aux personnages, de gagner en profondeur.

Karine, après avoir touché le fond, se réveille enfin. Mélanie a eu tort de la pousser à bout et de la sous-estimer, car elle perd progressivement sa naïveté au profit d'un côté plus sombre, qui l'incite à suivre le chemin de la vengeance. Chemin sur lequel, bien évidemment, Vicky et Jenny vont l'accompagner. Pour soutenir leur amie ? Non, simplement pour écarter leur rivale au profit de qui tous les garçons se sont détournés d'elles. M'enfin, l'objectif reste le même...

Les manigances s'enchaînent avec une parfaite maîtrise dans ce tome et les personnages doivent tous redoubler de roublardise. Vicky et Jenny paraissent moins pestes que dans les œuvres précédentes, plus humaines, ou peut-être est-ce surtout parce que nous sommes trop occupés à détester Mélanie, qui le mérite largement plus.

Au fil des pages, on sent grandir un profond sentiment d'indignation et d'injustice, qui heureusement disparaît en même temps que la situation se démêle. Karine peut reprendre sa vie en mains et surtout « arrêter de tendre l'autre joue », comme le suggère un énigmatique nouveau personnage qui aura probablement un grand rôle à jouer par la suite.

Les Nombrils se bonifient de tome en tome, à mesure que l'intrigue et les personnages se creusent. Même s'il y a toujours une vocation humoristique, l'histoire s'assombrit dans son ensemble, lui donnant un caractère plus mature et moins superficiel très appréciable. À dévorer avec plaisir !


Coup de ♥

vendredi 16 février 2018

Sherlock, Lupin & moi T.1 : Le mystère de la dame en noir

Titre : Sherlock, Lupin & moi T.1 : Le mystère de la dame en noir
Auteur : Irene Adler
Édition : Albin Michel Jeunesse
Pages : 288
Note : 4.5 / 5
Été 1870, Sherlock Holmes, Arsène Lupin et Irene Adler font connaissance à Saint-Malo. Les trois amis espèrent profiter de leurs vacances en bord de mer, mais le destin leur a réservé une surprise. Un corps s'est échoué sur une plage voisine et les trois camarades se retrouvent au beau milieu d'une enquête criminelle. Un collier de diamants a disparu, le mort semble avoir deux identités et une silhouette fantomatique apparaît la nuit sur les toits de la ville. Trois détectives ne seront pas de trop pour résoudre l'énigme de Saint-Malo !



Avis de Cyrlight



Sherlock, Lupin & moi est une saga jeunesse qui met en scène le célèbre détective et le gentleman cambrioleur alors qu'ils sont adolescents, ainsi que ce fameux « moi », qui n'est autre qu'Irene Adler. Ce premier tome, Le mystère de la dame en noir, est celui de leur rencontre et de leur première enquête.

Comme la plupart des livres visant un jeune public, celui-ci est très facile à lire, avec une écriture fluide et accessible, mais pas pauvre pour autant, et surtout très agréable. Les chapitres se lisent vite, d'autant plus que l'histoire est vraiment très addictive.

Les personnages sont sympathiques et, bien qu'ils soient encore enfants, on distingue sans mal le caractère qu'on leur connaît à l'âge adulte : Sherlock et sa froide capacité de réflexion, Lupin dont le sourire arrive à charmer même à travers les pages d'un livre, Irene, aussi adorable qu'effrontée...

Évidemment, il ne faut pas s'attende à une intrigue digne d'un roman policier, car on en est loin. Heureusement pour moi, car je ne suis pas très fan du genre. L'enquête s'équilibre bien avec le développement des personnages, les liens qu'ils nouent entre eux... Ce qui est finalement le cœur même de l'histoire.

On pourrait peut-être reprocher aux auteurs un léger manque de description, mais une imagination débordante suffit à compenser. Ce roman est un véritable régal et les pages s'avalent avec gloutonnerie. Enfants comme adultes, je vous conseille de vous laisser séduire si vous souhaitez passer un bon moment. Un coup de cœur !


Coup de ♥

samedi 30 septembre 2017

Ulysse Moore T.3 : La maison aux miroirs

Titre : Ulysse Moore T.3 : La maison aux miroirs
Auteur : Pierdomenico Baccalario
Édition : Bayard Jeunesse
Pages : 271
Note : 4 / 5



Solitaire est resté un roi
Qui perdra la partie
Il veut gagner contre trois
Et il leur fera perdre la vie






Avis de Cyrlight



Après avoir suivi Jason et Rick en Égypte Antique dans La Boutique des cartes perdues, nous les retrouvons à Kilmore Cove en compagnie de Julia pour ce troisième tome de la saga Ulysse Moore.

Si le précédent roman nous a fait voyager jusqu'au nord de l'Afrique, quelques milliers d'années dans le passé, c'est cette fois-ci le village qui est au cœur de l'intrigue. Cela nous permet de retrouver des personnages (comme Calypso) ou de faire connaissance avec quelques nouveaux (les Bowen, Léonard Minaxo... et surtout Peter Dedalus !)

Faire connaissance est toutefois un grand mot pour ce dernier, puisqu'il n'apparaît pas dans cette histoire. Cela ne l'empêche pas d'être omniprésent du début à la fin, avec la destruction de sa maison par la redoutable Olivia Newton (que décidément rien n'arrête !) ou encore son étrange atelier.

Sans même l'avoir rencontré, cet inventeur de génie attise déjà la curiosité. Il semble capable de concevoir tout et n'importe quoi, mais aussi intelligent qu'il soit, il n'a pas été à l'abri des manipulations de la perfide Olivia. Là où le bât blesse, c'est que j'ai un peu de mal à comprendre pourquoi, après avoir découvert son vrai visage, il lui lègue tout de même toutes ses possessions, permettant ainsi la découverte de la Porte du Temps de la maison aux miroirs par les antagonistes.

Autre petit bémol, mais c'est un défaut auquel on commence à s'habituer, et heureusement, car il est bien parti pour se répéter jusqu'au bout, c'est la capacité prodigieuse des jumeaux Covenant et de leur ami Rick à résoudre les énigmes les plus complexes face auxquelles les adultes ont échoué.

Ce tome n'en est pas moins bon, et même s'il est moins riche en action que ses deux prédécesseurs, il n'en est que plus intéressant. La liste de mystères semble s'allonger et les interrogations se multiplient, ce qui intensifie la volonté du lecteur de connaître le fin mot de l'histoire.

Pour le découvrir, il faudra embarquer pour la suite de l'aventure avec ces trois ingénieux enfants, direction Venise, puisque telle semble être leur prochaine destination. Un voyage que je ne manquerais pour rien au monde !

jeudi 17 août 2017

Ulysse Moore T.2 : La boutique des cartes perdues

Titre : Ulysse Moore T.2 : La boutique des cartes perdues
Auteur : Pierdomenico Baccalario
Édition : Bayard Jeunesse
Pages : 293
Note : 4 / 5
Egypte pharaonique, pays de Pount. Jason, Julia et Rick ont franchi la Porte du Temps. Ils se retrouvent dans la Maison de Vie, une gigantesque bibliothèque aux allures de labyrinthe, dans laquelle sont conservés des papyrus, des parchemins et des tablettes provenant des quatre coins du monde antique. Cette fois, les trois aventuriers sont à la recherche d'une carte mystérieuse. Seul l'étrange propriétaire de la Boutique des Cartes perdues connaît l'indice qui les mettra sur la piste...



Avis de Cyrlight



Comme le laissait suspecter la fin du premier tome, ce second ouvrage d'Ulysse Moore nous offre un dépaysement complet en nous entraînant à travers ses pages en Égypte antique, plus précisément dans le Pays de Pount.

L'immersion est totale, ce qui rend ce roman aussi addictif que son prédécesseur. Au fil des chapitres, j'ai eu l'impression de déambuler dans cette ancienne cité aux côtés de Jason et Rick, placés au cœur de l'intrigue, et de leur nouvelle amie Maruk.

Cette jeune égyptienne, partagée entre la curiosité que lui inspirent ces deux énergumènes surgis des décombres d'un mur et le respect des règles, les suit dans leur quête d'une carte de Kilmore Cove, qui est aussi une course contre la montre, puisque Olivia Newton convoite le même objet.

Si Les clés du temps la désignaient déjà comme l'antagoniste principale, on découvre dans La boutique des cartes perdues toute l'étendue de sa perfidie. Elle est prête à tout pour parvenir à ses fins, qui ne sont pas sans lien avec la Villa Argo et son précédent propriétaire, Ulysse Moore.

Son acolyte, Manfred, est tout aussi retors qu'elle, puisqu'il n'hésite pas à prendre d'assaut la demeure des Covenant, où Nestor et Julia tentent de s'opposer à lui. La jumelle de Jason est un peu moins présente que les deux garçons, dans ce tome-ci, mais elle démontre tout de même sa vaillance et sa loyauté en aidant le jardinier à affronter cet importun.

Les énigmes, quant à elles, sont toujours au rendez-vous, même si l'on peut une fois encore déplorer la facilité déconcertante avec laquelle de jeunes adolescents les résolvent alors que les adultes ont échoué jusque-là. Le Dictionnaire des langages oubliés, sur lequel ils s'appuient, apparaît d'ailleurs plus comme un Manuel des Castors Juniors qu'un recueil de langues antiques, ce qu'il est pourtant censé être.

Malgré ce défaut, c'est toujours avec un réel plaisir que l'on enchaîne les péripéties. Les mystères grandissent et se multiplient, si bien que l'on ne peut réfréner cette impatience de connaître la suite. Les réponses semblent devoir attendre, cependant, car si ce second tome soulève de nouvelles questions, il n'apporte aucune explication.

C'est avec une joie intense que je me plongerai prochainement dans le troisième volume de ce qui s'annonce déjà comme une palpitante saga, en espérant qu'elle continue sur cette lancée si prometteuse. On en redemande !

mardi 25 juillet 2017

Ulysse Moore T.1 : Les clés du temps

Titre : Ulysse Moore T.1 : Les clés du temps
Auteur : Pierdomenico Baccalario
Édition : Bayard Jeunesse
Pages : 220
Note : 4 / 5

LES CLEFS DU TEMPS

Si avec quatre une tu ouvres par hasard
Sur les quatre trois désigne la devise
Sur les quatre deux iront à la mort
Et l'une des quatre mène en bas

Ulysse Moore



Avis de Cyrlight



Ce premier tome d'Ulysse Moore nous entraîne dans une histoire qui s'annonce riche en mystères et en rebondissements. Jason et Julia Covenant, deux jumeaux, emménagent dans l'intrigante Villa Argo, dans un petit village du nom de Kilmore Cove. Avec leur ami Rick Banner, ils décident d'en percer les secrets.

Très addictif, cet univers nous aspire dès les premiers chapitres. Les descriptions sont rares et souvent très brèves, mais compensées par les sublimes illustrations qui ponctuent le texte du début à la fin, nous permettant une représentation précise des personnages et des objets.

Car les objets ont leur rôle à jouer, en particulier les quatre étranges clés, qui ouvrent la non moins étrange porte abîmée de la Villa Argo, ainsi que le Dictionnaire des langages oubliés, qui sera un allié précieux pour les enfants tout du long.

Les énigmes s'enchaînent et le seul point négatif qu'on pourrait trouver à cela est la facilité déconcertante avec laquelle des adolescents de onze ans les résolvent. La culture qu'ils possèdent est impressionnante (personnellement, je n'avais jamais entendu parler d'uraète avant d'ouvrir ce livre), peut-être un peu trop pour un âge aussi jeune.

Malgré cela, on prend plaisir à les suivre dans leurs investigations. Jason est le boute-en-train, doté d'une imagination débordante et aventureux à souhait, si bien qu'il n'est pas toujours facile de le prendre au sérieux, en particulier pour sa sœur Julia, plus calme et plus posée. Quant à Rick, il est l'ami loyal et sportif qui les suit dans leur quête de réponses.

Les personnages secondaires sont peu nombreux, mais non moins intéressants. Nestor, sous ses airs de vieux jardinier bourru, semble avoir bien plus d'importance qu'il n'y paraît au premier abord et l'élégante Olivia Newton aura probablement un rôle plus central, mais peu sympathique, au cours des prochains tomes. Quant à Ulysse Moore, ce nom dissimule à lui seul tout un mystère, comme tout le reste, d'ailleurs.

La Villa Argo tient également une place majeure dans l'intrigue. Plus qu'une simple maison, elle renferme autant de questions que de réponses dont, présageons-le, les jumeaux Covenant et leur ami Rick ne sont pas près de venir à bout.

Ce tome se conclut néanmoins sur la découverte de son plus grand secret qui, sans trop en révéler, sonne comme la promesse d'une délicieuse invitation au voyage. C'est donc avec une impatience non contenue que j'embarquerai pour le roman suivant, désireuse de connaître la suite et d'élucider avec ce trio les mystères qui entourent la Villa Argo.

Je recommande ce roman à tous, sans distinction d'âge, car il émerveillera les plus jeunes comme il m'a émerveillée dans ma jeunesse et fera passer un bon moment aux adultes. À lire, assurément !